Salut à tous
,
quel pied, mais alors quel pied...
C'est que du bonheur...
Que d'impressions et de sensations...
Toute la magie a commencé au sol.
Avec ma copine, on est arrivé une bonne heure en avance et j'etais le deuxieme de l'apres midi à passer.
Comme il y avait le meeting de pontoise avec les entrainements des différentes formations, c'etait un peu la guerre pour obtenir une clearance pour le take off.
A 14:30, annonce de la tour comme quoi le team de fouga prend l'air et squatte la zone une quinzaine de minutes. Du coup tout le monde reste au sol et attend.
Mais qu'elle attente, ils ont réalisé leur programme juste au dessus du hangar de l'école. Ma copine baissait meme la tete à chaque fois qu'il nous passait au dessus, à quoi, 100ft sol, voir moins.
Donc l'apres midi commence par un balais de fouga au premiere loges puisqu'en dessous.
14h45 départ du "petit jeune" pour sa "balade" et retour 45 min plus tard avec un joli sac transparent dont le contenu etait tres indéterminé...
Sur le coup, je me suis dit cool, ca met en conditions....
Puis c'est mon tour, un dernier bisou à ma chérie (on sait jamais),on enfile le parachute et on se brele. Premiere constatation, j'suis pas perdu, un alti, un badin, vario, accéléro... et peu de place pour mon metre 91...LOL
Lancement du moteur et premiere connerie. Lui etant en place de droite et la manette de richesse completement à gauche, il me dit de m'en occupé mais qu'il faut attendre que le moteur tourne pour enrichir, sinon boom et comme par hazard, Fla incapable d'attendre 2s, j'enrichis comme un couillon. Heureusement pas de pb mais ca commencait plutot bien...
Le moteur tourne et là il me dit de suivre le taxiway comme un grand et de rejoindre le point d'arret. Ah bon, bah cool c'est parti.
Cet avion au sol est un vrai calvere, c'est pas permi de voler aussi bien et de rouler autant comme une merde.
Le palo est dur et l'avion a tendance à pas vraiment aller droit; en plus, du fait que son train est classique, faut suivre le vent avec le manche pour lui eviter le cheval de bois. Manche au ventre, plein gauche... assez fastidieux et peu d'erreur permise à ce moment.
Puis c'est la prise d'élan et là, ca pousse. Les roues quittent le sol et on est parti.
Il m'explique brievement que le manche à un débatement aussi large qu'un dé à coudre miniature et que le simple poids de ma main lui fera prendre du rouli ou du tangage. Puis, il me laisse le manche (en gros 90 secondes apres le décollage) et me demande de rejoindre la zone de voltige pres de magny en vexin au dessus de l'autoroute.
Le pilotage est spécial, du bout des doigts, et l'apareil réagit à la moindre solicitation (de plus l'apres midi etait venteux et instable donc un peu sportif).
La pilote me conseille d'etre plus fin sur le manche et d'arreter de le "branler" au risque d'etre malade avant l'heure. M'en fout, je prend mon pied...
On arrive sur magny en vexin et il reprend le manche pour une oreille gauche afin de se réaligner dans l'autre sens. Sensation garantie car le tout se fait vers 1200-1500 ft. On se réaligne sur l'autoroute et c'est parti pour un looping à 2.6G.
Trop bon. La premiere impression, euh, qu'est ce qui m'arrive (27ans premier lifting) puis au sommet, le reflex, je leve la tete et là le pied. Quelle vue, 1s pour s'y habituer et hop aclimatté on ouvre de grand yeux pour ne rien loupper. Et ca redescend avec une petite ressource à 2G en bas de la boucle et tout roule, mon copieux déjeuné est toujours là.
Etape suivante, il me passe le manche pour la prochaine oreille gauche et là, ca balance tout seul, ca pique et ca repart. (Trop bon)
Un peu de vol en palier et c'est reparti pour une nouvelle oreille gauche et hop, un renversement (chandelle) et encore trop bon comme sensation. Le pilote semble un peu surpris car mon sourire traduit à priori un sentiment qu'il n'avait pas rencontré depuis quelques batèmes de voltige (en plus, je regarde partout pendant les ressources, ce qui est tres recommandé pour etre malade).
Et hop c'est reparti pour un looping. Hum, les G c'est trop bon. Pourtant pas vraiement agréable comme sensation mais c'est grisant, un truc de ouf.
Et là je lui demande un petit immelman qu'il m'exécute sans broncher.
Une petite barique montante pour continuer et pareil, j'suis comme un gamin devant toutes ces emotions pures que j'attendas depuis pres de 20 ans (sur 27).
Pour finir, il me demande si ca va toujours car il enchainerait bien 3-4 figures. Pas de pb, lui répondis je. J'suis là pour me coller les yeux au fond des orbites donc n'hesite pas, et il repart sur un enchainement looping puis renversement et le reste j'ai pas reussi à identifier les figures tellement je prenais mon pied.
Toujours l'estomac bien accroché et mon sourire innéffacable, il me dit que si ca va toujours, on va rentrer en vol dos. Et la grosse flippe pendant 1/4 de seconde car mon petit metre 91 est venu s'appuyer sur la canopy, tete de travers. Pas de pb, ca se gere, bien que je ne sache pas trop koi faire de mes bras.
Avertissement de la tour, un Mustang est numéro un à l'attero et on reprend le vol normal. Il me laisse à nouveau le manche, m'indique la piste et me demande de m'aligner comme un grand. A 15 secondes de l'arrondi (et apres une bonne bourasque plein travers), il reprend le manche pour un trois point parfait. Puis me revoila à faire le taxi jusqu'au hangar.
Expérience inoubliable. Premiers mots sorti du cockpit, "j'veux remettre ca tres vite". et ma copine qui me repond que noel approche....
Donc voila, super, génial, le pilote vraiment sympa, et la prochaine fois, je demande un complet trois pièces à 4G avec les yeux qui sortent encore plus des orbites.
Le bilan G +2.6/-1.3 (c'est pas grand chose mais suffisant pour une premiere) et un coup de soleil sur le front.... et des images plein la tete.
Une demi heure apres, mon estomac en voulait encore, une vrai drogue.
Ca fait presque deux jours et je crois que j'ai toujours pas atterri...
Le vol virtuel est une drogue douce, le vol réel, lui, est une drogue dure.
PS: désolé si c'est pas tres ordonné, mais je suis encore sous le choc...