Publié : jeu. janv. 13, 2005 2:03 pm
mardi matin à 3H30 quand le 737 d'Europe Airpost à posé ses roues sur la 26R de CDG j'ai pensé au fond de moi même 'j'ai volé avec la postale' !!
Jean Francois m'avait il y a quelques jours proposés de venir faire une rotation avec eux, cette proposition ne pouvait pas être refusée, le rendez vous pris me voilà au Fret 7 c'était l'occasion de mettre un visage sur le pseudo Jeff Garmy que je croisais déjà depuis plusieurs années sur différents forums. Pour ce qui ne le connaissent pas encore jeff à piloté de nombreux avions, du Mirage V au F1-CT en passant par le PC-7 avec la patrouille Ecco.
En peu de temps et après un passage au ops pour prendre les renseignements sur la météo et calculer la masse de carburant à prendre pour l'aller/retour, nous voila au pied du 737-300 F-GIXE, l'avion est pour l'instant au calme sur le parking. Seul un Fokker 27 Italien charge des colis à proximité.
Le 737 est pour l'instant vide mais la logistique arrive rapidement et les palettes de la poste commencent à s'aligner prettes à être chargée dans l'avion. Nicolas le deuxième membre de l'équipage qui m'invite à cette rotation est déjà au poste pour preparer l'avion.
La première chose qui me marque c'est la bonne ambiance qui règne entre tous les participants de cette prèparation de l'avion. Un fois l'avion chargé, nous nous enfermons dans le poste, toutes les heures de simus passées derrière mon PC ont un avantage, je suis déjà familier avec la majorité des instruments que je vois devant moi. Jeff m'explique le fonctionnement et les affichages qui apparaissent sur le TCAS ainsi que différentes informations qui s'affichent sur les différents cadrans. Par la suite je les laisse faire et regarde avec attention toutes les actions combinées des deux pilotes de 'la postale' qui m'ammène avec eux vers une escale mythique pour cette compagnie : Toulouse
Puis vient le 'push', et là surprise, le parking vide au moment de l'entrée dans l'avion est maintenant occupé par une bonne dizaine de 737-300 de la postale. C'est l'heure de pointe, le courrier arrive et part vers toutes les grandes villes francaises. Pour Toulouse c'est déjà la troisieme rotation de la soirée. Les moteurs sont lancés, la check list effectuée, une légére poussée sur les gaz et l'avion s'elance sur les Taxiways. Je suis surpris par le dédale de taxiways que nous croisons sur la plate forme de Roissy, le spectacle est déjà impressionnat, des enfilades de lumières bleues, rouges jaunes remplissent la vue. les Dialogues avec la fréquence sol nous permettent de rallier rapidement le seuil de la piste 26R. A cette heure ci nous pensons être seul sur la plate forme mais surprise 7 gros porteurs sont devant nous, 2 777-300 AF, 2 A340 AF, 1 A330 AF et juste devant nous un imposant MD-11 de Varig. Sur notre gauche un autre 777-300 arrive. Un rapide contact avec le contrôle nous permet de couper la route à une bonne partie de ces gros porteurs pour nous positionner en numéro 3 derrière un A340. Jeff m'indique que nous allons monter rapidement pour eviter les turbulences de sillage du 340 qui lui de toutes façons fera ce qu'il peut pour grimper. Le 340 s'elance et nous prenons position. après un peu plus de 2mn c'est notre tour.
La manette des gaz est poussée en avant et l'avion s'elance, j'ai l'impression que la poussée est plus impressionnante depuis le poste, le defilement du balisage s'accélere, Jeff et Nicolas s'echangent des infos sur les paramètres, certains me sont familiers, pour le reste cela va trop vite pour moi. VR...V1, rotation, Jeff ne plaisantait pas sa grimpe vite.
Une chose me surprend, dés le nez levé vers le ciel, je perd toutes références visuelles avec le sol, tout est noir devant et rapidement on traverses la couches, par reflexe je regarde les instruments pour me rassurer sur l'attitude de l'avion mais vu le cursus des deux pilotes en poste c'est vraiment un reflexe. Sur le Tcas je vois le symbole du 340 qui est là s'éloignant vers la droite de notre trajectoire. Une fois la couche passée Jeff me montre les feux de navigation du 340 sur la droite et en dessous de nous.
de notre coté nous commencons un virage vers le sud en direction du point 'Pyrog' à partir duquel nous prendrons la direction plein sud vers Toulouse. l'avion se stabilise au niveau 280, la vitesse se stabilise à 330 noeuds (450 vitesse sol). Au calme Jeff et Nicolas m'explique le fonctionnement du FMS et des différents mode de PA démo à l'appuie
J'appercois sous la couverture nuageuse les halos lumineux des villes de la region parisienne. Puis la couverture nuageuse disparait en nous révisons nos leçons de géographie. Sur notre gauche Clermont Ferrand, sur la droite Limoges , à cette altitude et avec cette visibilité les distances me paraissent ridicules, devant nous la carte de france se dessine sous la forme de villes illuminées et déjà au loin nous appercevons Bordeaux à droite, Toulouse droit devant ainsi que Rodez, Anger, montaubant, Bergerac...
La descente commence, dans la nuée de lumière de la region Toulousaine. difficile de trouver la piste. Jeff me montre le debut de balisage et Nicolas prend la main pour poser l'appareil sur la 14R. C'est le moment qui m'a la plus impressionné. toute la séquence de l'atterrissage est vraiment passionnante, entre le travail de l'équipage, les dialogues, la voix synthétique qui nous donne régulièrement l'altitude et le spectacle de la piste devant le nez de l'appareil....un grand souvenir.
oui je sais c'est floue mais ca bouge beaucoup là
Cerise sur le gateau, sur notre gauche nous appercevons les batiments de montage de l'A380 et devant ceux-ci, bien eclairé le 'monstre' !!!
le mot gigantisme prend toute sa signification surtout quand on est dans un 737
Une fois au sol cela va encore très vite, On se dirige vers notre point de park où nous attend la logistique et en moins de 20 mn, l'avion est dechargé et rechargé, ce coup-ci on remonte juste les palettes mais vides. pour faciliter les chose Nicolas demande un decollage en 32G ce qui lui est accordé vu le vent nul et le manque de traffic à cette heure-ci.
Nous sommes alignés et on decolle dans la foulée, VR..V1..rotation et c'est reparti. jeff bascule légéremment l'avion sur la droite pour admirer une deuxième fois l'A380 d'un blanc immaculé qui attend sagement le jour où lui aussi arrachera ses roues de la planète. Le Contrôle nous donne un cap direct vers paris et une montée au niveau 300. Nous grimpons vite vu le faible poids de l'appareil, notez les décimale sur l'altimétre qui sont floues et la trajectoire directe vers Paris.
'Jeff rassures moi, c'est quoi ce voyant d'alerte qui vient de s'allumer !!!!' tout simplement une alerte qui indique la proximité de l'altitude rentrèe dans le PA, automatiquement l'avion modifie son taux de montée pour se stabiliser au niveau 300.
Je profite de la stabilité de l'avion pour faire quelqlues tests de photos du poste. les temps de pause élevés et les mouvements de l'avion rendent les tests difficiles et pas très concluants, voici les resultats
Le controle nous contacte et nous demande une descente rapide au niveau 140, Jeff rentre les paramètres dans le PA et me fait une belle demonstration de descente rapide, j'entends les regimes moteurs qui changent, le bruit caractèristique des compensateurs et l'avion qui se met en descente 'rapide' tout cela dans le noir. l'Altimètre lui aussi s'affole. Puis la descente se calme et nous voila au niveau 140 avec une remise ne palier tout en douceur.
Déjà Paris apparait, la couverture nuageuse n'est plus là, je comprend maintenant pourquoi cette ville porte le surnom de ville lumière.
Nous contournons Paris par l'ouest avant de se placer en vent arrière en direction de l'est. Paris est sur notre droite et Roissy encore sous les nuages à gauche. à la radio nous entendons un vol de la Postale qui decolle, nous le voyons sortir de la couche nuageuse. En finale un 757 d'UPS s'annonce, assurément le pilote n'est pas originaire de Toulouse, Le temps de faire un 180 par la gauche nous nous retrouvons derrière le 757 qui est entre la piste et nous, On se pose sur la même piste que nous avons quittés 3H plus tôt, la 26R. Le controle nous annonce une distance de 6 nautiques par rapport au 757 et nous demande si nous souhaitons une remise des gaz. C'est une bonne nouvelle pour moi mais finalement Jaff décide de continuer la procédure. Nous voyons le 757 se poser et attendons avec impatience qu'il degage de la piste. Une fois de plus la piste se jette sur nous et l'avion se pose ne douceur
Nous regagnons le parking de la Postale, la logistique est là prette à decharger l'avion et à remplacer ceux-ci par les pack siège, demain matin ce sont des passagers qui partirons avec le F-GIXE.....
J'espère ne pas vous avoir ennuyé avec mon aventure, l'ecriture n'est vraiment pas ma passion. Mais je tenais à vous raconter ce vol avec Jean Francois et Nicolas deux pilotes de la Postale. quelques part je me plais à imaginer que Guillaumet, St Ex, Dorat, Mermoz et bien d'autres étaient avec nous hier soir.
Merci beaucoup à Jeff et Nicolas pour la réalisation de ce rêve
Jean Francois m'avait il y a quelques jours proposés de venir faire une rotation avec eux, cette proposition ne pouvait pas être refusée, le rendez vous pris me voilà au Fret 7 c'était l'occasion de mettre un visage sur le pseudo Jeff Garmy que je croisais déjà depuis plusieurs années sur différents forums. Pour ce qui ne le connaissent pas encore jeff à piloté de nombreux avions, du Mirage V au F1-CT en passant par le PC-7 avec la patrouille Ecco.
En peu de temps et après un passage au ops pour prendre les renseignements sur la météo et calculer la masse de carburant à prendre pour l'aller/retour, nous voila au pied du 737-300 F-GIXE, l'avion est pour l'instant au calme sur le parking. Seul un Fokker 27 Italien charge des colis à proximité.
Le 737 est pour l'instant vide mais la logistique arrive rapidement et les palettes de la poste commencent à s'aligner prettes à être chargée dans l'avion. Nicolas le deuxième membre de l'équipage qui m'invite à cette rotation est déjà au poste pour preparer l'avion.
La première chose qui me marque c'est la bonne ambiance qui règne entre tous les participants de cette prèparation de l'avion. Un fois l'avion chargé, nous nous enfermons dans le poste, toutes les heures de simus passées derrière mon PC ont un avantage, je suis déjà familier avec la majorité des instruments que je vois devant moi. Jeff m'explique le fonctionnement et les affichages qui apparaissent sur le TCAS ainsi que différentes informations qui s'affichent sur les différents cadrans. Par la suite je les laisse faire et regarde avec attention toutes les actions combinées des deux pilotes de 'la postale' qui m'ammène avec eux vers une escale mythique pour cette compagnie : Toulouse
Puis vient le 'push', et là surprise, le parking vide au moment de l'entrée dans l'avion est maintenant occupé par une bonne dizaine de 737-300 de la postale. C'est l'heure de pointe, le courrier arrive et part vers toutes les grandes villes francaises. Pour Toulouse c'est déjà la troisieme rotation de la soirée. Les moteurs sont lancés, la check list effectuée, une légére poussée sur les gaz et l'avion s'elance sur les Taxiways. Je suis surpris par le dédale de taxiways que nous croisons sur la plate forme de Roissy, le spectacle est déjà impressionnat, des enfilades de lumières bleues, rouges jaunes remplissent la vue. les Dialogues avec la fréquence sol nous permettent de rallier rapidement le seuil de la piste 26R. A cette heure ci nous pensons être seul sur la plate forme mais surprise 7 gros porteurs sont devant nous, 2 777-300 AF, 2 A340 AF, 1 A330 AF et juste devant nous un imposant MD-11 de Varig. Sur notre gauche un autre 777-300 arrive. Un rapide contact avec le contrôle nous permet de couper la route à une bonne partie de ces gros porteurs pour nous positionner en numéro 3 derrière un A340. Jeff m'indique que nous allons monter rapidement pour eviter les turbulences de sillage du 340 qui lui de toutes façons fera ce qu'il peut pour grimper. Le 340 s'elance et nous prenons position. après un peu plus de 2mn c'est notre tour.
La manette des gaz est poussée en avant et l'avion s'elance, j'ai l'impression que la poussée est plus impressionnante depuis le poste, le defilement du balisage s'accélere, Jeff et Nicolas s'echangent des infos sur les paramètres, certains me sont familiers, pour le reste cela va trop vite pour moi. VR...V1, rotation, Jeff ne plaisantait pas sa grimpe vite.
Une chose me surprend, dés le nez levé vers le ciel, je perd toutes références visuelles avec le sol, tout est noir devant et rapidement on traverses la couches, par reflexe je regarde les instruments pour me rassurer sur l'attitude de l'avion mais vu le cursus des deux pilotes en poste c'est vraiment un reflexe. Sur le Tcas je vois le symbole du 340 qui est là s'éloignant vers la droite de notre trajectoire. Une fois la couche passée Jeff me montre les feux de navigation du 340 sur la droite et en dessous de nous.
de notre coté nous commencons un virage vers le sud en direction du point 'Pyrog' à partir duquel nous prendrons la direction plein sud vers Toulouse. l'avion se stabilise au niveau 280, la vitesse se stabilise à 330 noeuds (450 vitesse sol). Au calme Jeff et Nicolas m'explique le fonctionnement du FMS et des différents mode de PA démo à l'appuie
J'appercois sous la couverture nuageuse les halos lumineux des villes de la region parisienne. Puis la couverture nuageuse disparait en nous révisons nos leçons de géographie. Sur notre gauche Clermont Ferrand, sur la droite Limoges , à cette altitude et avec cette visibilité les distances me paraissent ridicules, devant nous la carte de france se dessine sous la forme de villes illuminées et déjà au loin nous appercevons Bordeaux à droite, Toulouse droit devant ainsi que Rodez, Anger, montaubant, Bergerac...
La descente commence, dans la nuée de lumière de la region Toulousaine. difficile de trouver la piste. Jeff me montre le debut de balisage et Nicolas prend la main pour poser l'appareil sur la 14R. C'est le moment qui m'a la plus impressionné. toute la séquence de l'atterrissage est vraiment passionnante, entre le travail de l'équipage, les dialogues, la voix synthétique qui nous donne régulièrement l'altitude et le spectacle de la piste devant le nez de l'appareil....un grand souvenir.
oui je sais c'est floue mais ca bouge beaucoup là
Cerise sur le gateau, sur notre gauche nous appercevons les batiments de montage de l'A380 et devant ceux-ci, bien eclairé le 'monstre' !!!
le mot gigantisme prend toute sa signification surtout quand on est dans un 737
Une fois au sol cela va encore très vite, On se dirige vers notre point de park où nous attend la logistique et en moins de 20 mn, l'avion est dechargé et rechargé, ce coup-ci on remonte juste les palettes mais vides. pour faciliter les chose Nicolas demande un decollage en 32G ce qui lui est accordé vu le vent nul et le manque de traffic à cette heure-ci.
Nous sommes alignés et on decolle dans la foulée, VR..V1..rotation et c'est reparti. jeff bascule légéremment l'avion sur la droite pour admirer une deuxième fois l'A380 d'un blanc immaculé qui attend sagement le jour où lui aussi arrachera ses roues de la planète. Le Contrôle nous donne un cap direct vers paris et une montée au niveau 300. Nous grimpons vite vu le faible poids de l'appareil, notez les décimale sur l'altimétre qui sont floues et la trajectoire directe vers Paris.
'Jeff rassures moi, c'est quoi ce voyant d'alerte qui vient de s'allumer !!!!' tout simplement une alerte qui indique la proximité de l'altitude rentrèe dans le PA, automatiquement l'avion modifie son taux de montée pour se stabiliser au niveau 300.
Je profite de la stabilité de l'avion pour faire quelqlues tests de photos du poste. les temps de pause élevés et les mouvements de l'avion rendent les tests difficiles et pas très concluants, voici les resultats
Le controle nous contacte et nous demande une descente rapide au niveau 140, Jeff rentre les paramètres dans le PA et me fait une belle demonstration de descente rapide, j'entends les regimes moteurs qui changent, le bruit caractèristique des compensateurs et l'avion qui se met en descente 'rapide' tout cela dans le noir. l'Altimètre lui aussi s'affole. Puis la descente se calme et nous voila au niveau 140 avec une remise ne palier tout en douceur.
Déjà Paris apparait, la couverture nuageuse n'est plus là, je comprend maintenant pourquoi cette ville porte le surnom de ville lumière.
Nous contournons Paris par l'ouest avant de se placer en vent arrière en direction de l'est. Paris est sur notre droite et Roissy encore sous les nuages à gauche. à la radio nous entendons un vol de la Postale qui decolle, nous le voyons sortir de la couche nuageuse. En finale un 757 d'UPS s'annonce, assurément le pilote n'est pas originaire de Toulouse, Le temps de faire un 180 par la gauche nous nous retrouvons derrière le 757 qui est entre la piste et nous, On se pose sur la même piste que nous avons quittés 3H plus tôt, la 26R. Le controle nous annonce une distance de 6 nautiques par rapport au 757 et nous demande si nous souhaitons une remise des gaz. C'est une bonne nouvelle pour moi mais finalement Jaff décide de continuer la procédure. Nous voyons le 757 se poser et attendons avec impatience qu'il degage de la piste. Une fois de plus la piste se jette sur nous et l'avion se pose ne douceur
Nous regagnons le parking de la Postale, la logistique est là prette à decharger l'avion et à remplacer ceux-ci par les pack siège, demain matin ce sont des passagers qui partirons avec le F-GIXE.....
J'espère ne pas vous avoir ennuyé avec mon aventure, l'ecriture n'est vraiment pas ma passion. Mais je tenais à vous raconter ce vol avec Jean Francois et Nicolas deux pilotes de la Postale. quelques part je me plais à imaginer que Guillaumet, St Ex, Dorat, Mermoz et bien d'autres étaient avec nous hier soir.
Merci beaucoup à Jeff et Nicolas pour la réalisation de ce rêve
(au niv de bruit et du grain) ca soulage !
