j'ai ouï dire aujourd'hui que les moteurs généraient trop de problèmes
et qu'ils se donnaient 2 semaines pour décider de la suite du programme
C'est des problèmes avec le calculateur du moteur. Mais de là a parler arrêt du programme...
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Ils arrêtent la production en attendant d'avoir réglé les problèmes qui pourraient survenir lors du premier vol. Le but est de limiter les "mises à jour" sur les avions sortis de chaîne trop tôt avant la fin du développement (ce qui inclue le premier vol, mais aussi et surtout la certification...)
En résumé, la partie industrialisation est en avance sur la partie développement du projet A400 (ou plutôt le développement a pris du retard...).
Le sujet des retrofits est intéressant car c'est un risque qui a récemment pris une importance capitale (pour des questions de coût et d'image).
Il y a quelques années, les montées en cadence de production étaient plus lentes et permettaient de réduire l'impact d'un défaut de conception. Aujourd'hui, diminuer le cycle "développement + industrialisation" est un objectif primordial (18 mois du dessin à la vente en concession pour une voiture, 2 ans pour une centrale nucléaire...). Cela a pour effet d'augmenter le risque mais permet d'avoir un produit moins chers et à la pointe de la technologie lors de sa commercialisation.
Un exemple typique est le cas de l'A350. Si on regarde le plan de production (source internet), il y en a 20 de prévu pour la première année puis 100 la deuxième. Cette stratégie est à mon sens la bonne car elle permet de réduire le coût d'un retrofit éventuel et la pleine cadence etant obtenue seulement une année plus tard (donc retour sur investissement accéléré).
Pour l'entreprise airbus, la question est de savoir ce qui est le plus cher: les retrofits ou les pénalités de retard...