Bon, en vous lisant depuis un moment, j'ai envie de mettre mon grain de sel. Je tiens à dire que la seule qualif aéronautique que je possède officiellement est le CFS. Donc, je suis juste un "cabin crew". En dehors de ça, j'ai juste mes heures de simu. Pas ingé aéro, pas mathématicien... donc il se peut que ma reflexion contienne des erreurs.
Entre temps, j'ai pu étudier un peu (A330 Flight Crew Training Manual, E190 Flight Controls: merci Smartcockpit!); de quoi essayer de me faire une idée plus ou moins précise de ce que sont ces fameux modes du FBW de l'A330. J'accepetarais sans rancune les corrections de ceux qui sont dans le bain.
La première chose qui me frappe, c'est la compléxité de ces différents modes, qui vont enlever progressivement les protections d'enveloppe selon les pannes. (voir tableau joint en annexe). La philosophie KISS (Keep It Simple Stupid!) est passée loin. En cas de panne, le pilote doit identifier la panne, ses conséquences sur les commandes de vol (quelles protections j'ai encore et lesquelles je n'ai plus) et adapter ses réactions en conséquence. Or, avec une multitude de protections et de modes pannes, pas évident... Cela n'aurait-il pas été plus simple de, en cas de panne qui empêche ou difficulte le fonctionnement du FBW, le faire passer en mode direct, pour un pilotage conventionnel? Embraer le fait sur ses ERJ-190/195 series. Panne pitot? On repasse en direct. Pas de modes intermédiaires.
Autre chose, à lire le rapport, je me suis posé les mêmes questios que plusieurs d'entre vous. Pourquoi cabrer lors d'un décrochage? Ne serai-ce pas une piste de réagir selon ce que le FBW est censé faire lors d'un décrochage en FBW "normal" (l'avion se rattrappe tout seul, quoi qu'on lui ordonne?)? Mauvaise réaction toujours, mais appropriée dans une ligne de pensée "le FBW fonctionne bien". Qu'en dites-vous? (oui, j'ai peut-être dit une grosse c***, mais j'aimerais bien avoir la voix des spécialistes plus calés en Airbus pour m'éclairer là dessus!)
Sur ce, bons baisers depuis la froideur du Brésil
(je me gèle, il fait 7C la nuit!)