greg765 a écrit :....
Je voulais préciser qu'à mon sens, la remarque d'Azrayen sur l'utilisation plus tardive des hélicos le Libye (et donc logiquement plus sure) reste intéressante.
Je ne dis pas non plus pour autant que le risque devient nul dans le cas où ils sont utilisés plus tard. Juste que ça peut probablement être plus safe de ne les utiliser que plus tard.
Greg, c'est cette notion du "logiquement plus sûr parce que utilisés plus tard " qui mérite d'être très nuancée; car ce n'est pas la notion de temporalité d'emploi des moyens qui détermine ce qui serait, à te lire, un concept plus safe.
Ce qui conditionne l'aspect plus safe, c'est l'efficience des moyens engagés en amont, et la manière par laquelle l'ennemi encaisse les coups et adapte lui aussi l'emploi de ses moyens. Sur ce dernier point, pour qu'il en soit alors plus "safe" d'engager ultérieurement des moyens par nature plus exposés du fait du coeur de leur métier, il eut fallut pour cela que l'ennemi ait été préalablement durement ébranlé.
Alors même si le public des grandes démocraties, dont nous sommes, s'est habitué à cette tournure des choses, il n'en demeure pas moins que cela ne peut pas invariablement se passer comme cela :
Si l'ennemi parvient à maintenir, tiens par exemple et au hasard
, une capacité de nuisance par des moyens terrestres motorisés, il te faudra un moment ou un autre les engager. Et pour ce faire, dans le cas d'un emploi des hélicoptères de combat à cette fin, en appui des troupes au sol, quelqu'en soit le moment dans le temps, ce ne sera pas plus safe uniquement parce que utilisés plus tard.
Si tu es contraint, parce l'action préalable de l'aviation de bombardement et de l'artillerie n'ont pas atteint l'objectif attendu, d'engager la capacité de nuisance subsistante de l'ennemi, et pour se faire, en raison du terrain, te mettre à porté des tirs de l'ennemi, tu ne sera pas plus safe juste parce que tu interviens plus avant dans le conflit.
Les unités employés seront alors tout autant exposées sur le terrain d'engagement, comme aux premières heures, parce qu'ils auront en opposition des éléments ennemis qui auront pu maintenir leurs capacités, en un point donné.
C'est donc l'efficience (elle même hautement dépendante des capacités de réaction et adaptation de l'ennemi sur le théâtre) des moyens engagés en amont qui conditionne l'aspect plus safe; et non pas la notion du "plus tardivement." On ne peut donc pas par conséquent y rattacher, en plus, une notion de "logique."
Voilà la nuance que je voulais apporter aux regards de ce que j'ai pu lire ici.
Azrayen, ce n'était donc pas une contradiction à tes propos, mais une nuance nécessaire.
Fin pour moi ici.