dimebug a écrit :
Pour déclarer qu'un possible fournisseur est arrogant (ce qui va au dela des jugements de l'offre qui est dite peu competitive); faut vraiment qu'ils aient le sentiment de ne pas avoir été pris au serieux. Quelques specificités de leur demande ont du etre mal évalués.
Quand on vois le negativisme autour du nom de certains gros fournisseurs mili et aero avec des commentaires des clients du genre "a eux, surtout pas, je veut eviter d'avoir affaire a eux, rien que pour leur serrer la mains il faut deja payer 10000 euros..." on peut se dire que les choses ont beaucoup evolué en 15 ans. Certains, a force d'attendre que des contrats tombent ont oublié d'evoluer avec le marché, voir des fois, l'ecoute des besoins. Aujourd'hui, meme en locale, la recherche de fournisseurs alternatifs a rarement été aussi active, les temps changent.
Certaine boites sont empetrés dans leurs lourdeurs, leurs habitudes la ou en face, tu as du monde pret a tout pour vendre.
Le plus etonnant c'est que certaines de ces boites (ou filiales) en sont parfaitement conscientes, mais s'avouent incapable de s'adapter (management/hierachie bancale a la française ?). Paradoxalement, pour 90% des boites de France, s'adapter, c'est une part du travail quotidien.
Ces reproches, s'ils sont dirigés vers Dassault, sont d'autant plus étonnants que la Société fait maintenant la majorité pour ne pas dire les 3/4 de son business dans les avions d'affaires, marché très compétitif avec des clients à aller chercher et à convaincre un par un (quand Airbus vend 50 A 320, ça peut être à un seul client, après une seule négociation, quand Dassault vend 50 Falcon, c'est qu'il a gagné 50 compétitions différentes). Donc je pense qu'en réactivité au marché et en commercialisation des avions ils sont au niveau.
(On n'est plus depuis très longtemps dans la logique des vendeurs de voitures des années 60 avec des clients qui faisaient la queue pour réserver une DS...)
Dans le cas du Rafale, je crois qu'une partie du problème vient du motoriste et du radariste, qui si je me souviens bien négocient séparément les contrats moteur et radar, qui pour l'un n'aime pas trop faire des efforts pour vendre 20 moteurs par an (comparé à > 1000 pour les Airbus...), ou qui pour l'autre avait revendiqué à un moment la maitrise d'oeuvre de l'avion...
J'imagine que pour un client il doit y avoir de quoi devenir chèvre par moments...