Jojo a écrit :Au début il n'y avait pas d'alternative. Mais à partir des années 60, il n'y a pas eu grand monde pour prendre un virage Européen, et pas plus après la chute du mur !!!
En même temps... quel virage européen dans les années 60 ?
Les seules industries aéronautiques européennes un peu capables de produire et vendre du matériel avancé à l'époque, ce sont les industries britanniques et françaises.
Mais la première n'avait rien pour concurrencer le F-104G, et le Mirage IIIE de la seconde, qui l'aurait pu, est entré en service trop tard.
Quant à concurrencer le F-4, il aurait fallu que Britanniques et Français s'entendent sur un Mirage "lourd" ou un équivalent, ce qui ne s'est pas fait au final.
Et le F-5, enfin, était un "animal" particulier dont personne n'a envisagé de produire l'équivalent.
Par ailleurs, pour ce qui est de jouer le jeu... Les Allemands dans les années 60 ont tout de même pris la peine d'acquérir en nombre un appareil européen objectivement médiocre, le G91, ce qu'ils ont été les seuls à faire en dehors du pays de conception.
Par la suite, on est tout de même obligé d'observer que la grande absente des deux programmes européens majeurs d'avions de combat de la Guerre Froide, à savoir le Tornado et l'Eurofighter, c'est la France... Qui avait pour cela des raisons défendables, mais n'en était pas moins absente.
Bref, tout ça pour dire que l'inclination, très réelle, d'une bonne partie des pays européens à acheter aujourd'hui américain plutôt qu'européen n'est pas la continuité d'une histoire droite qui remonterait depuis l'Aube des Temps. C'est plus compliqué et tortueux. Le tropisme américain est une affaire contemporaine.