Milos a écrit :Finalement, c'est le même principe que les jeux vidéo : on sort un produit buggé non finalisé pour vite lancer la mise en vente (et rentrer de la fraiche) et ensuite on sort les patches.
Et si c'est difficilement acceptable pour un jeu à 50€, c'est carrément inadmissible pour des appareils à plusieurs milliards.
L'ideal serait de n'acheter que quelques protos, tester ces protos à fond et ne produire l'avion que quand il est au point.
Mais voila, cela signifie que les chaines de montages ne travaillent pas pendant ce temps.
L'autre technique consiste à produire des avions avec des fonctionalités limitées le temps que l'on achève la variante complète. Le problème c'est que ces avions avec des fonctionnalités limités sont bien entendu limités mais que l'upgrade est excessivement cher à réaliser. Le Typhoon est l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Quasiment tout les pays fondateurs cherchent à se débarasser des tranches 1.
Le problème du Typhoon aussi c'est la multiplication des chaines de montages et des centres de décisions ce qui fait que financer la recherche sur cet avion est compliqué.
Dans le cas du Rafale, il n'y a que Dassault donc plus facile de prendre les décisions.
Ajoutons que Dassault peut s'appuyer sur sa branche civile très rentable ce qui lui permet de sortir des rafales à faible cadence de production. Comme peu des avions aux anciennes normes ont été produits,cela ne revient pas trop cher à upgrader
Le Rafale a aussi été conçu comme multirole au départ alors que le Typhoon était plutôt destiné à l'interception. Adapter le Typhoon à l'air sol est plus compliqué donc.
Maintenant le modèle du Rafale développé aussi par un seul pays a ses limites. Difficile d'imposer l'avion quand on est seul à l'avoir produit. Même les usa dans le cas du F-35 font intervenir des pays étrangers dans la conception/fabrication de l'avion. Pour vendre aux Israéliens,il était impératif que les derniers puissent integrer des produits de leur industrie locale.
edit: Ortho et précisions dans le texte