Chasseur post-Rafale : état des lieux
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1451Coût maîtrisé ?!?
Je te laisse faire des recherches sur Google, mais c'est pas le souvenir que j'ai
Cocorico mais quand même :-p
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1452ça date de 2012 mais, moins de 5% de dépassements, compte tenu des étirements des délais et ajouts de capacités, c'est plutôt maitrisé, si tu veux mon avis
http://www.google.fr/url?sa=t&source=we ... daIXITZKzs
http://www.google.fr/url?sa=t&source=we ... daIXITZKzs
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1453Ben, si on compare aux prix du F-35 et du Typhoon, oui...
Si je me rappelle bien des lectures de Wikipedia :
La cour des comptes française avait indiqué un accroissement de 10% des dépenses par rapport aux prévisions (et c'était déjà beaucoup trop pour certains à l'époque, qui se demandaient où passait l'argent des contribuables). La cour des comptes britannique avait annoncé un accroissement des dépenses de 75% du Typhoon par rapport aux prévisions. S'agissant du prix du programme F-35, comme il continue à augmenter (alors que comme par "magie" le coût de l'avion à l'unité a réussi à être très bas, au moins pour un temps) difficile de dire où il en est (il y a déjà un certain nombre d'années on était déjà à 70 ou 75%. A partir d'un certain moment, j'ai arrêté de compter. Il faudrait remonter tout le fil du F-35 pour faire les additions).
Par ailleurs, pour aucun autre avion de combat, les constructeurs n'ont dû payé 25% des frais de développement. On peut également évoquer le président qui n'a pas financé le programme pendant deux ans parce que le constructeur avait refusé de fusionner avec Airbus... Enfin, aucun autre avion de combat actuel n'a vu du jour au lendemain un autre président annoncer que la cible nationale passerait de 286 à 180 appareils, et que le reste serait financé par l'export, alors qu'à cette époque personne ne savait s'il y aurait exportation...
Alors, je ne dis pas que le coût a été totalement maîtrisé, mais c'aurait pu être bien pire, vu que le bestiau n'a pas nécessairement toujours été aidé sur son propre sol. Et pour comparer ce qui est comparable, on peut toujours comparer avec au moins deux de ses concurrents d'aujourd'hui...
C'est du moins mon humble avis...
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1454Vois avez raison dans le sens où "par rapport aux autres", on a moins dépassé, et que c'est coutume de dépasser le budget sur un gros programme d'armement... Mais ça reste un dépassement, et les difficultés que tu viens de résumer Deltafan me font réaliser que, Allemagne ou France, les politiques ont leurs propres priorités !
Moi je suis tombé sur ce lien qui fait un petit récap (a charge, certes), qui parle plutôt de 30% de dépassement :
https://www.google.com/amp/s/lexpansion ... tml?espv=1
Moi je suis tombé sur ce lien qui fait un petit récap (a charge, certes), qui parle plutôt de 30% de dépassement :
https://www.google.com/amp/s/lexpansion ... tml?espv=1
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1455Article des Echos du 10 avril 2015 :
https://www.lesechos.fr/2015/04/le-rafa ... ons-257726
https://www.lesechos.fr/2015/04/le-rafa ... ons-257726
S'agissant de ton article de l'Express de janvier 2012, il me fait penser à un autre de ce journal, en 1988... :(...)
Quel est son coût ?
La question est complexe, car un programme d’armement comme Rafale accumule sur plusieurs décennies coûts non récurrents, liés au développement initial, et récurrents, liés à la fabrication en série. Avec entre les deux des évolutions technologiques, des achats de pièces de rechange ou encore des compléments de formation. Sans oublier les évolutions du prix des matières premières. En 2010, la Cour des comptes a calculé qu’au total le programme devrait coûter 40,7 milliards d’euros TTC au contribuable. Soit 142 millions par appareil si on allait au bout des 286 commandes prévues (depuis, la cible a été revue à 225 lorsque tous les Mirage 2000 auront été retirés du service). Il ressort de ces chiffres que le prix unitaire a augmenté de 16,5 % par rapport au devis initial de 1988. Pourquoi cette dérive ? Principalement parce que dans les années 1990, les différents gouvernements ont alterné ouverture et fermeture des vannes budgétaires. Rien de mieux pour alourdir la facture du développement. Depuis l’entrée en production en revanche, les prix de série restent constants, affirme le ministère de la Défense. A quelle hauteur ? Secret commercial, car c’est un chiffre qu’il ne faut pas porter aux oreilles de la concurrence. La Cour des comptes a eu moins de pudeur. Selon elle, chaque Rafale sorti de chaîne coûte 101 millions. Soit une hausse de 4,7 % seulement, toujours par rapport au prix de départ, ce qui confirme les affirmations des militaires. Les détracteurs du Rafale n’en n’ont cure : l’avion reste à leurs yeux un gouffre financier. Ils pourront toujours se consoler en regardant ce qui se passe de l’autre côté du channel. Il y a quelques années, le « National Audit Office », a calculé que le prix unitaire de l’Eurofighter a augmenté de... 75 %, pour dépasser les 250 millions d’euros pièce !
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1456J'avoue ne pas avoir fait de vraie recherche croisée pour avoir la vérité vraie
C'est juste que "coût maîtrisé" m'a un peu fait sourire, parce que c'est pas parce d'autres font pire que ce qu'on fait est "bien" (surtout la notion de coût maîtrisé est très subjective)
J'adore le rafale hein, c'est un avion exceptionnel, mais bon je ne suis pas certain, fondamentalement, que "les français" font forcément mieux que tout le monde
J'ai quelques collègues ex DGA je leur demanderai leur point de vue d'insider (ce qui ne veut pas forcément dire "le bon point de vue"), ça sera intéressant !
Et j'ai a l'esprit des anecdotes de mon oncle qui a fait toute une carrière d'ingénieur dans la conception des SNA et SNLE français (maintenant retraité), il m'expliquait, en schématisant, que ce qu'il avait vu tout au long de sa carrière, c'était avoir un besoin, avoir une solution sur étagère pour X coût, dire "non, on va faire mieux et moins cher", faire des fois mieux et des fois pas, mais jamais moins cher....
Après, c'est le point de vue du concepteur, il n'y a pas de notion de souveraineté ou d'indépendance industrielle dans son raisonnement qui n'est qu'anecdotique
J'ai juste un mal fou à considérer systématiquement que "les autres" sont moins intelligents que nous, à essayer de vouloir éviter le chauvinisme de base, même si on n'a clairement pas à rougir du rafale ni d'autres programmes !
C'est juste que "coût maîtrisé" m'a un peu fait sourire, parce que c'est pas parce d'autres font pire que ce qu'on fait est "bien" (surtout la notion de coût maîtrisé est très subjective)
J'adore le rafale hein, c'est un avion exceptionnel, mais bon je ne suis pas certain, fondamentalement, que "les français" font forcément mieux que tout le monde
J'ai quelques collègues ex DGA je leur demanderai leur point de vue d'insider (ce qui ne veut pas forcément dire "le bon point de vue"), ça sera intéressant !
Et j'ai a l'esprit des anecdotes de mon oncle qui a fait toute une carrière d'ingénieur dans la conception des SNA et SNLE français (maintenant retraité), il m'expliquait, en schématisant, que ce qu'il avait vu tout au long de sa carrière, c'était avoir un besoin, avoir une solution sur étagère pour X coût, dire "non, on va faire mieux et moins cher", faire des fois mieux et des fois pas, mais jamais moins cher....
Après, c'est le point de vue du concepteur, il n'y a pas de notion de souveraineté ou d'indépendance industrielle dans son raisonnement qui n'est qu'anecdotique
J'ai juste un mal fou à considérer systématiquement que "les autres" sont moins intelligents que nous, à essayer de vouloir éviter le chauvinisme de base, même si on n'a clairement pas à rougir du rafale ni d'autres programmes !
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1457Ah oui, le célèbre épisode de LèchePresse de l'époque!
Le Magazine en question avait proposé à Serge Dassault de lui éditer un numéro spécial hagiographique tout à sa gloire, moyennant finances évidemment…
Le père Serge les avait envoyer bouler…
Et quelques semaines après, était sorti ce numéro au vitriol, annonçant la chute de la Maison Dassault, tout aussi malhonnête que l'aurait été le numéro spécial cirage de pompes qui avait été proposé !
Des méthodes de voyous... des voyous tout court.
Le plus marrant c'est que XX années plus tard Serge Dassault a... racheté "l'Omnibus", justement !
J'espère qu'un certain nombre des "responsables" des malhonnêtetés de l'époque on été pendus par là ou ça fait le plus mal...
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1459Ouijojo a écrit : ↑sam. juil. 10, 2021 3:04 pmRapport du Sénat sur le SCAF
http://www.senat.fr/basile/visio.do?id= ... First=true
https://www.checksix-forums.com/viewtop ... 5#p1795471
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1461Article OPEX 360, avec le titre : SCAF : Les essais en soufflerie du « New Generation Fighter » vont bientôt commencer, selon Dassaut Aviation
http://www.opex360.com/2021/07/23/scaf- ... -aviation/
http://www.opex360.com/2021/07/23/scaf- ... -aviation/
Il y a exactement un mois, et après des discussions compliquées sur le partage des tâches et les question relatives à la propriété intellectuelle entre les principaux industriels impliqués [dont Dassault Aviation et Airbus], la commission des Finances du Bundestag donnait son feu vert à la phase 1B du programme SCAF [Système de combat aérien du futur], mené conjointement par la France [qui en assure la maîtrise d’ouvrage], l’Allemagne et l’Espagne.
Cela étant, les députés d’outre-Rhin ne votèrent qu’une partie des 4,5 milliards d’euros demandés par le ministère allemand de la Défense pour financer ce projet durant la période 2021-27. Et cela, alors que le SCAF venait de faire l’objet de vives critiques de la part de l’Office fédéral des équipements, des technologies de l’information et du soutien en service de la Bundeswehr [BAAINBw].
« Malgré des critiques justifiées, nous continuons à soutenir ce programme, qui est un élément central de la capacité de défense souveraine de l’Union européenne. Afin de permettre la recherche et le développement du projet, nous débloquons maintenant le budget nécessaire. Pour toutes autres obligations financières, cependant, et contrairement à ce qu’elle a demandé, la ministre devra de nouveau obtenir l’approbation de la commission du Budget », avait alors expliqué le député social-démocrate Dennis Rohde.
Quoi qu’il en soit, si les États concernés ont dit s’être mis d’accord sur la phase 1B du programme, le contrat entre les gouvernements et les industriels n’a toujours pas été signé.
« Reste à signer le contrat de la phase 1B [en cours de négociation] regroupant les travaux en coopération entre la France, l’Allemagne et l’Espagne jusqu’en 2024 [études du démonstrateur NGF dont Dassault Aviation est le maître d’œuvre] », a en effet indiqué le constructeur du Rafale, à l’occasion de la présentation de ses résultats semestriels, le 22 juillet. Et de faire état de « discussions finales » avec la Direction générale de l’armement [DGA] au sujet de la propriété intellectuelle.
(...)
Cependant, si la phase 1B n’est pas encore lancée, la précédente, c’est à dire la phase 1A, amorcée en février 2020, est toujours en cours… Et c’est dans le cadre de cette dernière que les travaux sur le NGF sont ainsi actuellement mené. Ces derniers vont d’ailleurs franchir prochainement un cap.
Les travaux sur les « formes aérodynamiques » [du NGF] se poursuivent, « avec les premiers essais en soufflerie programmés en septembre 2021 », a indiqué Dassault Aviation, sans plus de précision. L’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA] sera-t-il à la manoeuvre? Rien n’est moins sûr…
En juin 2020, en réponse à une question écrite qui lui avait adressée la sénatrice Martine Berthet, la ministre des Armées, Florence Parly, avait avancé que la « construction du SCAF fera appel, lorsque les travaux seront plus avancés, à des capacités d’expertise et d’essai nationales, pour la France au niveau de certains sites de la DGA et, et bien évidemment au sein l’ONERA » ainsi que, évidemment, aux « capacités d’entités équivalentes chez nos partenaires allemands et espagnols ». Et d’ajouter : « Dans ce contexte, l’ONERA pourra jouer tout son rôle ; il lui appartiendra notamment de proposer une stratégie de coopération avec des centres des pays partenaires du projet ».
Seulement, selon un rapport publié un mois plus tard par le Sénat, « la première phase [dite 1A] du projet, dont le lancement a été acté en février 2020 et dont la durée est de 18 mois, n’associe pas l’ONERA, tandis que le DLR fournit une expertise au ministère de la Défense allemand ».
Et le même document d’ajouter : « La seconde phase [1B] sera plus conséquente car elle débouchera sur un démonstrateur. Sa structure et ses partenaires étant aujourd’hui inconnus, l’ONERA ne dispose donc d’aucune visibilité sur les modalités de sa participation. Ses domaines d’excellence, notamment liés à ses grandes souffleries, le rendent quasi-incontournable pour la réalisation des études amont en aérodynamique ».
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1463Article Capital, avec le titre : Accord signé entre Paris, Madrid et Berlin pour construire le futur avion de combat européen
https://www.capital.fr/economie-politiq ... en-1412995
https://www.capital.fr/economie-politiq ... en-1412995
Les trois pays européens financeront à parts égales la conception de cet avion dont le premier vol de démonstration est prévu en 2027.
La France, l'Allemagne et l'Espagne doivent signer lundi 30 août au soir à Paris l'accord intergouvernemental prévoyant les financements nécessaires aux études devant mener à un démonstrateur en vol du Système de combat aérien futur (SCAF), a annoncé le ministère français des Armées.
Les trois pays avaient annoncé le 17 mai s'être mis d'accord sur ce système qui comprendra notamment un avion de combat accompagné de drones.
L'accord, qui sera paraphé le 30 août par la ministre française Florence Parly, son homologue allemande Annegret Kramp-Karrenbauer et la secrétaire d'État espagnole à la Défense Esperanza Casteleiro LLamazares, en est la concrétisation.
"Cet accord intergouvernemental est un prérequis à un accord entre les États et les industriels pour signer les contrats d'exécution des travaux. Les négociations avec les industriels sont en cours, on pense les finaliser dans les prochaines semaines", a-t-on confié au cabinet de la ministre. "On n'identifie pas de point dur mais il y a toujours des discussions", notamment sur la répartition des travaux entre les différents acteurs, selon cette source.
L'accord prévoit que les trois États financent à parts égales un montant total maximal de 3 milliards d'euros hors taxes (3,6 milliards TTC) pour les études détaillées, dites de "phase 1B", selon le cabinet. Celles-ci doivent se tenir sur une période de 32 à 40 mois et aboutir à la définition du démonstrateur. Elles portent également sur des travaux de maturation technologique.
Le premier vol du démonstrateur prévu en 2027
Le démonstrateur, sorte de pré-prototype, est destiné à prouver la fiabilité des technologies retenues.
L'accord prévoit également la "phase 2" de réalisation du démonstrateur, qui devra voler en 2027.
Pour cette phase, "aujourd'hui, on prévoit un budget maximal de 4,2 milliards d'euros hors taxes", soit 5,04 milliards d'euros TTC, à répartir entre les trois pays, selon cette source.
"C'est un cap extrêmement important qu'on a franchi", a-t-on ajouté au cabinet: 250 millions d'euros au total avaient jusqu'ici été consacrés au programme depuis son lancement en 2017.
Le SCAF est le programme majeur de coopération européenne, destiné à remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols.
Plus qu'un avion de combat de nouvelle génération (NGF), c'est un "système de systèmes" qui s'articule autour de l'avion avec des drones accompagnateurs, le tout connecté, via un "cloud de combat", avec les autres moyens militaires engagés dans une opération.
Les chefs d'état-major des trois armées de l'Air doivent par ailleurs signer lundi le document fixant les exigences opérationnelles communes (CORD) auxquelles devra répondre le SCAF.
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1464Articles la tribune :
SCAF : Comment Dassault Aviation et Airbus se sont répartis le développement du NGF
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 91377.html
Berlin, Madrid et Paris mettent plus de 8 milliards d'euros pour financer le SCAF jusqu'en 2027
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 91416.html
SCAF : Comment Dassault Aviation et Airbus se sont répartis le développement du NGF
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 91377.html
Dassault Aviation obtient environ 38 % de la charge de travail du NGF (Next Generation Fighter) sur l’ensemble des lots stratégiques et secondaires dans le cadre de la phase 1B du programme SCAF, selon un document de l’organisation patronale allemande dans l'aéronautique, le BDLI. Pour sa part, Airbus aura 62%, répartis entre l'Allemagne (32%) et l'Espagne (30%).
(...)
Pour cette phase 1B, l'Allemagne, l'Espagne et la France ont prévu de financer à hauteur d'environ 700 millions d'euros (hors développements nationaux) le NGF durant la phase 1B, selon un document du BDLI rédigé à l'issue des négociations en mai dernier. Par ailleurs, la phase 2 du démonstrateur (2024 à 2027), qui sera équipé du M88 (moteur du Rafale), devrait être négociée à partir de 2023 et sera donc soumise au Parlement allemand.
Après des mois de négociations tendues et difficiles, le résultat assure, estime-t-on en Allemagne, "un développement conjoint de l'avion grâce à une répartition équitable des tâches". Il permet notamment à l'Allemagne de participer à tous les lots de travaux d'importance stratégique et technologique (31 au total). Il permet à Airbus "de maintenir les capacités existantes en Allemagne et de développer des compétences pertinentes pour l'avenir", assure-t-on au BDLI. Selon les termes de l'accord, 25 des 31 principaux lots, soit 80% de ce pilier, sont exécutés conjointement, y compris celui sur le cockpit, précise le BDLI.
En outre, Dassault Aviation prend la direction industrielle de quatre lots (commande de vol, architecture système, méthodes & outils et capacité de camouflage). De son côté, Airbus Deutschland dirigera les travaux d'un lot (capteur de mission) et Airbus Espagne un autre (avionique). C'était un des points de blocage extrêmement durs de la négociation. Alors qu'Airbus souhaitait récupérer la maîtrise d'oeuvre de deux lots stratégiques sur le NGF, l'un pour Airbus Allemagne, l'autre pour Airbus Espagne, Dassault Aviation s'y était alors refusé.
Sur ce pilier, Dassault Aviation obtient environ 38 % de la charge de travail sur l'ensemble des lots stratégiques et secondaires dans le cadre de la phase 1B. La part d'Airbus Deutschland s'élève à 32 % et celle d'Airbus Espagne à 30 %, selon le BDLI. En Allemagne, l'organisation patronale de la filière aéronautique considère que les négociations ont garanti "la présence des entreprises dans tous les work packages, évitant ainsi l'émergence de silos nationaux et de boîtes noires technologiques. Ceci est conforme à l'esprit européen du SCAF : le travail ne se fait pas au niveau national, mais en collaboration".
En principe, toutes les décisions sur ce pilier seront prises de façon conjointe. En outre, les industriels ont mis en place un mécanisme de réduction des risques dans la gouvernance du pilier. Ainsi afin d'assurer le bon déroulement du pilier, il a été convenu qu'en cas de blocage et de différends, Dassault Aviation puisse prendre une décision provisoire (vote prépondérant) pour éviter toute perturbation dans la poursuite du NGF. Mais ces décisions pourront toutefois être annulées si nécessaire une fois la crise résolue.
En outre, par rapport aux autres piliers, un organe technique consultatif supplémentaire a été créé pour le pilier NGF sous la forme d'un « Senior Technical Board » impliquant Airbus Deutschland, Airbus Espagne et Dassault Aviation. Cet organe est destiné à assurer un fonctionnement efficace au niveau opérationnel et à garantir l'obtention d'un consensus sur une base technique et programmatique.
Berlin, Madrid et Paris mettent plus de 8 milliards d'euros pour financer le SCAF jusqu'en 2027
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 91416.html
(...)
Cet accord, qui est un prérequis à la signature des contrats entre les industriels concernés et la Direction générale de l'armement (DGA), prévoit les modalités et les financements nécessaires aux études devant mener à un démonstrateur en vol du SCAF. Au cabinet de Florence Parly, on attend la signature des contrats entre la DGA et les industriels dans "les prochaines semaines".
(...)
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1465Article L'opinion, avec le titre : SCAF : Nouveau retard d’un an pour le premier vol
https://www.lopinion.fr/blog/secret-def ... vol-256740
https://www.lopinion.fr/blog/secret-def ... vol-256740
(...)
Selon une source au coeur du dossier, le premier vol du démonstrateur du SCAF (système de combat aérien du futur) aura lieu en « 2027 ». Jusqu’à présent, la date de 2027 était régulièrement évoquée, après des déclarations initiales tablant sur 2025.
(...)
Si cette date se confirme, il sera donc passé dix ans entre l’annonce du programme le 13 juillet 2017 et le premier vol d’un démonstrateur. Dans les milieux spécialisés, un grand scepticisme règne quant à la possibilité de tenir ce délai, compte-tenu de la gouvernance industrielle et étatique du programme SCAF.
(...)
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1466Dernières nouvelles du front :
Compte rendu de la Commission de la défense nationale et des forces armées du 14 octobre 2021 :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... mpte-rendu
Compte rendu de la Commission de la défense nationale et des forces armées du 14 octobre 2021 :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... mpte-rendu
A suivre...(...)
S’agissant du SCAF, que nous réalisons avec l’Allemagne et avec l’Espagne, nous avons fait signer par les trois ministres concernés l’accord de coopération relatif à la phase 2021-2027, qui doit aboutir à la démonstration en vol d’une première étape du système. Nous préparons la notification du contrat. En effet, la DGA, en tant qu’agence contractante, doit notifier le contrat, au nom des trois pays, aux maîtres d’œuvre des cinq principaux piliers du programme – l’avion, le moteur, le cloud de combat, les effecteurs déportés et les capteurs. Le contrat doit être signé par chaque maître d’œuvre.
Airbus Allemagne, chargé du cloud de combat et des effecteurs déportés, l’a signé. La coentreprise Eumet – qui réunit Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines –, maître d’œuvre du moteur, ne devrait pas tarder à le signer. Nous attendons la signature de la maison Dassault, maître d’œuvre de l’avion, qui mène des négociations difficiles sur l’organisation et le partage du travail avec ses partenaires principaux que sont Airbus Allemagne et Airbus Espagne. Nous devons traiter cette difficulté au cours des semaines à venir, pour aboutir mi-novembre à la signature du contrat de la DGA et des contrats afférents qui associent les maîtres d’œuvre à leurs principaux partenaires.
(...)
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1467Tant que c'est Dassault qui dessine l'avion c'est cool
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1468J'espère qu'il ne ressemblera pas à la dernière maquette du Bourget
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1469En complément de ce qui est rapporté dans cet article sur l'Espagne et le le F-35 :
viewtopic.php?f=279&t=179783&start=8850#p1868319
viewtopic.php?f=279&t=179783&start=8850#p1868319
(...)
au regard des difficultés du SCAF, actuelles [les négociations entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus s’éternisent encore, ndlr] et sans doute à venir, cet intérêt de Madrid pour le F-35 pourrait réveiller celui de Berlin, qui, pour assurer les missions nucléaires de l’Otan, a fait le choix du F/A-18 Super Hornet de Boeing… Le contrat n’a toujours pas été signé et on ignore encore les intentions de la future coalition gouvernementale allemande.
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1470Au sujet du MGCS, programme qui, initialement, était lié au SCAF pour la répartition du travail entre les pays participants :
Article OPEX 360, avec le titre : Le chef d’état-major de l’armée de Terre évoque une solution « franco-française » pour le char de combat du futur
http://www.opex360.com/2021/11/20/le-ch ... -du-futur/
Article OPEX 360, avec le titre : Le chef d’état-major de l’armée de Terre évoque une solution « franco-française » pour le char de combat du futur
http://www.opex360.com/2021/11/20/le-ch ... -du-futur/
A suivre...(...)
en l’état actuel des choses, et faute d’accord entre Paris et Berlin, le programme devrait rester bloqué à la phase d’étude de définition de l’architecture du système [SADS Part 1] au moins jusqu’à l’été 2022, alors que celle-ci aurait dû se terminer six mois plus tôt. « L’organisation n’étant toujours pas consolidée, nous avons besoin d’un délai supplémentaire pour y parvenir, d’où la prolongation de l’étude d’architecture système », a en effet expliqué Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale.
Alors que d’autres programmes menés en coopération avec l’Allemagne connaissent également des difficultés, comme le Système de combat aérien du futur [SCAF], quand leur avenir n’est pas simplement compromis, à l’image du Maritime Airborne Warfare System [MAWS – patrouille maritime] et du standard Mk3 du Tigre, faut-il se préparer à un « plan B »?
Pour rappel, une telle éventualité avait été évoquée en mars dernier par Dassault Aviation, alors engagé dans des négociations compliquées avec Airbus au sujet du New Generation Fighter [NGF], l’avion de combat sur lequel reposera le SCAF.
Interrogé par les sénateurs sur le MGCS, le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] a rappelé « réussir à développer un nouveau char de combat qui succédera au char Leclerc » est un « enjeu stratégique ».
« L’option choisie est la coopération franco-allemande. Aujourd’hui, il y a une parenthèse due à la situation politique en Allemagne. Dans les prochains mois, il sera primordial de redonner l’impulsion nécessaire à l’avancement du MGCS », a d’abord estimé le CEMAT. Mais à la question de savoir ce qu’il serait possible de faire dans le cas où cette coopération venait à échouer, il évoqué deux autres solutions.
« Si le MGCS ne peut pas être réalisé avec l’Allemagne, il faudra soit envisager un programme franco-français, soit s’appuyer sur la communauté SCORPION tournée vers le Benelux. De toute façon, il faudra aboutir à la construction d’un nouveau char », a en effet répondu le général Schill.
« Si cela n’aboutit pas je pense que nous aurions la possibilité technique de revenir à une solution franco-française mais sans pouvoir partager les coûts », a également souligné le CEMAT. Or, l’un des intérêts du MGCS est justement de permettre un « partage des coûts et une interopérabilité ».
Cela étant, d’autres partenaires pourraient être intéressés par une coopération dans le domaine des chars : l’Italie a ainsi fait connaître son intérêt pour le MGCS… De même que la Suède, ou encore le Royaume-Uni.
Spécialiste des blindés, Marc Chassillan avait récemment défendu l’idée d’un projet français de « char employable », c’est à dire un engin simple, endurant et robuste, doté de la vétronique du programme SCORPION. « 100% français, construit avec des composants et des sous-ensemble disponibles dès aujourd’hui sur les ‘étagères’ des industriels, le char employable […] pourrait rouler dès 2022 si on appuyait sur le bouton au premier trimestre 2021 », avait-il estimé dans les colonnes du magazine RAIDS.
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1472Article OPEX 360, avec le titre : L’accord de la future coalition allemande n’est pas très encourageant pour les projets d’armement menés avec la France
http://www.opex360.com/2021/11/24/lacco ... la-france/
http://www.opex360.com/2021/11/24/lacco ... la-france/
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le « couple » franco-allemand, si souvent mis en avant de ce côté du Rhin, n’est évoqué qu’une seule fois dans l’accord de gouvernement qui vient d’être dévoilé (ce 24 novembre). Il y est ainsi question de maintenir un « partenariat fort » via le Traité d’Aix-la-Chapelle et l’Assemblée parlementaire franco-allemande qui en est issue.
Cela étant, il faudra s’attendre à quelques frictions… L’accord ne mentionne pas la défense européenne [Europäische Verteidigung], pas plus que l’Europe de la défense [Verteidigung Europa]. En revanche, il y est réaffirmé que l’Alliance atlantique est un « pilier central » et que « l’Otan est un élément indispensable » à la sécurité de l’Allemagne. Cependant, il est question que les forces allemandes « renforcent le pilier européen de l’Otan » et d’une « coopération plus intense entre l’Otan et l’UE [Union européenne] ».
Par ailleurs, étant donné la participation du parti « Die Grünen » [Les Verts] à la coalition, laquelle n’est pas inédite, la présence de bombes nucléaires tactiques B-61 sur le sol allemand dans le cadre des plans nucléaires de l’Otan aurait pu éventuellement être remise en question… Ce ne sera pas le cas. « Tant que les armes nucléaires joueront un rôle dans le concept stratégique de l’Otan, l’Allemagne a intérêt à participer aux discussions stratégiques et aux processus de planification », lit-on dans le document.
En conséquence, l’accord gouvernemental confirme l’acquisition de nouveaux chasseurs-bombardiers américains pour remplacer les PANAVIA Tornado qui assurent actuellement la mission nucléaire au profit de l’Otan. Mais le type de ces futurs appareils n’est pas précisé, alors que la coalition sortante avait annoncé un choix en faveur du F/A-18 Super Hornet de Boeing. Sera-t-il remis en cause au profit d’un autre type d’appareil, comme le F-35?
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Dans le même registre, la prochaine coalition allemande a l’intention de durcir les règles en matière d’exportation d’équipements militaires… Y compris au niveau de l’UE, en cherchant à y associer les États membres.
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« Le mandat et la mission de la Bundeswehr doivent être fondés sur les défis stratégiques et les menaces de notre temps. Le profil de ses capacités doit en découler. Conformément à son mandat et à ses missions, elle doit disposer des meilleurs moyens humains, matériels et financiers possibles », affirme le document.
Et celui-ci d’ajouter : « Les structures de la Bundeswehr doivent être rendues plus efficaces et efficientes afin d’augmenter la disponibilité opérationnelle. Pour ce faire, nous soumettrons le personnel, le matériel et les finances à un inventaire critique ».
S’agissant des équipements, l’accord gouvernemental parle de « renforcer la coopération dans le domaine des technologies de défense en Europe, en particulier avec des projets de haute qualité, en prenant en compte les technologies clés nationales et en permettant aux petites et moyennes entreprises d’y participer ». On n’y trouve aucun mot sur les programmes actuellement menés en partenariat avec la France, comme le Système de combat aérien du futur [SCAF] ou le char de combat du futur [MGCS – Main Ground Combat System], qui sont pourtant structurants.
Mais, comme on l’a vu avec le programme MAWS [Maritime Airborne Warfare System], mis en péril avec la décision allemande d’acquérir cinq avions américains P-8A Poseidon, l’accord de la coalition estime que les achats de systèmes déjà disponibles sur le marché doivent être prioritaires, « afin d’éviter des déficits capacitaires ». Reste à voir comment cela va se traduire dans les mois à venir.
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1473Les Zallemands qui traînent les pieds pour construire un char on aura tout vu !
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1474Ou alors construire un char, mais pas avec les Français, ou alors au plein profit de l'industrie allemande, avec une participation française minimale...ironclaude a écrit : ↑jeu. nov. 25, 2021 11:15 amLes Zallemands qui traînent les pieds pour construire un char on aura tout vu !
Sauf que pour un avion, ça risque d'être plus compliqué pour les mêmes Allemands...
A ce stade, j'aimerais bien savoir qu'elle était/est/serait(/sera ?) le plan B de Dassault pour le SCAF...
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Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1475Tel que je l'imagine :
- tant que le SCAF continue d'avancer au rythme d'escargot asthmatique imposé par le Bundesgratte, continuer à développer le Rafale qui, maintenant, se vend plutôt bien
- en cas d'abandon du SCAF, proposer, soit un projet d'avion futur 100 % Français (mais débarrassé de toutes les pesanteurs et surcoûts liés à la coopération), soit une version considérablement améliorée du Rafale.
Techniquement, ça pourrait être le même avion, mais, le présenter comme une amélioration du Rafale, auquel maintenant les décideurs sont habitués, pourrait le rendre plus acceptable politiquement/médiatiquement (analogie avec le F-18 E/F)