Fusion nucléaire
Re: Fusion nucléaire
#101'Si j'ai bien compris', pour le progrès décisif de l'actualité, et comme indiqué sur la vidéo de Bidouille, le rendement réel est du confinement par laser est juste à diviser par 100 (à moins de progrès décisifs dans les lasers il vaut mieux s'habituer au vélo et au chauffage à 18°C ... voire moins, ça on maitrise ! ).
Re: Fusion nucléaire
#102Il y a aussi les centrales à fission de 4e génération. avec assez de combustible pour durer des millénaires. Il y a des projets en cours de développement et je crois que c'est plus réaliste comme objectif à moyen terme.
Mais bon, c'est hors-sujet vu que ici on parle de fusion. ^^
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Re: Fusion nucléaire
#103Si je comprends bien , la fiission nucléaire a besoin d'une masse critique pour se déclencher .
La fusion nucléaire a-t-elle aussi besoin d'une masse critique ?
La fusion nucléaire a-t-elle aussi besoin d'une masse critique ?
Re: Fusion nucléaire
#104Non, tu n'as pas besoin de masse critique.
Pour la fission, il y au moins un projet en développement. de réacteur piloté par un accélérateur de particules. C'est le faisceau de particules qui casse les premiers atomes et déclenche la fission. L'avantage est qu'en cas de problème tu stoppes l'accélérateur et la fission s'arrête. Ce qui empêche par principe d'avoir un corium de cœur en fusion qui traverse le béton de la centrale en cas de gros accident.
On dit alors que le réacteur fonctionne en mode sous critique.
Pour la fission, il y au moins un projet en développement. de réacteur piloté par un accélérateur de particules. C'est le faisceau de particules qui casse les premiers atomes et déclenche la fission. L'avantage est qu'en cas de problème tu stoppes l'accélérateur et la fission s'arrête. Ce qui empêche par principe d'avoir un corium de cœur en fusion qui traverse le béton de la centrale en cas de gros accident.
On dit alors que le réacteur fonctionne en mode sous critique.
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Re: Fusion nucléaire
#105Pas forcément, cf. les moteurs des locomotives à vapeur, à chambre de combustion unique et à combustion constante, et les "moteurs à explosion", essence ou diesel, où la combustion (certes très brève mais en réalité non explosive) est repartie en alternance sur plusieurs chambres de combustion (cylindres). Au final il n'y a plus que dans les centrales électriques que ce principe perdure, mais rien n'indique que cela doive reste la norme pour la fusion nucléaire, sinon le consensus des spécialistes.Dédale a écrit : ↑sam. déc. 17, 2022 9:06 pmC'est logique, si tu veux extraire de l'énergie d'une réaction de fusion tu veux qu'elle dure longtemps. Donc tu maintiens ton plasma confiné par des champs magnétiques. Tokamaks, stellarators. Tu as plusieurs pistes. Mais elle explorent presque toutes le confinement magnétique.
Oui j'ai vu ça. Autant je reste abasourdi qu'il n'y ait pas de suites aux possibles applications de la "Z-Machine" en termes de fusion industrielle (c'est juste dingue !!!!), autant je découvre, un peu ahuri, les start-ups qui s'engagent sur la voie de la fusion avec des budgets incomparables avec ceux d'ITER. Les investissements privés semblent en forte hausse sur ce dernier segment, il faut que je fasse le tri dans mes sources et connaissances sur le sujet, c'est pas encore clair.
Mmmmh, non c'est pas tout à fait ça. Un réacteur sous-critique a effectivement besoin d'un flux de neutrons externe pour fonctionner, mais ce qui déclenche la fusion du cœur et la fuite possible du corium en resultant sur les réacteurs classiques est d'abord et avant tout l'arrêt du circuit de refroidissement primaire. Dans le cas de Fukushima les réacteurs ont été mis à l'arrêt d'urgence à cause du séisme. Tout allait bien jusqu'à ce que le tsunami qui a suivi foute en l'air les circuits d'alimentation électriques dudit circuit de refroidissement primaire, incluant les générateurs de secours.Dédale a écrit : ↑dim. déc. 18, 2022 9:35 amPour la fission, il y au moins un projet en développement. de réacteur piloté par un accélérateur de particules. C'est le faisceau de particules qui casse les premiers atomes et déclenche la fission. L'avantage est qu'en cas de problème tu stoppes l'accélérateur et la fission s'arrête. Ce qui empêche par principe d'avoir un corium de cœur en fusion qui traverse le béton de la centrale en cas de gros accident.
Autrement dit, un réacteur sous-critique peut très bien fondre en corium s'il a accumulé suffisamment de chaleur et n'est plus suffisamment refroidi, indépendamment de la criticité induite par le flux de neutrons externe.
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De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. (Coluche)
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Re: Fusion nucléaire
#106Oui oui nous sommes bien d'accord. Ce que je veux dire, c'est que le corium reste très chaud longtemps parce que la réaction nucléaire continue en son sein. Il ne refroidit pas assez vite du coup. C'est pourquoi dans certaines centrales françaises on ajoute sous la centrale une espèce de piscine à corium pour qu'il s'y étale. Mais je suppose que tu es au courant.Shug Ninx a écrit : ↑mer. déc. 21, 2022 9:18 pm
Mmmmh, non c'est pas tout à fait ça. Un réacteur sous-critique a effectivement besoin d'un flux de neutrons externe pour fonctionner, mais ce qui déclenche la fusion du cœur et la fuite possible du corium en resultant sur les réacteurs classiques est d'abord et avant tout l'arrêt du circuit de refroidissement primaire. Dans le cas de Fukushima les réacteurs ont été mis à l'arrêt d'urgence à cause du séisme. Tout allait bien jusqu'à ce que le tsunami qui a suivi foute en l'air les circuits d'alimentation électriques dudit circuit de refroidissement primaire, incluant les générateurs de secours.
Autrement dit, un réacteur sous-critique peut très bien fondre en corium s'il a accumulé suffisamment de chaleur et n'est plus suffisamment refroidi, indépendamment de la criticité induite par le flux de neutrons externe.
Dans un réacteur sous critique le corium refroidit beaucoup plus vite vu que la réaction s'arrête quand tu arrêtes l'accélérateur de particules qui maintient la fission. En tout cas sur le projet MYRRHA c'est comme ça que c'est censé se passer.
En tout cas c'est comme ça que je l'ai compris.
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Re: Fusion nucléaire
#107Je ne suis pas expert du sujet, mais à ma connaissance il n'y a pas de récupérateur de corium (la "piscine" que tu évoques) sur le parc installé en France et ailleurs dans la période 1960-90. Chez nous ce n'est prévu que pour les EPR.Dédale a écrit : ↑mer. déc. 21, 2022 9:34 pmOui oui nous sommes bien d'accord. Ce que je veux dire, c'est que le corium reste très chaud longtemps parce que la réaction nucléaire continue en son sein. Il ne refroidit pas assez vite du coup. C'est pourquoi dans certaines centrales françaises on ajoute sous la centrale une espèce de piscine à corium pour qu'il s'y étale. Mais je suppose que tu es au courant.
Quant à ce qu'il se passe dans un corium, c'est à dire un gloubiboulga de tout ce qui a fondu avec l'assemblage du cœur à l'occasion d'une catastrophe manifestement imprévue dans le concept initial, c'est hautement aléatoire : ça dépend essentiellement de la concentration de matières fissiles et de la géométrie de l'ensemble, d'où les "piscines" pour étaler le tout au maximum afin de favoriser la dissipation thermique d'une part (et donc de solidifier le corium afin qu'il ne s'écoule pas davantage), et de limiter les concentrations locales potentiellement critiques pouvant conduire à une réaction (nucléaire) incontrôlée d'autre part.
Mais ça n'a rien à voir avec les concepts de réacteurs sous-critiques.
Non désolé, tu confonds sous-criticité du cœur et refroidissement thermique de celui-ci. Quelque soit le type de réacteur nucléaire et son moyen de contrôle, une fois "arrêté" il est physiquement sous-critique ; s'il passe de l'état solide à l'état liquide c'est que le refroidissement est insuffisant, point barre !
MYRRHA est d'une conception typique des réacteurs modernes, à savoir la capacité à assurer un refroidissement thermique passif, c'est à dire sans alimentation électrique, afin d'éviter la fusion du coeur en cas de panne d'alimentation électrique totale (cf. Fukushima). On retrouve ce principe de sûreté dans beaucoup d'autres concepts de réacteurs modernes, notamment l'EPR.
Point intéressant, MYRRHA est un réacteur à neutrons rapides, d'où son système de refroidissement à base Bismuth-Plomb fondu. J'ignorai l'existence de ce projet (encore une fois je ne suis pas spécialiste).
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Re: Fusion nucléaire
#108Je pense que tu surinterprète une partie de mon post.
Je signale simplement que dans un projet comme MYRRHA, tu interromps le faisceau de protons et la réaction nucléaire stoppe. Le refroidissement thermique du cœur est donc nettement plus rapide qu'avec une centrale classique. Il lui suffit d'évacuer sa chaleur. Avec une centrale classique si le cœur fond la réaction nucléaire se poursuit et le corium produit toujours de la chaleur pendant longtemps.
Edit: Je ne savais pas pour le refroidissement des EPR.
P.S. Les "piscines" à corium sont installées après coup sur plusieurs centrales Françaises non-EPR. Lors de grosses visites décennales. C'est en partie pour ça que certains réacteurs sont immobilisés aussi longtemps. Il n'y a que la France qui fait ça.
Je signale simplement que dans un projet comme MYRRHA, tu interromps le faisceau de protons et la réaction nucléaire stoppe. Le refroidissement thermique du cœur est donc nettement plus rapide qu'avec une centrale classique. Il lui suffit d'évacuer sa chaleur. Avec une centrale classique si le cœur fond la réaction nucléaire se poursuit et le corium produit toujours de la chaleur pendant longtemps.
Edit: Je ne savais pas pour le refroidissement des EPR.
P.S. Les "piscines" à corium sont installées après coup sur plusieurs centrales Françaises non-EPR. Lors de grosses visites décennales. C'est en partie pour ça que certains réacteurs sont immobilisés aussi longtemps. Il n'y a que la France qui fait ça.
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Re: Fusion nucléaire
#109Retards, non conformités, pas marrant mais inévitable sur un projet pareil...
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 88634.html
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Re: Fusion nucléaire
#110Coup dur quand même dans le contexte de compétition internationale dans un domaine probablement vital pour l'avenir de l'humanité... Maintenant, s'il s'avère effectivement possible de rattraper le retard d'ici 2035...ceramix a écrit : ↑ven. janv. 06, 2023 9:30 pmRetards, non conformités, pas marrant mais inévitable sur un projet pareil...
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Re: Fusion nucléaire
#111Ils rappellent dans l'article que la date de 2025 n'était pas réaliste. La fusion, c'est un but à très très long terme. Un retard de quelques années ne remet pas en cause le principe du projet. Et quelques dizaines de milliards d'euros, vu l'enjeu c'est dérisoire.
L'article a raison de faire remarquer qu'on investit très peu dans la recherche de nouvelles énergies.
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Re: Fusion nucléaire
#112Oui, ce "nouveau calendrier" n'est plus si nouveau. Je l'ai entendu évoqué dans un reportage il y a déjà quelques mois. Reportage dans lequel on assiste d'ailleurs à une réunion du comité directeur où il est question du financement et où on comprend que ce dernier n'est pas du tout à la hauteur des ambitions de départ.
Re: Fusion nucléaire
#113Bon, pas sûr que ce post soit d'une grande utilité. C'est plus pour l'anecdote :
Artiste Trust my science, avec le titre : Le plus grand moteur de fusée à fusion nucléaire en construction : atteindre Mars en 60 jours
https://trustmyscience.com/plus-grand-m ... rs-3-mois/
https://www.msn.com/fr-fr/video/regarde ... 4bfa&ei=97
Artiste Trust my science, avec le titre : Le plus grand moteur de fusée à fusion nucléaire en construction : atteindre Mars en 60 jours
https://trustmyscience.com/plus-grand-m ... rs-3-mois/
J'ai un peu comme un doute. Mais, à terme, je pense que ça pourra se faire, même si ce n'est pas par cette société ni dans les délais annoncés ici. En attendant, ça m'aura fait rêver quelques (dizaines de ?) secondes.Avec la propulsion par fusion nucléaire, les voyages spatiaux pourraient durer 3 fois moins longtemps qu’avec les technologies actuelles. Dans cette vision, Pulsar Fusion a entamé la construction du plus grand prototype de moteur de fusée à fusion nucléaire au monde. La chambre de fusion, qui mesure 9,8 mètres de long, sera le siège de températures supérieures à celles régnant au cœur du Soleil lors de sa mise à feu l’année prochaine. Les essais en orbite sont prévus pour 2027.
Pulsar Fusion s’est engagé dans la conception de moteurs de fusée à fusion nucléaire, depuis maintenant une dizaine d’années. Actuellement en phase 3 du développement du projet, l’entreprise prévoit d’effectuer les premiers tests statiques d’ici l’année prochaine et, s’ils s’avèrent concluants, les essais en orbite en 2027.
Pour obtenir la poussée nécessaire à la mise en mouvement à haute vitesse d’un vaisseau spatial, la chambre de fusion devra atteindre des températures de centaines de millions de degrés — un paramètre essentiel aux réactions de fusion nucléaire. Ces températures étant supérieures à celles du cœur du Soleil, la chambre deviendra temporairement l’endroit le plus chaud du système solaire.
L’énergie libérée par le moteur à fusion pourrait permettre à la fusée d’atteindre une vitesse allant de 110 à 350 kilomètres par seconde dans l’espace. « Nos moteurs satellites actuels que nous fabriquons aujourd’hui chez Pulsar produisent jusqu’à 40 kilomètres par seconde en vitesse d’échappement. Nous espérons atteindre plus de 10 fois cela avec la fusion », explique dans un communiqué le PDG de Pulsar Fusion, Richard Dinan.
Si tout se déroule comme prévu, Pulsar Fusion pourrait révolutionner le voyage spatial. Avec la vitesse obtenue par ce premier dispositif, le temps de voyage vers Mars serait divisé par 3 (2-3 mois au lieu de 6-8), tandis que Saturne et Pluton seraient atteints en seulement 2 et 4 ans respectivement. En comparaison, le voyage vers Saturne durerait environ 8 ans avec les technologies actuelles, soit 4 fois plus. Si la technologie se montre viable, elle pourrait évoluer vers des temps de trajet encore plus courts.
Une poussée de 100 newtons
Le moteur mis au point par Pulsar Fusion utilise l’entraînement par fusion direct (de l’anglais Direct Fusion Drive, ou DFD). Il s’agit d’un concept innovant permettant une propulsion par fusion à régime permanent, obtenu par le biais d’un réacteur à fusion compact. Au lieu de convertir l’énergie libérée en électricité, les particules chargées créent directement une poussée. Cette caractéristique rend le moteur à fusion plus efficace que ceux à carburant, car il est alimenté par des isotopes. De plus, il n’y a ainsi pas de charge utile de carburant — qui peut représenter plusieurs dizaines de tonnes pour les dispositifs conventionnels.
Le moteur DFD peut fournir une puissance de l’ordre du mégawatt, permettant d’obtenir une poussée de 10 à 101 newtons. Pas énorme, mais ce n’est qu’un début. Parallèlement, l’énergie produite pourrait également assurer l’alimentation électrique des vaisseaux spatiaux. Ainsi, la technologie pourrait offrir des possibilités d’exploration spatiale à durée réduite sur de grandes distances, ainsi qu’un rapport charge utile/masse propulsive incroyablement élevé.
Des modélisations informatiques ont démontré que le moteur peut propulser un dispositif spatial d’environ une tonne à une vitesse très élevée. À noter que les réactions de fusions nucléaires sont également plus faciles à effectuer dans l’espace que sur Terre, le froid et le vide spatial leur étant particulièrement bénéfiques.
Cependant, la start-up est encore aujourd’hui confrontée à un défi majeur, notamment la stabilisation des réactions au niveau de la chambre de fusion. Selon James Lambert, le directeur financier de Pulsar Fusion, « la difficulté est d’apprendre à retenir et à confiner le plasma super chaud dans un champ électromagnétique ».
Gagner en stabilité grâce à l’apprentissage automatique
Le comportement du plasma est plus ou moins comparable à celui d’un système météorologique, c’est-à-dire qu’il est très imprévisible — surtout en l’amenant à des centaines de millions de degrés. En effet, la magnétohydrodynamique et la gyrocinétique du plasma le rendent particulièrement sujet au changement d’état. « Les scientifiques n’ont pas été en mesure de contrôler le plasma turbulent, car il est chauffé à des centaines de millions de degrés et la réaction s’arrête tout simplement », explique Dinan.
À l’instar de celle se déroulant au sein du Soleil, la fusion nucléaire consiste à confiner le plasma ultrachaud au sein d’un puissant champ électromagnétique. La difficulté rencontrée par Pulsar Fusion réside ainsi dans la stabilisation de ce plasma dans un champ électromagnétique à la fois colossal et confiné dans une zone très restreinte — et ce pour une longue durée. Cette étape est essentielle pour permettre au plasma à haute densité obtenu de fournir la puissance nécessaire au moteur.
Pour surmonter ce défi, les ingénieurs de Pulsar Fusion se sont appuyés sur l’apprentissage automatique, afin de définir les meilleurs paramètres de stabilisation. Pour ce faire, ils ont préalablement extrait les données du réacteur à configuration à champ inversé de Princeton (PFRC) pour les intégrer dans les simulations informatiques afin de mieux prédire le comportement du plasma sous confinement électromagnétique. Le PFRC figure au sein d’une série d’expériences de physique des plasmas visant à évaluer une configuration optimale pour les plus puissants réacteurs à fusion. La technologie vise particulièrement l’application aux moteurs DFD.
En plus des voyages dans l’espace, la technologie de Pulsar Fusion pourrait également être appliquée à certains systèmes de fusion nucléaire expérimentaux actuels.
https://www.msn.com/fr-fr/video/regarde ... 4bfa&ei=97
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Re: Fusion nucléaire
#114Article Géo, avec le titre : Fusion nucléaire : un nouveau ruban supraconducteur pourrait servir à construire les réacteurs du futur
https://www.geo.fr/environnement/fusion ... mit-215876
https://www.geo.fr/environnement/fusion ... mit-215876
La fusion nucléaire demeure un horizon lointain, mais chaque étape vers la concrétisation de cette future source d'énergie verte suscite l'enthousiasme. Cette fois, c'est la mise au point d'un ruban supraconducteur à haute température dont se réjouissent des scientifiques. Ce ruban à base d'oxyde de cuivre à l'yttrium – une terre rare – et au baryum (YBCO) est actuellement utilisé pour la construction d'un nouveau réacteur de type "tokamak" sur une base de l'armée américaine près de Boston, rapporte le site IEEE Spectrum (15 juillet 2023). Mis au point par Commonwealth Fusion Systems (CFS) à l'issue de décennies de recherche au Massachusetts Institute of Technology (MIT), cette invention pourrait donc servir à la conception de réacteurs de fusion "plus compacts et plus efficaces", est-il expliqué.
Les matériaux dits "supraconducteurs" peuvent conduire l'électricité en courant continu sans résistance ni perte d'énergie lorsqu'ils sont refroidis en dessous d'une température critique proche du "zéro absolu" (-273,14 °C), ce qui nécessite de puissants systèmes de refroidissement. Le nouveau ruban, lui, est un "supraconducteur à haute température". Un terme qui laisse supposer à tort une forte chaleur : en réalité, cela signifie seulement que l'on a moins besoin de le refroidir. Il ne faut cependant pas dépasser les -200 °C, précise IEEE Spectrum. En superposant ce ruban sur plusieurs couches dans le réacteur, il serait possible de former de puissants électroaimants capables de contenir le plasma et d'empêcher la plupart des particules chargées d'entrer en collision avec les parois du tokamak.
Pour l'instant, la réaction de fusion nucléaire nécessite davantage d'énergie qu'elle n'en produit. Mais les ingénieurs espèrent faire passer le "facteur de gain d'énergie de fusion", ou "facteur Q", au-dessus de 1 et ce, "au plus tard début 2026". Trop tard pour contribuer à la lutte contre le changement climatique ? "Même si les choses ne vont pas encore assez vite, les progrès que nous avons réalisés au cours de la dernière décennie ont quelque chose de surréaliste", estime Brandon Sorbom, directeur scientifique de Commonwealth Fusion Systems (CFS).
(...)
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Re: Fusion nucléaire
#115Article BFM Business, avec le titre : Fusion nucléaire: un record de production battu dans un réacteur expérimental
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 0en%202021.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 0en%202021.
(...)
la fusion nucléaire (...) est considérée par ses partisans comme l'énergie de demain, notamment parce qu'elle produit peu de déchets et nettement moins radioactifs que dans une centrale classique - et pas de gaz à effet de serre. Mais elle est aussi critiquée comme un "mirage scientifique" ainsi que pour son coût par des mouvements écologistes comme Greenpeace.
Au Royaume-Uni, des scientifiques du Joint European Torus (Jet), un des plus grands réacteurs à fusion du monde situé près d'Oxford, ont (annoncé jeudi avoir) réussi à générer 69 mégajoules d'énergie en cinq secondes, dépassant le précédent record de 59 mégajoules qu'il avait établi en 2021. Il s'agissait de la dernière tranche d'expérimentation du Jet, qui a achevé son programme fin 2023, auquel ont participé 350 scientifiques de l'Union européenne, de Suisse, du Royaume-Uni et d'Ukraine.
Au cœur du réacteur - une immense chambre magnétique en forme de donut - des aimants maintiennent une infime quantité de deutérium et de tritium (des atomes légers d'hydrogène) chauffés à des températures dix fois plus élevées qu'au centre du soleil pour créer du plasma, permettant aux noyaux d'hydrogène d'entrer en collision et de fusionner en atomes d'hélium plus lourds, dégageant une énergie colossale. A quantité égale, la fusion nucléaire permet de produire quatre millions de fois plus d'énergie que le charbon, le pétrole ou le gaz.
Ce nouveau record est "une étape significative" pour la fusion nucléaire, s'est réjoui dans un communiqué Eurofusion, consortium qui soutient et finance la recherche sur la fusion au niveau européen. "Au-delà d'établir un nouveau record, nous avons réalisé des choses que nous n'avions jamais faites auparavant et approfondi notre compréhension de la physique de la fusion", s'est félicité Ambrogio Fasoli, président d'Eurofusion.
Les expérimentations du Jet doivent notamment servir au développement du réacteur à fusion Iter, encore plus avancé que le Jet et en construction dans le sud de la France. Les résultats obtenus au Jet "vont avoir un impact direct et positif sur Iter, en validant la voie à suivre et en nous permettant de progresser plus rapidement vers nos objectifs de performance", a ainsi réagi Pietro Barabaschi, directeur-général d'Iter, cité dans le communiqué.
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Re: Fusion nucléaire
#116Comme trop souvent dans ces articles, pas un mot sur la quantité d'énergie électrique utilisée pour parvenir à 69 mégajoules en sortie...
Je ne parviens pas à trouver l'info, merci d'avance si quelqu'un la croise.
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Re: Fusion nucléaire
#117Ne me demande pas d'explication technique (que je serai bien incapable de donner), mais sur le site du JET, il y a ça dans la FAQ :
https://ccfe.ukaea.uk/fusion-energy/faq/
J'en déduis de ces deux réponses, que pour générer 1500 MW, il en faudra 50 à 75, mais que pour produire ces 69 mégajoules il en faut plus.How much fuel would a fusion power plant consume in a day?
A large fusion power station generating 1,500 megawatts of electricity would use approximately 600 grammes of tritium and 400 grammes of deuterium each day. This compares with a daily consumption of around 10,000 tonnes of fuel in a coal power station of a similar size.
What is the power input to the fusion reactor used for?
Existing fusion experiments need more power to heat and confine the plasma than they produce in fusion power. In a future power plant, which would be larger and more powerful, the fusion power would be around 20 to 30 times higher than power needed to heat and confine the plasma.
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Re: Fusion nucléaire
#118Moi, plus que la puissance, c'est la durée qui m’intéresse (si on arrive à dépasser une heure de fonctionnement en continu).
Re: Fusion nucléaire
#119Même ici ils ne le mentionnent pas ! https://phys.org/news/2024-02-fusion-fa ... nergy.html
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Re: Fusion nucléaire
#120Article Numerama, avec le titre : Le soleil artificiel coréen franchit un nouveau cap vers la fusion nucléaire
https://www.numerama.com/sciences/16633 ... la%20suite.
https://www.numerama.com/sciences/16633 ... la%20suite.
En Corée du Sud, le réacteur expérimental KSTAR poursuit ses efforts en matière de fusion nucléaire. Il est notamment parvenu à maintenir, pendant 48 secondes, un plasma chauffé à 100 millions de degrés — c’est une température bien plus élevée que le cœur d’une étoile. 30 secondes hier, 48 secondes aujourd’hui, et un nouveau record battu au passage. La durée de fonctionnement du réacteur expérimental coréen KSTAR a de nouveau progressé lors d’une campagne d’essai qui a eu lieu de décembre 2024 à février 2024. Un allongement significatif, de plus de 60 %, et prometteur pour la suite. L’ambition à moyen terme de KSTAR, acronyme de Korea Superconducting Tokamak Advanced Research, est d’atteindre une durée de fonctionnement de 300 secondes d’ici à la fin de l’année 2026.
(...)
La quête de la fusion nucléaire aura de nombreux avantages le jour où elle sera maîtrisée — ce qui pourrait nécessiter encore des décennies : risque moindre par rapport à la fission nucléaire, moins de déchets radioactifs sur le long terme, impact environnemental moindre, accès au combustible bien plus facile, ou encore indépendance énergétique accrue.
KSTAR n’est pas un projet qui doit aboutir à un réacteur opérationnel, que l’on raccorderait vraiment au réseau électrique. C’est une pièce d’un puzzle plus vaste, avec le projet ITER (International thermonuclear experimental reactor). KSTAR doit, à travers ses expérimentations, apporter des avancées au réacteur thermonucléaire expérimental international.
(...)
ITER est aussi une installation de type tokamak, mais plus vaste. Surtout, cette installation, basée dans le sud de la France, mobilise les plus grandes nations : les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et l’UE participent au projet. Le Canada, la Suisse, l’Australie et le Kazakhstan sont partenaires. Un premier allumage du projet ITER est prévu dans la décennie 2030.
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