Blague a part, il se passe parfois des contrats d'études en M€ pour faire pas beaucoup plus sérieux
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Une bonne vision du champ de bataille en Ukraine nécessite des yeux dans le ciel, les satellites. La Russie en a trouvé de nombreuses nouvelles paires en occident, voire aux États-Unis : selon The Atlantic, il lui suffit de payer pour obtenir des clichés, qui lui servent ensuite à ajuster ses frappes.
Et si, pour mener sa guerre en Ukraine, la Russie avait, en quelque sorte, réussi à pirater les satellites occidentaux, et en particuliers américains ? Et si elle avait réussi cet "exploit" sans faire usage du moindre ordinateur, de la moindre équipe de hackers, qu'elle a pourtant à profusion et que l'on sait parmi les plus doués du monde ? C'est la thèse qu'avance The Atlantic dans un article du 18 mars. Selon le média américain, les frappes des missiles russes sur le sol ukrainien sont ainsi régulièrement préparées avec l'aide d'images satellitaires provenant des engins en orbite de firmes occidentales, notamment américaines. Et les obtenir est plutôt simple : une carte bleue suffit.
"Un schéma suspicieux qui inquiète le gouvernement ukrainien" : c'est le titre de l'article en question, écrit par Graeme Wood. Il est ici question d'une séquence d'événements régulièrement observés par les instances militaires de Kiev. Un satellite saisit un cliché d'un endroit et, quelques jours ou semaines plus tard, un missile tombe à ces coordonnées précises. Il arrive que le satellite en question fasse un second passage, afin de prendre des images des résultats de la frappe en question. Bref, tout ce que pourrait faire un satellite militaire en possession d'un État. À la différence près qu'il est ici question des engins de firmes comme Maxar ou Planet Labs, deux entreprises on ne peut plus privées, et auxquelles les armées russes passeraient régulièrement commande afin d'ajuster leur mire létale.
"Le nombre de coïncidences, ces fois où une frappe suit le passage d'un satellite, est trop important pour que ce soit du hasard", explique une source ukrainienne anonyme à Graeme Wood. Qui donne ensuite quelques exemples ; l'aérodrome de Myrhorod, qui ne peut intéresser que des militaires, une usine d'armement à Lviv, la capitale Kiev. Quelqu'un "commande" un cliché, puis les missiles tombent, et un second passage est ensuite parfois commissionné. Les États-Unis sont des alliés de l'Ukraine, et ses entreprises d'imagerie satellitaires l'appuient quotidiennement, répond aux questions du journaliste américain Kateryna Chernohorenko, vice-ministre de la défense ukrainien. Mais elle ajoute que les soupçons existent sur de tierces parties qui, du fait des sanctions strictes imposées au commerce avec la Russie, tiendraient le rôle d'intermédiaire pour commander à la place de Moscou ces clichés précieux.
La Russie, bien sûr, est une puissance spatiale d'importance, et dispose de ses propres yeux en orbite. Mais dans un conflit comme celui engagé contre l'Ukraine, ils peuvent ne pas suffire, et l'apport d'autres clichés fournis par des acteurs privés peut combler toute potentielle limitation, ou complémenter toute capacité préexistante. Commander une photo à Maxar, Planet Labs ou toute autre firme listée sur le site spécialisé spymesat.com est on ne peut plus simple, explique le journaliste de The Atlantic, armé de sa propre expérience. Il suffit parfois de quelques heures entre la demande et la photo – la venue du satellite au-dessus de sa cible peut être accélérée, moyennant quelques poignées de dollars en plus.
Graeme Wood l'a testé. Il a payé 1 200 dollars pour une photo précise de l'endroit où il a autrefois vécu à Odessa ; une ville mortellement bombardée par les missiles et drones russes il y a quelques jours à peine, ainsi que l'a rapporté Le Monde. Il n'a suffi que d'une carte bleue. Les firmes fournissant ces clichés ont été interrogées. Elles assurent toutes que des contrôles réguliers sont effectués pour refuser toute éventuelle commande en provenance de citoyens russes, a fortiori du ministère de la Défense du pays, et pouvant servir à ajuster une frappe de missile. Mais ces photos sont également parfois commandées pour des raisons strictement industrielles et commerciales ; par exemple pour surveiller l'état de l'agriculture d'un pays, l'activité de ses silos, et agir en conséquence sur les marchés des matières premières.
Parmi ces milliers de commandes, un expert anonyme du secteur a néanmoins croisé les coordonnées des clichés commandés avec celles des lieux ciblés par des drones ou missiles russes. Il a pu identifier 350 frappes des armées du Kremlin, parfois profondément en Ukraine. Interrogé sur la méthode utilisée par cette source anonyme, Jack O’Connor, qui enseigne le renseignement géospatial à l'université John Hopkins, confirme ce que subodorent les Ukrainiens : les Russes utilisent bien les images de ces firmes occidentales ou américaines pour préparer leurs frappes sur l'Ukraine. Une telle utilisation "détournée" est une potentielle catastrophe pour Planet Labs ou Maxar, dont les gouvernements occidentaux, et plus encore celui des États-Unis, sont parmi les plus importants clients. Mais tout contrôler, notamment la revente possible de données et images acquise de manière a priori légale, semble complexe.
L'Ukraine, elle, aimerait éventuellement avoir un droit de regard sur les clichés vendus à ces clients parfois mystérieux, afin de s'assurer qu'ils ne dévoilent pas de cible potentielle pour les armées du Kremlin. Elle proposera bientôt un mécanisme permettant de faire ce qui n'est pas fait jusqu'ici : s'assurer que les personnes qui "missionnent" des satellites sont légitimes à le faire.
Si la NASA projette de faire atterrir des humains sur Mars d’ici quelques années, un rapport publié en 2023 dans Advancing Earth and Science Journal — sur la base d'études menées notamment par l'UCLA, le MIT, l'Institut des sciences et technologies Skolkovo de Moscou et le GFZ Potsdam — avait démontré qu’il ne serait pas possible pour les humains de rester sur Mars à long terme. Au-delà de quatre années passées sur la planète, les radiations deviennent nuisibles...
La menace provient principalement du rayonnement des particules, provenant du Soleil, des étoiles lointaines et des galaxies. Les chercheurs se sont donc interrogés sur son impact et sur la question de savoir si une mission humaine sur Mars pouvait être envisagée. Pour ce faire, les scientifiques ont eu recours à des modèles géophysiques de rayonnement de particules pour un cycle solaire, ainsi que des modèles de la façon dont le rayonnement pourrait affecter à la fois les passagers humains et un vaisseau spatial.
La conclusion est claire : "Nous estimons qu’une mission potentielle sur Mars ne devrait pas dépasser environ quatre ans". Arrivé au terme de cette échéance, l'exposition aux rayonnements dépasserait les niveaux de sécurité. Bien que le vaisseau spatial utilisé pour se rendre sur Mars doive offrir une protection suffisante vers et depuis la planète, le matériau utilisé pourrait augmenter la quantité de rayonnement secondaire.
Les chercheurs ont également souligné l'importance du choix de calendrier de la mission, affirmant que le meilleur moment pour quitter la Terre serait lorsque l’activité solaire atteint son apogée, où les particules les plus dangereuses sont déviées. Certes, le pari semble risqué, mais n'est pas impossible. "Cette étude montre que le rayonnement spatial impose des limites strictes et présente des difficultés technologiques pour la mission humaine vers Mars, une telle mission est toujours viable", relatent les scientifiques.
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Bon, c'est pas encore demain la veille...L'antimatière n'est pas seulement réservée à la science-fiction ! Elle existe bel et bien et Elon Musk a d'ailleurs qualifié la puissance de l'antimatière de "billet pour les voyages interstellaires". Des physiciens comme Ryan Weed étudient, de leur côté, les moyens de l'exploiter.
La composition de l'antimatière est presque identiques à la matière ordinaire, mais la charge électrique des particules qui la composent est opposée. Lorsque l'antimatière entre en contact avec la matière ordinaire, les deux s'annihilent et peuvent alors produire d'énormes quantités d'énergie. L'avantage de toute cette énergie est qu'elle peut être utilisée pour accélérer ou décélérer des engins spatiaux à des vitesses vertigineuses. Les scientifiques estiment qu'un vaisseau spatial alimenté par de l'antimatière pourrait atteindre Pluton en 3,5 semaines, un record alors que la sonde New Horizons de la NASA a mis 9,5 ans pour y parvenir !
Selon Ryan Weed, cofondateur et PDG de Positron Dynamics, une entreprise qui travaille à la mise au point d'un système de propulsion à antimatière, le concept impliquerait des positrons, la version antimatière d'un électron. Les positrons "sont plusieurs milliers de fois plus légers que les antiprotons et n'ont pas la même force de frappe lorsqu'ils s'annihilent", explique Ryan Weed. L'avantage, cependant, est qu'ils se produisent naturellement et qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser un accélérateur géant et de dépenser des milliards de dollars pour les fabriquer.
Si ces moteurs à antimatière n'existent pas encore, malgré leurs énormes capacités, ce n'est pas un problème de technologie mais bien de coût... En 2016, Gerald Jackson, physicien spécialiste des accélérateurs qui a travaillé sur des projets relatifs à l'antimatière au Fermilab, avait déclaré à Forbes qu'avec un financement suffisant, nous pourrions disposer d'un prototype de vaisseau spatial à antimatière en l'espace d'une décennie. Selon lui, il faudrait alors 8 milliards de dollars pour construire une centrale solaire capable de répondre aux énormes besoins énergétiques liés à la production d'antimatière, et son exploitation coûterait 670 millions de dollars par an.
Les positrons sont moins coûteux à obtenir que des formes plus puissantes d'antimatière mais ils sont difficiles à exploiter parce qu'ils sont très énergétiques et doivent être ralentis, ou "modérés". La construction d'un prototype à tester dans l'espace est donc encore hors de portée, en termes de coûts, regrette Ryan Weed.
Le sans faute se poursuit pour Sophie Adenot, 41 ans, diplômée de Supaéro, pilote d’hélicoptère militaire, qualifiée pilote d’essais et sélectionnée par l’ESA en 2022.
La pilote d’hélicoptère Sophie Adenot a reçu le 22 avril 2024 son brevet d’astronaute de l’EASA. Un jalon essentiel dans le parcours qui doit la conduire un jour à bord de la station spatiale internationale.
Le brevet d’astronaute a été décerné à Sophie Adenot à l’issue d’une formation de base d’une durée d’un an et reçue au sein du Centre des astronautes de l’ESA à Cologne (Allemagne). « Cours théoriques et pratiques ont permis d’apporter les compétences fondamentales techniques et scientifiques qui lui seront nécessaires à l’appréhension de ses futures missions à bord de la station spatiale internationale » précise le communiqué de presse du ministère des armées. Sophie Adenot va désormais se préparer à la deuxième partie de son entrainement, qui se fera au Johnson Space Center de la NASA, en accord avec la mission scientifique qui lui sera confiée.
J'avais raté ton postEREBUS a écrit : ↑sam. mai 04, 2024 3:58 pmBon, je vous l’accorde, ce n’est pas une nouvelle de l’espace très « fraîche »Une grande figure de la conquête spatiale nous a quitté discrètement, je l’ai moi-même appris tardivement via un youtubeur américain passionné par le programme Apollo.
Je pense qu’il n’est pas trop tard pour lui rendre un petit hommage :
Thomas Patten Stafford, dit Tom Stafford, est décédé le 18 mars 2024 à Satellite Beach (Floride) à l’âge de 93 ans
(...)
Merci, mais en tant que fan d'Apollo, j'ai réagi trop tard face à la disparition de ce grand Monsieur.Deltafan a écrit : ↑dim. mai 19, 2024 11:53 pmJ'avais raté ton postEREBUS a écrit : ↑sam. mai 04, 2024 3:58 pmBon, je vous l’accorde, ce n’est pas une nouvelle de l’espace très « fraîche »Une grande figure de la conquête spatiale nous a quitté discrètement, je l’ai moi-même appris tardivement via un youtubeur américain passionné par le programme Apollo.
Je pense qu’il n’est pas trop tard pour lui rendre un petit hommage :
Thomas Patten Stafford, dit Tom Stafford, est décédé le 18 mars 2024 à Satellite Beach (Floride) à l’âge de 93 ans
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Bel hommage![]()
Le 22 mai, l’Agence spatiale européenne a officiellement annoncé les noms des deux premiers astronautes de la promotion 2022 qui, d’ici deux ans, effectueront des séjours de longue durée à bord de la Station spatiale européenne.
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C’est la pilote d’hélicoptère française Sophie Adenot (aujourd’hui âgée de 41 ans) qui se voit la première désignée pour une mission de six mois qui démarrera au printemps 2026 (...). Elle sera suivie (avec un éventuel tuilage sur orbite) par le chercheur en neurosciences belge Raphaël Liégeois (36 ans), également pour un séjour de six mois.
Pour l’heure, les deux astronautes se trouvent au Centre Johnson de la Nasa à Houston, au Texas : ils sont arrivés mi-mai et ont démarré une formation approfondie sur les sorties-extravéhiculaires.
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Une nouvelle planète habitable? En collaboration avec l'Agence spatiale américaine (Nasa) et l'Agence spatiale européenne (ESA), des scientifiques de l'Université de Warwick en Angleterre ont confirmé l'existence d'une nouvelle planète potentiellement habitable, dans une étude publiée le jeudi 23 mai. Baptisée "Gliese 12 b", cette exoplanète est située en dehors de notre système solaire à plus de 40 années-lumière. Il s'agit de l'une des rares planètes rocheuses connues où les humains pourraient théoriquement survivre, indique la radio britannique BBC.
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Selon les scientifiques, la nouvelle exoplanète Gliese 12 b orbite autour d’une étoile naine rouge froide située dans la constellation des Poissons. Cette étoile fait environ 27% de la taille de notre soleil et 60% de sa température. Si la planète Gliese 12 b est considérée comme potentiellement habitable, c'est parce qu'elle réunit un certain nombre de critères. (...) Gliese 12b se situe à une distance suffisante pour que de l'eau existe à l'état liquide. En partant de l’hypothèse que l'exoplanète n’a pas d’atmosphère, les scientifiques ont calculé que sa température de surface était d’environ 42°C. Une température qui, selon la BBC, équivaut à celle enregistrée au Royaume-Uni durant l'été 2022.
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Pour confirmer l'existence de la planète Gliese 12 b, l'équipe de chercheurs a analysé les données des satellites de la Nasa et de l'ESA sur sa taille, sa température et sa distance par rapport à la Terre. "Ce qui est passionnant, c'est que cette planète est la planète la plus proche de la Terre, en termes de taille et de température, que nous connaissions", a déclaré l'astrophysicien Thomas Wilson à la BBC. À l'heure actuelle, les scientifiques ignorent la composition exacte de l’atmosphère de cette planète, bien que la somme de certains paramètres semble indiquer la présence d'eau.
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Concernant la prochaine étape, les scientifiques espèrent utiliser le télescope spatial James Webb pour effectuer une analyse spectroscopique. Cette méthode consiste à capter la lumière des étoiles qui brille à travers l’atmosphère d’une exoplanète et à observer quelles longueurs d’onde sont absorbées par certaines molécules. De cette façon, les scientifiques pourraient en apprendre davantage sur la composition de l’atmosphère. "Cette planète nous apprendra en particulier comment la Terre est devenue habitable", a confié Larissa Palethorpe à CNN, "[et] nous indiquera les voies d'habitabilité que les planètes empruntent au cours de leur développement".