Cavok a écrit :
Est-ce raisonnable de comparer deux appareils ne jouant pas "dans la même catégorie"que ce soit en terme de performances pures, de rôles et de prix? Le Rafale a toujours du être un appareil plus petit, léger, multirôle pouvant être navalisé.
Le dernier point est important, car la navalisation cohabite mal avec la furtivité.
En opérations, les avions restent souvent sur le pont, le hangar servant surtout aux entretiens et réparations, et il ramassent à longueur de journée des embruns voire des paquets de mer quand celle-ci est agitée.
Tout cela dégrade très vite les matériaux et revêtements spécifiques à la furtivité, souvent chargés avec des dérivés du fer (pour la composante magnétique de l'électromagnétisme). L'entretien de ces revêtements ou matériaux spéciaux demande beaucoup de temps et de place, bien à l'abri et pas à même le pont.
C'est la raison pour laquelle l'US Navy traîne les pieds pour accepter le F-35 qui leur imposera toutes ces contraintes, et profite de chaque retard du programme pour prolonger la série du F 18 qui est, en gros, comparable au Rafale à ce point de vue (furtivité limitée et contraintes limitées).
Le jour ou il faut un hangar climatisé individuel pour chaque avion embarqué (comme pour le B2), même les super PA US ne pourront plus embarquer qu'une douzaine d'apareils !
Les Amiraux passent pour des gens conservateurs, mais dans ce cas il faut reconnaitre qu'ils ont de bonnes raisons. Accepter un avion (cher) aux possibilités limitées (en particulier emports) sous prétexte de furtivité, pour voir celle-ci se dégrader quand ils en auraient le plus besoin et en peu de temps, ça a tout du marché de dupes...
Claude