P-16 prototypes suisses d'avions à réaction
P-16 prototypes suisses d'avions à réaction
#1Livre de 218 pages, ce livre est pour moi une révélation, car je ne connaissais pas beaucoup ces avions, à part quelques photos par-ci par-là La qualité est au rendez vous, bien relié, bien imprimé, de la qualité Suisse L'auteur nous raconte en détail, l'histoire courte de tous ces avions, avec des photos d'excellentes qualités, et souvent en grand format Une mention particulière pour moi, pour le N-20.2 Arbalète, avion absolument magnifique, il faut voir à titre d'exemple les quatre photos des pages 40-41 On se met à rêver si cet appareil avait été produit en série, des lignes fabuleuses, un désign d'enfer D'autres photos nous le montre en détail, avec un superbe photoscope, et là on s'aperçoit de la qualité Suisse de la construction de cet avion Mais il n'est pas le seul dans cet ouvrage, il a aussi le P-16 une sorte de mini Hunter, magnifique lui aussi, dommage là encore que cet appareil n'est pas été produit, les politiques, et des considérations financières en ont décidés autrement Il y a aussi le Piranha appareil qui malheureusement n'a pas dépassé le stade de la planche à dessin, là encore une grosse déception, car l'appareil avait des lignes superbes, avec une petite ressemblance avec le Saab Gripen Les Suisses avaient les moyens technologiques pour produires ces superbes avions, il en a été décidé autrement, dommage!!! Pour finir, photos à profusions, plans trois vues, profils couleurs, etc... Justement pour ces derniers, des profils couleurs, de versions étrangères hypothétiques du P-16 Anglais, Japonais, Portugais, et même Américains, etc... Si vous voulez sortir des sentiers battus en matières de littératures aéronautiques, ce livre est fortement conseillé
#2
Eh oui... l'industrie aéronautique suisse a été proprement assassinée avec les déboires du P-16 !
Depuis, on doit se contenter de produire des appareils moins ambitieux, tels la gamme Pilatus... ou des ULM (lesquels sont, grâce aux écologistes, interdits de vol en Suisse ! un monde !!!) !!!
Depuis, on doit se contenter de produire des appareils moins ambitieux, tels la gamme Pilatus... ou des ULM (lesquels sont, grâce aux écologistes, interdits de vol en Suisse ! un monde !!!) !!!
Lorsque le sage lui montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt
#3
Et pourtant quand on voit la qualité des montres Suisses par exemple On imagine c'est avions aussi bien assemblés... en série!
#5
Bah puisque la montre Flik Flak, la montre Suisse pour enfants, était réputée incassable faut croire que ça atterri au moins correctement.
#6
Je n'ai pas lu ce livre et ne le lirai probablement pas (quelles qu'en soient les qualités, il n'entre pas dans mon champ d'intérêt), mais j'aimerais quand même savoir si l'auteur s'attarde quelque peu sur les questions politico-industrielles.
Les échecs des nations à produire des avions de combat indigènes, alors qu'il n'existe chez elles aucune tradition industrielle sur le plan de l'aéronautique (en dehors de produire des biplans d'entraînement), sont légion : Égypte, Inde, Argentine et donc Suisse (j'en oublie peut-être). Israël est en balance et le cas du Canada (CF-105) et de la Grande-Bretagne (TRS-2) sont intéressants à bien des égards – ou quand les politiques lâchent le morceau.
A contrario, on a le cas de la Suède, autre pays neutre doté d'une forte tradition industrielle depuis les années 20 ou 30, fabriquant des voitures et des camions (SAAB, Volvo), réputés dans le monde entier, mais aussi des avions de combat, moins facilement exportables, mais dont personne ne met en doute les qualités.
Une industrie aéronautique nationale ne peut s'appuyer que sur longue tradition et sur une volonté politique affectant les moyens financiers pour lui permettre de se développer, sans tirer exagérément sur les ressources du pays.
J'aimerais savoir ce qui a tué le P-16 : le coût du programme, le fait que la neutralité proclamée de la Suisse la mettait hors du choc de la Guerre froide, ou tout simplement des performances insuffisantes ?
Les échecs des nations à produire des avions de combat indigènes, alors qu'il n'existe chez elles aucune tradition industrielle sur le plan de l'aéronautique (en dehors de produire des biplans d'entraînement), sont légion : Égypte, Inde, Argentine et donc Suisse (j'en oublie peut-être). Israël est en balance et le cas du Canada (CF-105) et de la Grande-Bretagne (TRS-2) sont intéressants à bien des égards – ou quand les politiques lâchent le morceau.
A contrario, on a le cas de la Suède, autre pays neutre doté d'une forte tradition industrielle depuis les années 20 ou 30, fabriquant des voitures et des camions (SAAB, Volvo), réputés dans le monde entier, mais aussi des avions de combat, moins facilement exportables, mais dont personne ne met en doute les qualités.
Une industrie aéronautique nationale ne peut s'appuyer que sur longue tradition et sur une volonté politique affectant les moyens financiers pour lui permettre de se développer, sans tirer exagérément sur les ressources du pays.
J'aimerais savoir ce qui a tué le P-16 : le coût du programme, le fait que la neutralité proclamée de la Suisse la mettait hors du choc de la Guerre froide, ou tout simplement des performances insuffisantes ?
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#7
Dis un peu en anglais: "trois sorcières suisses regardent trois montres suisses Swatch" soit, "three swiss witches watch three swiss Swatch watches".III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit :ça vole bien, une montre suisse?
Tu verras que ça peut voler
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#8
C'est TSR-2CJE a écrit :
Les échecs des nations à produire des avions de combat indigènes, alors qu'il n'existe chez elles aucune tradition industrielle sur le plan de l'aéronautique (en dehors de produire des biplans d'entraînement), sont légion : Égypte, Inde, Argentine et donc Suisse (j'en oublie peut-être). Israël est en balance et le cas du Canada (CF-105) et de la Grande-Bretagne (TRS-2) sont intéressants à bien des égards – ou quand les politiques lâchent le morceau.
Et dans ce programme tout n"est pas la faute des hommes politiques. Le programme était très loin d'être terminé et les couts grimpaient
edit:j'ai recopié de wiki mais les articles récents sont moins catégorique sur le coté exemplaire du programme ou autrement dit pas certain qu'il aurait été mené à bien dans des couts acceptables.Costs continued to rise, which led to concerns at both company and government upper management levels, and the aircraft was also falling short of many of the requirements laid out in OR.343, such as takeoff distance and combat radius. As a cost-saving measure, a reduced specification was agreed upon, notably reductions in combat radius to 650 nmi (1,200 km), the top speed to Mach 1.75 and takeoff run up increased from 600 to 1,000 yards (550 to 910 m).
#9
CJE a écrit :Je n'ai pas lu ce livre et ne le lirai probablement pas (quelles qu'en soient les qualités, il n'entre pas dans mon champ d'intérêt), mais j'aimerais quand même savoir si l'auteur s'attarde quelque peu sur les questions politico-industrielles.
Les échecs des nations à produire des avions de combat indigènes, alors qu'il n'existe chez elles aucune tradition industrielle sur le plan de l'aéronautique (en dehors de produire des biplans d'entraînement), sont légion : Égypte, Inde, Argentine et donc Suisse (j'en oublie peut-être). Israël est en balance et le cas du Canada (CF-105) et de la Grande-Bretagne (TRS-2) sont intéressants à bien des égards – ou quand les politiques lâchent le morceau.
A contrario, on a le cas de la Suède, autre pays neutre doté d'une forte tradition industrielle depuis les années 20 ou 30, fabriquant des voitures et des camions (SAAB, Volvo), réputés dans le monde entier, mais aussi des avions de combat, moins facilement exportables, mais dont personne ne met en doute les qualités.
Une industrie aéronautique nationale ne peut s'appuyer que sur longue tradition et sur une volonté politique affectant les moyens financiers pour lui permettre de se développer, sans tirer exagérément sur les ressources du pays.
J'aimerais savoir ce qui a tué le P-16 : le coût du programme, le fait que la neutralité proclamée de la Suisse la mettait hors du choc de la Guerre froide, ou tout simplement des performances insuffisantes ?
Je n'ai pas lu tout le livre, seulement le chapitre dédié à l'abandon du P-16 sur deux pages Il en sort que l'avion était sain malgré les trois accidents qui avaient entrainé la perte des P-16 Malheureusement l'avion est arrivé trop tard, à un moment ou la doctrine d'engagement de l'aviation Suisse avait changé, au profit d'un intercepteur comme le Mirage, alors que le P-16 lui était plus adapté à l'attaque au sol Les raisons de l'abandon du programme sont multiples et variés, notamment les industriels qui ont sous estimés la maîtrise des coûts, comme dit plus haut les trois accidents ont apportés de l'eau au moulin des détracteurs du programme qui voyaient dans celui-ci un gouffre financier Les industriels incapables de se mettre d'accord, et de collaborer ensemble sur un projet commun Sans parler des politiciens et des militaires eux aussi pas toujours sur la même longueur d'onde Il s'avère que les journalistes ont eux aussi été quelque part responsable d'un certain climat après chaque accident en mettant en doute la fiabilité du P-16 Et pourtant il ressort que techniquement l'avion était sain, et bien supérieur par exemple à son contemporain américain le A-4 Skyhawk de même catégorie Il faudrait lire le livre en entier pour en savoir d'avantage, car rien que sur le P-16, il y a une bonne centaine de pages
#10
Merci de ta réponse.
A priori, elle semble apporter de l'eau à mon moulin, à savoir que l'absence d'une tradition industrielle dans le domaine aéronautique entraîne une carence dans la coordination des divers intervenants. Le terrain devient alors favorable aux incompréhensions, aux demandes anarchiques de modifications et aux changements d'orientation du programme, préjudiciables à la fixation de la définition de la série. Du coup, les retards s'accumulent et le coût ne cesse de grimper avant que l'on ne finisse par s'apercevoir que l'avion est devenu obsolète, trop cher ou le cul entre deux programmes.
Je mettrai un bémol à cette "théorie" en citant le cas de l'Allemagne et du Heinkel He 177, cas typique d'un échec dû à un manque de concertation entre les divers intervenants.
A priori, elle semble apporter de l'eau à mon moulin, à savoir que l'absence d'une tradition industrielle dans le domaine aéronautique entraîne une carence dans la coordination des divers intervenants. Le terrain devient alors favorable aux incompréhensions, aux demandes anarchiques de modifications et aux changements d'orientation du programme, préjudiciables à la fixation de la définition de la série. Du coup, les retards s'accumulent et le coût ne cesse de grimper avant que l'on ne finisse par s'apercevoir que l'avion est devenu obsolète, trop cher ou le cul entre deux programmes.
Je mettrai un bémol à cette "théorie" en citant le cas de l'Allemagne et du Heinkel He 177, cas typique d'un échec dû à un manque de concertation entre les divers intervenants.
#11
ça dépend de ce que tu appelle "une tradition industrielle dans le domaine aéronautique".
Pilatus a été créée en 1939:flowers:
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#12
Oui, mais Pilatus est un constructeur d'avions civils qui n'a jamais répondu à un appel d'offre pour un avion de combat.
Pilatus n'en avait pas les capacités, ni en termes d'ingénierie ni en termes industriels.
Pilatus n'en avait pas les capacités, ni en termes d'ingénierie ni en termes industriels.
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- Dieu vivant
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#13
L'A-4 était doté d'une aile delta. Le p-16 me semble doté d'une aile droite. Je doute quand même de la supériorité du p-16Et pourtant il ressort que techniquement l'avion était sain, et bien supérieur par exemple à son contemporain américain le A-4 Skyhawk de même catégorie Il faudrait lire le livre en entier pour en savoir d'avantage, car rien que sur le P-16, il y a une bonne centaine de pages
#14
Ahhh le P-16! Je l'avais vu à Dubendorf, quel bel avion! Et, je sais, je me ferai peut-être lyncher, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser au Learjet en regardant ses ailes...
Encore un livre pour "alourdir" (dans le bon sens du terme) mes bagages lors d'un voyage en Europe!
Encore un livre pour "alourdir" (dans le bon sens du terme) mes bagages lors d'un voyage en Europe!
Qualif PAX: Lockheed L-188 Electra II, Boeing 737-200/300/500/600/700/800/800SFP, B747-200 Combi, B767-300ER, B777-200ER, Airbus A320/321, A340-200/300/600, A330-200, Bombardier Dash 8-300, McDonnell Douglas MD-88, Embraer E190, Fokker F-100, BAe 146-300
Qualif Pil Cessna 152, Cessna 172
i7 4770K, 16GB RAM Corsair Vengeance, nVidia GTX 1080Ti, SSD Corsair 120GB + SSD Kingston 480GB + LaCie 2TB USB3 + LR Discovery 3 S V6 + sens de l'humour pourri