CJE a écrit :
Franchement, je ne vois pas qui récupère des milliers de magazine à un coût prohibitif, sans parler de la location d'un espace de stockage, juste pour vérifier si les invendus sont de 45 ou de 47%. Parce que, en plus, va falloir les compter à la main, les bouillons ! Pendant que vous faites ça, vous ne faites pas autre chose et si vous embauchez un type pour le faire, faudra être absolument certain que son salaire + les charges pourront le justifier.
Nan mais serieux, je plaisantais pas : il y a pourtant des editeurs qui le font et qui le font parceque c est rentable de payer des hommes et de la machine pour compter les invendus, vraiment.
Je crains que vous soyez totalement déconnecté de la réalité.
je
Bin non je suis pourtant bien connecté à la réalité !
Tout cela me fait penser que le support numérique a un avenir pour les revues spécialisées. Pas d'impression, pas de gestion de stock, pas d'expédition, pas d'invendus etc. et je dois en oublier. Il faut sécuriser le truc mais je pense qu'on sait faire.
C'est certain que cela n'arrangera pas les affaires des distributeurs et des imprimeurs mais je ne pense pas qu'ils vivent grâce aux quelques ventes de magazines aussi spécialisés que ceux-là. Et effectivement, j'ai toujours l'impression qu'il en reste beaucoup plus qu'il ne s'en vend. Franchement ça me gêne quelque part, je pense qu'on est loin d'un système optimisé.
Euh... désolé de te contredire. Certains le font (ou le faisaient il n'y a pas très longtemps).
CJE a écrit :Pour quoi faire ? Vous ne les avez pas vendus le mois M, vous ne les vendrez pas davantage les mois M+2 ou M+12.
Ton raisonnement vaut pour des magazines d'actualité. Pas pour de l'histoire ou de la technique. C'est sûr qu'on ne voit pas l'intérêt pour Télé 7 Nuits de récupérer les invendus.
Par ailleurs, pour revenir sur la question de "l'inculture aéronautique française", j'ai trouvé ce matin dans ma boîte aux lettres 5 publications : 2 magazines et 3 livres (dont un en 2 tomes). Sans compter que je dois annoncer un livre dont les fichiers sont partis chez l'imprimeur. Et cette journée (bien ordinaire) n'est pas terminée.
Oilà oilà. A vous Cognacq-Jay, à vous les studios.
warbird2000 a écrit :Perso ,je n'avais pas acheté les huit premiers numéros de aj nouvelle formule lors de la sortie. Or j'ai put les commander sur le site de karactère.
Automatiquement ,un certain nombre d'exemplaires sont gardés pour les achats ultérieurs vu que les exemplaires en kiosque ne sont pas récupérés ?
Oui, bien sûr.
On se fait livrer x centaines d'exemplaires par l'imprimeur pour servir les nouveaux lecteurs ou pour remplacer une livraison défectueuse ou non effectuée.
Le nombre est irrégulier, un peu selon le bon vouloir de l'imprimeur. C'est souvent pour cela que certains n°s sont épuisés plus vite que d'autres, pas forcément parce que le sujet plaisait davantage.
Je peux vous assurer qu'après 5 ans d'existence, les étagères sont aussi garnies que celle de Kamov...
Balto a écrit :Nan mais serieux, je plaisantais pas : il y a pourtant des editeurs qui le font et qui le font parceque c est rentable de payer des hommes et de la machine pour compter les invendus, vraiment.
Bin non je suis pourtant bien connecté à la réalité !
Bien. Je vous crois.
Perso, vu le tarif que me proposaient les NMPP quand j'ai commencé, j'ai tout de suite pensé que, en raison du tirage, qui n'est pas celui de Femmes Actuelles, il ne serait pas rentable de stocker les invendus ni de payer qui que ce soit pour les compter.
Chacun voit midi à sa porte.
CJE a écrit :Bien. Je vous crois.
vu le tarif que me proposaient les NMPP quand j'ai commencé
Quand je parle comme ça, ma fifille me dit, l'air entendu "Oui, mais ça c'était avant !", histoire de rester polie.
PéBé
PS : CJE rédac'chef de Femme Actuelle, ça aurait eu de la gueule. Je t'aurais néanmoins davantage vu à la tête du "magazine de l'homme moderne", mais bon...
Philippe Ballarini a écrit :Quand je parle comme ça, ma fifille me dit, l'air entendu "Oui, mais ça c'était avant !", histoire de rester polie.
Ben voui, je ne peux parler que de ma propre expérience.
Travailleur off-shore, à 600 km de mon QG, je ne connais pas sa politique en la matière, mais je suis certain qu'elle est peu différente de ce qui "était avant".
Tu imagines récupérer des milliers d'invendus de cinq magazines différents, sans compter les hors-séries...
Rien que sur les cinq dernières années, on en serait à stocker un ou deux millions d'exemplaires. On les met où et on en fait quoi ?
CJE a écrit :Ben voui, je ne peux parler que de ma propre expérience.
Travailleur off-shore, à 600 km de mon QG, je ne connais pas sa politique en la matière, mais je suis certain qu'elle est peu différente de ce qui "était avant".
Tu imagines récupérer des milliers d'invendus de cinq magazines différents, sans compter les hors-séries...
Rien que sur les cinq dernières années, on en serait à stocker un ou deux millions d'exemplaires. On les met où et on en fait quoi ?
J'avoue que moi aussi cela me laisse Serflex, d'autant plus que parmi les invendus certains ont dû souffrir des manipulations diverses et variées, mais néanmoins d'aucuns semblent s'y retrouver. Peut-être ne rapatrient-ils pas tous les invendus ? Le monde de l'édition et de la presse recèle encore bien des mystères. Cela dit, peut-être que ce qui vaut chez Presstalis (ex-NMPP) ne vaut pas pour MLP. Va savoir...
De temps en temps on les compte pour voir si les distributeurs ne se trompent pas trop (ce n est jamais de la fraude, toujours des erreurs mais qui, si on ne controllait pas ferait un beau paquet à la fin de l année) puis on met une vingtaine d exemplaires aux archives.
Enfin des sociétés viennent récuperer le reste pour detruire le magazine et le recycler.
Il faut effectivement payer les chauffeurs et la main d'oeuvre pour charger/decharger les camionnettes dans le hangar et
je conçois tout a fait que ce n est pas rentable dans tous les cas.
Balto a écrit :De temps en temps on les compte pour voir si les distributeurs ne se trompent pas trop.
Comment le différend se règle-t-il avec le distributeur ?
Faut-il la présence d'un huissier pour certifier le décompte ?
Les erreurs sont-elles si importantes pour justifier toute cette logistique coûteuse ?
Et bien quand il manque un certains nombre jugés consequents (cela depend du produit) de produits on téléphone au point de vente en question et lui dit :
salut Marco, ecoute j'ai un probleme, tu nous déclaré 330 invendus mais le chauffeur n'en a ramené que 30, tu sais ce qu'il s'est passé ?
Et 50% du temps ca donne :
Marco : je viens de telephoner au chauffeur, il a oublié de prendre 5 mini box, il repasse cette apres midi vous les deposer.
les 50% autre ca donne:
Marco : ah, je me suis trompé en enregistrant le nombre d invendus c etait dans les 30 en fait.
Il n'y a pas d'huissiers et pas de litiges. (du moins dans les cas que je connais personnellement et qui n'impliquent pas de grosses sociétés de diffusion)
Mais j'ai entendu parler (donc je ne peux pas certifier que ca ait vraiment eu lieu) de grands grands scandales de detournement d'invendus sur des sommes faramineuse -des trucs avec plusieurs zero avant la virgule - avec des organisation complexes impliquant porteur diffuseur et chauffeur.
Donc bon...legende urbaine ou pas je ne sais pas mais ca se raconte.
C'est difficile de dire ce que l editeur perdrait si ces controles n'avaient pas lieu.
Mais oui c est toujours interessant de savoir où sont passés 100 exemplaires d'un truc à 25 euros dont il faut payer une com au dépositaire.
Ca évite à en perdre 100 à nouveau le mois d apres (ou le jour d apres dans le cas d'un quotidien).
Si la com est de 1 à 2 euros, sur 100 produits, sur un mois ca peut faire des sommes de 100 *30 à 200 *30 c'est quand meme conséquent (et pour un seul depositaire), si ca se sait que personne controle un autre chauffeur ou depositaire peut avoir la meme idée puis 3 puis 4 etc.
Et rien ne dit que si tu laisses passer 100 canards ou 100 mag le mois d apres c est pas 200 qui se perdent.
Donc oui tout ca peut faire des sommes rondelettes tres rapidement.
Sans parler du papier, de l encre et du temps de travail des rotatives qui ne sert à rien pour les 100 produits volatilisés et ca a un cout aussi.
Apres je pense que des magazines d avions ou de peche ou sur un sport bien précis c est difficile à refourger.
Parceque un quotidien ou des trucs comme Paris Match, Elle Tele7 jours , Nouvel obs, Lui, Playboy ou des magazines ponctuels à diffusion unique type bouquin de recettes de cuisines ou revue sur une région, ca, c est tres facile à revendre parceque ca interesse plus de monde.
Il faut aussi savoir que les gens qui participent à ces controles ne sont pas payés que pour ce service. La tres tres grosse partie de leur temps de travail est dédiée à autre chose. Et le hangar bon ben lui il est de toute facon là et sert aussi à plein de choses.