LOS! n°77 Le pari du porte-avions
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LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#1https://caraktere.com/los/1242-los-n77.html
+ Le pari du porte-avions
La forge d'une arme nouvelle
+ Le pont blindé de la classe Illustrious
Un bilan plus que mitigé
Le pont blindé de l'illustrious tant vanté par les anglais ne fait pas l'unanimité
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Re: LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#4Il faut bien comprendre que ce pont blindé n'a été conçu que pour résister au bombes de 227 kg
Or le stuka emportait au minimum une bombe de 500 kg
Or le stuka emportait au minimum une bombe de 500 kg
Re: LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#5Je vous le dit franchement bien que cet article ait été écrit dans ma crèmerie ... il n'est - à mon avis - pas top c'est clair pour certaines raisons.
La conception des Illustrious correspond à une vision et un positionnement propres à la RN qui initialement ne sont pas si malavisés que cela.
L'idée est simple, les Brits contrairement aux Américains parquent et reconditionnent systématiquement leurs appareils dans les hangars, d'où l'idée pas si bête de les protéger par un pont blindé ... Ce d'autant que la FAA ne dispose pas de beaucoup d'avions, budgets obligent.
Les p-a Brits opèrent beaucoup en Méditerranée dans des zones susceptibles d'être couvertes en quasi permanence par les bombardiers horizontaux italiens.
D'autre par nous sommes à une époque (36/37) où la doctrine d'emploi du p-a d'escadre demeure assez floue ou disons en cours de rédaction tant chez les Brits qu'aux USA et au Japon. On se préoccupe alors de protéger AUSSI les p-a contre les obus d'artillerie des croiseurs que les p-a, pensent-on, pourraient avoir à affronter au cours d'un combat de rencontre à l'aube, d'où l'idée d'un blindage horizontal ET latéral. Si on regarde d'ailleurs les travaux de conception des Yorktown à peu près à la même époque on s'aperçoit que la protection contre les obus de 6'' est aussi une préoccupation très présente.
Les Illustrious représentent donc le concept de la protection poussé presque à son paroxysme pour l'époque (regardez les Midway 10 ans plus tard les Américains y reviendront comme quoi ...). Quand ils sont conçus les bombardiers en piqué emportent des bombes de 250 kg pas de 500 ...
Ce niveau de protection sur des bâtiments de taille raisonnable a bien sûr des conséquences: navires très chargés = peu de capacités aéro, cloisonnement important, hauteur sous barrots faible imposant des voilures repliables sous contrainte ... ; poutre navire hyper rigide soumise aux déformations induisant des réparations longues et difficiles.
Après faut-il en déduire que ces barcasses étaient de médiocres outils, il faut nuancer ce qu'à mon avis l'article ne fait pas...
Si vous regardez attentivement le damage report de l'Illustrious après le 10/01/41 où il se fait matraquer par le X Fliegerkorps on s'aperçoit que sur les 5 bombes qui frappent le pont d'envol (des SAP de 250 et 500 kg) toutes sauf une touchent ce pont d'envol derrière l'ascenseur arrière ou à son niveau. OR il se trouve que le pont d'envol des Illustrious n'est blindé (4.5'' d'acier cémenté Vickers - une protection > à celle des croiseurs lourds de l'époque) qu'entre les deux plate-formes élévatrices d'ascenseur et pas à ses extrémités, ce qui est logique car cela correspond à la surface du hanger >... Donc là où la majorité des coups sont portés le bâtiment n'a pas ou peu de protection horizontale CQFD d'où des dommages considérables dans les niveaux < dommages auquel le bâtiment survit malgré tout... La bombe de 500 kg qui perce le pont d'envol dans sa partie blindée est stoppée par le pont du hangar >.
Quand les porte-avions britanniques doivent faire face aux Kamikazes en 45 les ponts blindés ne seront jamais percés et les barcasses resteront opérationnelles. Au point d'impact le pont d'envol est déformé: la recette ? ont coule du béton dans le creux on lisse et c'est reparti ...
J'ai lu cet article et je le trouve très réducteur dans son argumentation et lapidaire dans sa forme ...
Le sujet méritait mieux, à commencer par moins de parti pris de la part des auteurs ;-)
La conception des Illustrious correspond à une vision et un positionnement propres à la RN qui initialement ne sont pas si malavisés que cela.
L'idée est simple, les Brits contrairement aux Américains parquent et reconditionnent systématiquement leurs appareils dans les hangars, d'où l'idée pas si bête de les protéger par un pont blindé ... Ce d'autant que la FAA ne dispose pas de beaucoup d'avions, budgets obligent.
Les p-a Brits opèrent beaucoup en Méditerranée dans des zones susceptibles d'être couvertes en quasi permanence par les bombardiers horizontaux italiens.
D'autre par nous sommes à une époque (36/37) où la doctrine d'emploi du p-a d'escadre demeure assez floue ou disons en cours de rédaction tant chez les Brits qu'aux USA et au Japon. On se préoccupe alors de protéger AUSSI les p-a contre les obus d'artillerie des croiseurs que les p-a, pensent-on, pourraient avoir à affronter au cours d'un combat de rencontre à l'aube, d'où l'idée d'un blindage horizontal ET latéral. Si on regarde d'ailleurs les travaux de conception des Yorktown à peu près à la même époque on s'aperçoit que la protection contre les obus de 6'' est aussi une préoccupation très présente.
Les Illustrious représentent donc le concept de la protection poussé presque à son paroxysme pour l'époque (regardez les Midway 10 ans plus tard les Américains y reviendront comme quoi ...). Quand ils sont conçus les bombardiers en piqué emportent des bombes de 250 kg pas de 500 ...
Ce niveau de protection sur des bâtiments de taille raisonnable a bien sûr des conséquences: navires très chargés = peu de capacités aéro, cloisonnement important, hauteur sous barrots faible imposant des voilures repliables sous contrainte ... ; poutre navire hyper rigide soumise aux déformations induisant des réparations longues et difficiles.
Après faut-il en déduire que ces barcasses étaient de médiocres outils, il faut nuancer ce qu'à mon avis l'article ne fait pas...
Si vous regardez attentivement le damage report de l'Illustrious après le 10/01/41 où il se fait matraquer par le X Fliegerkorps on s'aperçoit que sur les 5 bombes qui frappent le pont d'envol (des SAP de 250 et 500 kg) toutes sauf une touchent ce pont d'envol derrière l'ascenseur arrière ou à son niveau. OR il se trouve que le pont d'envol des Illustrious n'est blindé (4.5'' d'acier cémenté Vickers - une protection > à celle des croiseurs lourds de l'époque) qu'entre les deux plate-formes élévatrices d'ascenseur et pas à ses extrémités, ce qui est logique car cela correspond à la surface du hanger >... Donc là où la majorité des coups sont portés le bâtiment n'a pas ou peu de protection horizontale CQFD d'où des dommages considérables dans les niveaux < dommages auquel le bâtiment survit malgré tout... La bombe de 500 kg qui perce le pont d'envol dans sa partie blindée est stoppée par le pont du hangar >.
Quand les porte-avions britanniques doivent faire face aux Kamikazes en 45 les ponts blindés ne seront jamais percés et les barcasses resteront opérationnelles. Au point d'impact le pont d'envol est déformé: la recette ? ont coule du béton dans le creux on lisse et c'est reparti ...
J'ai lu cet article et je le trouve très réducteur dans son argumentation et lapidaire dans sa forme ...
Le sujet méritait mieux, à commencer par moins de parti pris de la part des auteurs ;-)
Re: LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#6Au minimum? C'était sa charge standard . Avec des bombinettes de 50 kgs sans aucune utilité dans la lutte anti-navire (à la limite contre le personnel ou en SEAD pourquoi pas mais je ne pense que c'était quelque chose qui avait été théorisé par les Allemands). Je pense que la bombe de 1000 kgs restait relativement rare pour les Stukas (d'autant qu'elle était elle-même disponible en quantité limitée en Méditerranée).warbird2000 a écrit : Or le Stuka emportait au minimum une bombe de 500 kg
La vrai menace à mon avis était plutôt le Junkers 88 qui avait une capacité d'emport et une allonge très supérieure à celle des Stukas. Mais c'est un avion qui a pas mal souffert sur ce théâtre d'opération avec un taux de disponibilité assez faible, surtout ceux qui étaient détachés en Afrique.
Re: LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#7Pas tout lu mais je n'ai pas grand chose à dire de plus.garance a écrit : ↑dim. févr. 02, 2025 6:31 pmJe vous le dit franchement bien que cet article ait été écrit dans ma crèmerie ... il n'est - à mon avis - pas top c'est clair pour certaines raisons.
La conception des Illustrious correspond à une vision et un positionnement propres à la RN qui initialement ne sont pas si malavisés que cela.
L'idée est simple, les Brits contrairement aux Américains parquent et reconditionnent systématiquement leurs appareils dans les hangars, d'où l'idée pas si bête de les protéger par un pont blindé ... Ce d'autant que la FAA ne dispose pas de beaucoup d'avions, budgets obligent.
Les p-a Brits opèrent beaucoup en Méditerranée dans des zones susceptibles d'être couvertes en quasi permanence par les bombardiers horizontaux italiens.
D'autre par nous sommes à une époque (36/37) où la doctrine d'emploi du p-a d'escadre demeure assez floue ou disons en cours de rédaction tant chez les Brits qu'aux USA et au Japon. On se préoccupe alors de protéger AUSSI les p-a contre les obus d'artillerie des croiseurs que les p-a, pensent-on, pourraient avoir à affronter au cours d'un combat de rencontre à l'aube, d'où l'idée d'un blindage horizontal ET latéral. Si on regarde d'ailleurs les travaux de conception des Yorktown à peu près à la même époque on s'aperçoit que la protection contre les obus de 6'' est aussi une préoccupation très présente.
Les Illustrious représentent donc le concept de la protection poussé presque à son paroxysme pour l'époque (regardez les Midway 10 ans plus tard les Américains y reviendront comme quoi ...). Quand ils sont conçus les bombardiers en piqué emportent des bombes de 250 kg pas de 500 ...
Ce niveau de protection sur des bâtiments de taille raisonnable a bien sûr des conséquences: navires très chargés = peu de capacités aéro, cloisonnement important, hauteur sous barrots faible imposant des voilures repliables sous contrainte ... ; poutre navire hyper rigide soumise aux déformations induisant des réparations longues et difficiles.
Après faut-il en déduire que ces barcasses étaient de médiocres outils, il faut nuancer ce qu'à mon avis l'article ne fait pas...
Si vous regardez attentivement le damage report de l'Illustrious après le 10/01/41 où il se fait matraquer par le X Fliegerkorps on s'aperçoit que sur les 5 bombes qui frappent le pont d'envol (des SAP de 250 et 500 kg) toutes sauf une touchent ce pont d'envol derrière l'ascenseur arrière ou à son niveau. OR il se trouve que le pont d'envol des Illustrious n'est blindé (4.5'' d'acier cémenté Vickers - une protection > à celle des croiseurs lourds de l'époque) qu'entre les deux plate-formes élévatrices d'ascenseur et pas à ses extrémités, ce qui est logique car cela correspond à la surface du hanger >... Donc là où la majorité des coups sont portés le bâtiment n'a pas ou peu de protection horizontale CQFD d'où des dommages considérables dans les niveaux < dommages auquel le bâtiment survit malgré tout... La bombe de 500 kg qui perce le pont d'envol dans sa partie blindée est stoppée par le pont du hangar >.
Quand les porte-avions britanniques doivent faire face aux Kamikazes en 45 les ponts blindés ne seront jamais percés et les barcasses resteront opérationnelles. Au point d'impact le pont d'envol est déformé: la recette ? ont coule du béton dans le creux on lisse et c'est reparti ...
J'ai lu cet article et je le trouve très réducteur dans son argumentation et lapidaire dans sa forme ...
Le sujet méritait mieux, à commencer par moins de parti pris de la part des auteurs ;-)
La réalité est que la RN a eu une approche très pragmatique, à l'anglaise, et que, au final, les Illustrious ont fait le job.
Re: LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#8Tiens d'ailleurs, qui sont les auteurs des deux articles sur les PA ?
C'est dommage qu'ils ne soient pas précisés sur le site de Caraktère, depuis quelques temps je me dis que les auteurs tendent à être d'une qualité constante, et donc quand on n'a pas de compte-rendus d'un article, un des meilleurs indices de sa qualité est le nom de l'auteur.
Re: LOS! n°77 Le pari du porte-avions
#9Xavier Tracol pour "Le pari du porte-avion".Rob1 a écrit : Tiens d'ailleurs, qui sont les auteurs des deux articles sur les PA ?
C'est dommage qu'ils ne soient pas précisés sur le site de Caraktère, depuis quelques temps je me dis que les auteurs tendent à être d'une qualité constante, et donc quand on n'a pas de compte-rendus d'un article, un des meilleurs indices de sa qualité est le nom de l'auteur.
Enrico Cernuschi et David Zambon pour "Le pont blindé de la classe Illustrious". Il est possible que David ne soit que traducteur sur ce coup-là. Comme il passe régulièrement sur ce forum, on devrait en savoir un peu plus d'ici peu.