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On ne peut que féliciter lela pour son initiativeCertains lecteurs se plaignant sur des forums de passionnés que les articles d’AVIONS sont trop « saucissonnés », nous avons décidé de vous proposer un magazine avec moins d’articles mais davantage de récits complets. Le plaisir de la lecture en sera-t-il augmenté ? À vous de nous le dire ! Nous réagirons en conséquence.
Cher monsieur "Larsenjp", je tiens à vous adresser toutes mes excuses pour m'être exprimé dans l'article de façon si peu intelligible que vous n'avez pas réussi à comprendre mes explications...larsenjp a écrit : ↑lun. janv. 13, 2020 2:05 pmJ’attends la suite pour me faire une idée plus complète mais je ne suis pas 100% convaincu par ce que dit l’auteur notamment sur l’opinion des pilotes sur cet avion, manifestement très négatif. Prétendre qu’il s’agit d’un biais lié au fait que les pilotes sont habitués à voler sur d’autres avions « rivaux » et mettre en avant l’exemple B17-B24 (les pilotes de B17 le trouvant excellent alors qu’ils trouvent le B24 mauvais, et inversement) me paraît un peu juste. Pour ne pas dire relever d’une certaine mauvaise foi, la même que l’auteur reproche par ailleurs à David (qui, il fait le reconnaître, a bien chargé la barque dans son article dans le Fana du mois d’août).
Cher monsieur Cony, j'accepte bien volontiers vos excuses, personne n'est parfait...Christoph_Cony a écrit :Cher monsieur "Larsenjp", je tiens à vous adresser toutes mes excuses pour m'être exprimé dans l'article de façon si peu intelligible que vous n'avez pas réussi à comprendre mes explications...
Ce qui n'était pas forcément le cas si j'ai bien suivi. Puisque le R.4 était déjà en service avec des performances très comparables et même supérieures et que le Letord allait entrer en service avec des performances très supérieures comme vous le dites vous-même. Et le tout pour un prix assez salé concernant le SM.1.Christoph_Cony a écrit :Je croyais pourtant avoir clairement indiqué, en citant plusieurs rapports officiels et témoignages, que le SM.1 était aussi médiocre que son contemporain le Caudron R.4. Sauf que médiocre ne veut pas dire bon à jeter, surtout si l'on a rien d'autre
J'ai effectivement noté tout ça et notamment le taux assez élevé d'accident de cet avion, conséquence directe de son design. Un peu embêtant quand même d'autant que ledit design n'apportait à l'avion aucun avantage par ailleurs (comme le dit l'attaché de l'air britannique) mais admettons.Christoph_Cony a écrit :Le seul - et décisif - point en faveur de ces deux premiers triplaces était leur armement en tourelles avant et arrière. Cela suffisait pour assurer leurs missions : l'escorte des vieux et lents biplaces de corps d'armée (des "cages à poules" Farman pour le SM.1) ainsi que les sorties souvent solitaires de reconnaissance photographique. Dans ces deux rôles le Moineau a fort bien tiré son épingle du jeu ; je montrerai dans la deuxième partie qu'il a connu tout au long de sa carrière des pertes en combat trois fois moindres que celles subies par les R.4, pertes largement inférieures même à celles des Letord pourtant plus performants. Par contre, les caractéristiques de vol inhabituelles des SM.1 (voir mon article p.80) ont augmenté de 50% les pertes par accident comparativement au R.4.
Non, par contre je serais preneur d'un avis positif sur cet avion si vous en avez un... car ainsi que vous le dites, les quelques avis des pilotes sur cet avion sont très négatifs: lourd, lent, épuisant...Christoph_Cony a écrit :Je remarque que vous relevez ma "certaine mauvaise foi". Je n'ai fait que rapporter l'opinion d'un observateur qui a volé sur Moineau en prévenant que ce n'était pas son type d'avion habituel puisqu'il appartenait à une autre escadrille et n'a volé que trois semaines dessus ! J'attends donc avec impatience que vous citiez les nombreux témoignages de pilotes sur Salmson-Moineau que vous avez certainement dû consulter pour forger votre avis "manifestement très négatif"...
Je l'espère aussi sincèrement et je n'en doute pas.Christoph_Cony a écrit :J'espère bien sincèrement que la seconde partie de l'article répondra à vos interrogations et chassera vos doutes sur ma "mauvaise foi"...
Christophe Cony
M. Cony, mes connaissances sur le SM.1 se limitent à ce que j'ai lu dans votre excellent article. C'est dire l'étendue de mon savoir et j'attends d'ailleurs avec impatience la suite. J'ai bien lu celui du Fana d'août dernier mais, manque de chance, il semble que ce soit le moins bon de ceux parus sur les 25 dernières années. Quoiqu'il en soit, il y a 9 mois, j'ignorais totalement l'existence de cet avion.Christoph_Cony a écrit : M. Larsenjp, j’ai honte de comparer mes modestes connaissances à votre vaste savoir concernant le Salmson-Moineau SM.1, savoir qu’hélas vous ne voulez – ou pouvez – pas partager avec nous.
Je vous rassure, je n'en voudrais pas non plus.Christoph_Cony a écrit :Par contre, je ne voudrais pas de vous comme commandant-en-chef en cas de conflit !
Dans l'hypothèse saugrenue où j'aurais été le patron de l'aviation française (étant déjà le patron du RFC), pas question évidemment de laisser sans défense les indispensables équipages d'observation.Christoph_Cony a écrit :Dans l’hypothèse où, en août 1916, vos indispensables biplaces d’observation se feraient tailler en pièces par l’ennemi, et que le premier triplace du programme que vous auriez lancé (le R.4) les défendrait efficacement mais que son constructeur ne pourrait en produire davantage, vous refuseriez de lancer la production d’un triplace comparable (le SM.1) car un avion largement supérieur (le L.1) entrerait en service courant 1917 ? Alors là, chapeau ! Six mois à faire massacrer la moitié de vos équipages d’observation sous prétexte qu’ils n’ont qu’à attendre qu'on leur fournisse mieux… Cela me fait penser au maintien en service du tristement célèbre BE2 britannique ; avec une telle philosophie, vous êtes digne de devenir le patron du RFC !
PS : je rappelle pour info les dates d’entrée en service des triplaces qui ont suivi le R.4, car je les ai déjà données dans la première partie de l'article mais elles ont dû vous échapper. SM.1 : septembre 1916. Letord L.1 : mars 1917. Morane-Saulnier T : mars/avril 1917. Vous auriez fait quoi des équipages d'observation laissés sans défense pendant six mois ?
Merci pour ces précisions, dont je ne disposais pas puisque la seconde partie de l'article n'est pas encore paru.Christoph_Cony a écrit : ↑ven. janv. 17, 2020 11:12 amCher M. "Larsenjp"
1/ Vous demeurez intoxiqué par l'article de M. David Méchin et ses chiffres trafiqués. A quoi cela sert-il que j'ai publié les caractéristiques et performances détaillées de tous les premiers triplaces français ? Le Moineau n'était pas moins performant que le Caudron R.4, dont je rappelle que la plupart (202 sur 252) ont été équipés de poussifs moteurs Renault !
2/ Aucun sous-traitant n'était disponible à l'été 1916 pour construire immédiatement des R.4. J'en parle dans la deuxième partie de l'article. Le seul dont la capacité de production était entièrement réservée pour un nouveau modèle était Salmson, mais c'était pour un type équivalent au R.4 : le SM.1... D'où la commande passée par Joffre lui-même. La guerre industrielle explique pas mal de choses.
3/ Pour le prix du SM.1, c'est pareil et cela n'a rien à voir avec l'arnaque financière imaginée par M. Méchin. Voici un extrait de ce que j'écrirai dans la suite : "Tout entrepreneur sait bien, lorsqu’il se lance dans un domaine nouveau pour lui (exemple : construire des avions), qu’il va devoir commencer par faire d’énormes investissements (dans notre cas, acheter un terrain, bâtir une immense usine, l’équiper de machines-outils, etc.) qui empêcheront au départ sa production d’être concurrentielle avec celle des autres constructeurs, puisque ceux-ci ont depuis longtemps amorti leurs propres frais d’investissement. Ce n’est que dans un deuxième temps, quand il aura à son tour amorti ses frais, que le prix de sa production deviendra comparable à celui du marché. Le prix très élevé du SM.1 n’est donc pas l’illustration d’un industriel véreux qui se goberge d’argent public en surfacturant sa production ; c’est simplement le premier produit d’un nouveau constructeur…" et plus loin : "Ayant amorti ses frais d’investissements avec le SM.1, Salmson va pouvoir désormais proposer des prix se comparant favorablement à ceux de ses concurrents puisque les 300 Sopwith qui lui sont commandés par le marché n° 123 du 5 mars 1917 le sont au prix moyen de 17 250 F : trois mois plus tôt, une cellule nue de biplace Sopwith coûtait déjà entre 17 500 et 18 500 F chez Darracq, 17 750 F chez Lioré et Olivier…"
Christophe Cony
C’est ça la passion...