War Report Num 12 du mardi 13
Publié : sam. sept. 23, 2017 4:50 pm
Ca fait bien longtemps que je ne vous avais ecrit un petit war report, l a faute a la panne d inspiration et aussi au fait que je ne suis plus dans les avions qui m'ont tellement inspirés avant.
Plus de chasseur donc, plus de pots tard le soir au bar de l'Escadron a se raconter ses guerres, mais le monde des jets d'affaires et de leur riches, très riches propriétaires.
C'est un monde discret ou l'avion est un outil de travail permettant de raccourcir les distances et d augmenter les journées. Un monde qui évolue avec celui de l'aviation civile et donc un monde ou il n'y a que peu de place pour l aventure ou du moins pour des aventures autres que celles d'une réservation d’hôtel qui s’avère défectueuse a 3 h du matin au bout du monde. Bien sûr il peut y avoir aussi des des aventures au moment de payer le plein de pétrole de l'avion… Entre les gens qui ne veulent pas entendre parler de la carte de crédit que vous avez, (Même si celle-ci est parfaitement valable) et ceux qui the veulent pas reconnaître ce qui est la norme, c'est à dire le « fuel release», Cela peut être parfois assez compliqué…
Pourtant au gré des contrats a droite a gauche, avec les uns ou avec les autres il m en est arrivé une pas banale !
Alors que j étais a la recherche de travail je recus un coup de fil d'une personne dont je découvrirais plus tard le profil... intéressant .... Disons pour faire simple que son principal associé au début de ses affaires fut celui qui inspira le film "Lord Of War"
L'offre qui me fut faite a l époque etait des plus honnête, puisque qu il s agissait de faire voler un Gulfstream GIV pour le compte d un gouvernement africain, de réputation tout a fait honorable. Pendant deux mois j ai donc transporté un peu partout les membres de ce gouvernement ou les amis ou les amis des amis des membres, mais vraiment rien que de très normal. Pendantd eux mois même pas une petite aventure genre éléphant au milieu de la piste, tout au plus un jour un cadeau a ramener, sous la forme de 70kg de calamar frais....le genre pratique...Bref rien de spécial a signaler.
Au bout de mes deux mois de contrats je pris donc congé poliment, avec mon chèque, Merci Monsieur, Au plaisir, vous avez mes coordonnées, surtout n’hésitez pas !
Tout en pensant au fond de moi même, "Cours toujours pour me revoir !" Même si encore une fois je n ai absolument rien de spécial a reprocher a qui-que ce soit.
Cependant suite a des éventements assez indépendants de ma volonté, je me suis de nouveau retrouvé sans boulot 1 an plus tard et ce brave monsieur a pensé a moi une nouvelle fois...
Comme d'habitude, dans ce genre de situation, tout commença avec un coup de fil à 23h du genre :
"Bonjour est-ce que vous êtes disponibles pour être demain à Malte ?"
Comme je l'ai déjà dit, quand on a pas de travail, on prend ce que l'on trouve, et là je n'avais pas de travail. Donc faisant honneur à mon état d'ancien militaire, toujours prêt, toujours disponible, je répondit par l'affirmative.
Mon interlocuteur m'expliqua ensuite ce qu'il attendait de moi, c'était en fait assez simple, il s'agissait de faire voler un G4 au départ de Malte au profit des passagers qui avaient loué l'avion.
Nous avons alors discuter gros sous et une fois le deal conclu, je commencais à préparer ma valise pour partir rejoindre l'avion. Le contrat initial devait durer trois mois, finalement ce fut loin d'être le cas…
Une fois arrivé à Malte, je retrouvais le pilote avec qui je devais voler et qui était un sud-africain qui avait traîné ses guêtres un petit peu partout dans le monde. Très sympa au première abord je me senti tout de suite rassuré. De plus, ils s'averrera par la suite, qu'il avait une grosse expérience du GulfStream G4. Il m'expliqua ensuite un petit peu plus qui étaient les passagers. Et en guise de passagers, nous avions le gouvernement Libyens, celui officiellement reconnu par l'ONU mais pas forcément celui reconnu par la Libye elle-même. Déjà, à la vue de ce premier élément, je commençais à tordre du nez. Non pas pour ceux qui étaient les passagers, mais plutôt parce que il me paraissait évident qu'il allait falloir les transporter dans leur pays… Et que les promesses qu'on m'avez faites au téléphone semblait s’éloigner à grands pas...
Mais comme je suis un homme de parole, je crois donc à la parole donnée, et j'apprendrais à mes dépens, que croire la parole d'un trafiquant d'armes n'est pas la meilleure chose à faire…
Une fois cette mise en bouche terminé, je rejoignis mon hôtel et attendit d'avoir la première mission. Et celle-ci ne tarda guère puisse que le surlendemain nous étions prévu pour faire un aller retour en Libye.
À cette époque, il y a quatre ou cinq ans, le chaos n'était pas complètement installé en Libye. Le pays était partitionné en deux, mais la saloperie d'EI n'était pas encore sur le terrain. Nous devions donc nous restreindre à une portion très bien identifié qui était en gros, la bande Est du pays, celle sous le contrôle, très relatif, des gens que nous transportions. De plus nous avions l'assurance que en aucun cas, nous ne resterions sur le territoire la nuit.
C'est donc relativement confiant que j'ai embarqué dans l'avion pour partir dans l'Est de la Libye. Notre terrain de destination était une base Aerienne au départ de laquelle décollaient des Mig 21 armés jusqu'aux dents prêts à bondir…
Rien de spécial à signaler pendant tout le vol, ce fut d'un calme olympien. L'arrivée sur le terrain se déroula sans souci et ce n'est qu'une fois posée sur la piste que nous avons pris conscience que nous étions dans un pays qui était en guerre…
Les infrastructures de la base était dans un piteux état et la piste en elle-même était quand même sacrément défoncée. Du moins par rapport aux standards que j'avais l'habitude de pratiquer ailleurs.
Mais bon, Bon gré mal gré, nous avons débarqué nos Pax, serré quelques mains et fermé la porte avec soulagement pour rentrer à Malte.
Le retour entre chiens et loups nous permis d'admirer le décollage d'un Mig 21, plein charge PC, et dont on pouvait se demander sérieusement ce qu'il allait faire ce jour là. Surtout de nuit…
Les jours suivants furent calme et j'en profitais pour visiter l'île de Malte qui mérite vraiment le détour. Si vous avez l'occasion je vous conseille fortement d'y aller, l'arrière-saison doit être magnifique là-bas. Personnellement j'y étais au mois de novembre et quand il fait beau on peut largement aller à la plage ! Pour ne rien gâcher, L'ile n'est pas encore défigurée par des barres en béton anarchiques, et l'architecture de la vieille ville a été préservée. Et pour finir ce tableau idyllique , on peut trouver des aller retour à 50 €
Bref, tourisme, plage, farniente, rien de tout ça c'était très excitant. Jusqu'au jour où le coup de fil tomba à 17h. Les gens que nous avions amené en Libye voulaient rentrer… Quoi de plus normal. Et donc il nous attendait sur la base où nous les avions lachés, à 8h, ce soir...
Donc retour à l'arrache vers l'hôtel pour se changer , rush vers aéroport pour aller à l'avion, plein rapide, et décollage tout aussi rapide pour partir à l'aventure… en fait dans nos idées, à ce moment là, tout est très clair. Nous allons là-bas, nous récupérons les passagers, et nous rentrons dans la foulée. Le faite que la nuit soit déjà tombé nous conforte encore un peu plus dans cette idée.
Arrivé à l'approche du terrain, nous commençons quand même à froncer les sourcils, vu que rien n'est éclairé… Il faut que nous demandions à l'approche de nous allumer la piste pour que enfin nous visualisions enfin l'endroit où nous allons nous poser. Et aussi pour que nous visualisions que bon nombre de lampe manquent à l'appel. Elles sont même carrément absente sur sur le taxiway qui mène au parking. Heureusement, nous avons un parc heures avec deux lampes de poche qui est là pour nous guider…
Tant bien que mal nous arrivons à parquer l'avion, coupons les moteurs, et ouvrons la porte.
Et la première personne qui monte à bord, n'est pas du tout des membres du Gouvernement mais quelqu'un qui se présente comme étant notre chauffeur… Nous lui expliquons, tant bien que mal, car son anglais est plus que vacillant, que nous n'avons pas besoin de chauffeur, et qu'il peut nous amener les passagers à l'avion pour le retour.
À voir sa mine étonné, nous commençons à penser que tout va peut-être pas se dérouler comme prévu. Donc nous demandons à voir quelqu'un d'autre pour essayer de leur faire comprendre que si nous n'avons pas les passagers, Nous ne pouvons pas rester ici, et que nous devons décoller pour rentrer à Malte. Le problème étant que l'avion n'est pas assuré sur le territoire Libyens…
Notre chauffeur c'est donc appel à un militaire qui comme il se doit, se trouve sur le parking. Celui-ci monte à bord de l'avion avec sa Kalashnikov en bandoulière, Un sourire qui n'est pas des plus naturel et naturellement, sans parler un seul mot d'anglais… C'est donc pas l'intermédiaire de notre chauffeur que nous expliquons que nous ne pouvons pas rester ici et que il nous faut, soit les passagers, soit l'autorisation de décoller dès maintenant... Ce problème est visiblement bien au-dessus de ses compétences, donc il appelle un de ses chefs. Celui-ci nous rejoint dans l'avion et c'est trois là commencent à discuter en arabe avec force de gestes et de coup de téléphone de ci de là… bien sur le second militaire ne parle pas plus anglais que le premier et tout le monde s'agite, remue les bras et nous finissons par téléphoner à notre boss pour lui expliquer la situation et lui dire que nous souhaitons juste rentrer à Malte pour revenir dès le lendemain matin récupérer les passagers. Je laisse ça à mon sud africain, entre Sud Africains, ils se comprendront mieux. Sauf que ce n'est pas tout de se comprendre il faut aussi exposer ce que tu veux faire. Chose qu'il oublia totalement de faire, et le boss, en bon Boss qu'il était, nous affirma que nous pouvions dormir en Libye mais que ce serait la seule fois etc. etc. etc.
La situation semblait donc bien mal engagée… Jusqu'à ce qu'un autre pilote arrive dans l'avion. Miracle ! Je ne me souviens plus d'où il sortait mais il parlait parfaitement anglais et allait nous servir d'interprètes.
La conversation entre les quatre reparti de plus belle, les mains s’agitaient de plus en plus, la voix montait de plus en plus et les coups de téléphone se faisait de plus en plus nombreux.
Enfin notre sauveur nous expliqua la situation.
Au lieu de venir les chercher à 20h, ils avaient demandé à ce qu'on les emmène à 8h du matin sur un autre terrain. Nous avions donc réagi trop tôt et maintenant que nous étions là, ils refusaient de nous voir repartir, de peur de ne pas nous voir revenir… nous avons eu beau tenter toutes les explications possibles, il fut impossible de les faire changer d'avis.
Il fallait donc se préparer à passer la nuit en Libye, pays en guerre, sans même une brosse à dents avec nous…
Notre chauffeur repris donc son rôle de chauffeur, et une fois que l'avion fut fermé, il nous emmena à l'hôtel.
Comme c'est toujours le cas, Aéroport on est jamais à côté de la ville. Au bout de 30 minutes de route nous sommes donc arrivés dans une ville qui semblait calme et n'ayant pas trop souffert de la guerre.
Le premier hôtel nous refusa d'emblée, au prétexte qu'il était complet. Ce qui, dans un pays en guerre, est, avouons le, étonnant. Le deuxième hôtel avait la particularité de se trouver à l'exact opposé de la ville. Ce qui commença à nous agacer sérieusement puisque il était pas loin de 1h du matin, Et que le décollage du lendemain matin était prévue à 8h…
Une fois arrivée à ce nouvel hôtel, ce qui me surpris le plus, c'est d'entendre que des gamin jouaient avec des pétards à cette heure tardive. En prêtant une oreille plus attentive, je commençais quand même à douter sérieusement de la réalité des pétards et il me semblait bien plus reconnaître le bruit des rafales de Kalashnikov. L’hôtelier me donna raison en refusant de nous héberger, arguant du fait que ce n'était pas sur de rester dans le coin.
C'est à ce moment là, que notre chauffeur, eut une idée lumineuse. Il nous expliqua qu'il avait une maison dans la campagne et qu'il nous proposer de dormir chez lui…
Dormir au milieu de nulle part dans un pays en guerre, voilà une idée qu'elle est chouette…
A suivre.....
PS la dictée vocale , c'est pas mal, ca permet d’écrire vite mais ca fait encore beaucoup de fautes, merci d’être indulgent, j ai essayé d'en corriger le maximum mais je ne suis pas académicien :(
Plus de chasseur donc, plus de pots tard le soir au bar de l'Escadron a se raconter ses guerres, mais le monde des jets d'affaires et de leur riches, très riches propriétaires.
C'est un monde discret ou l'avion est un outil de travail permettant de raccourcir les distances et d augmenter les journées. Un monde qui évolue avec celui de l'aviation civile et donc un monde ou il n'y a que peu de place pour l aventure ou du moins pour des aventures autres que celles d'une réservation d’hôtel qui s’avère défectueuse a 3 h du matin au bout du monde. Bien sûr il peut y avoir aussi des des aventures au moment de payer le plein de pétrole de l'avion… Entre les gens qui ne veulent pas entendre parler de la carte de crédit que vous avez, (Même si celle-ci est parfaitement valable) et ceux qui the veulent pas reconnaître ce qui est la norme, c'est à dire le « fuel release», Cela peut être parfois assez compliqué…
Pourtant au gré des contrats a droite a gauche, avec les uns ou avec les autres il m en est arrivé une pas banale !
Alors que j étais a la recherche de travail je recus un coup de fil d'une personne dont je découvrirais plus tard le profil... intéressant .... Disons pour faire simple que son principal associé au début de ses affaires fut celui qui inspira le film "Lord Of War"
L'offre qui me fut faite a l époque etait des plus honnête, puisque qu il s agissait de faire voler un Gulfstream GIV pour le compte d un gouvernement africain, de réputation tout a fait honorable. Pendant deux mois j ai donc transporté un peu partout les membres de ce gouvernement ou les amis ou les amis des amis des membres, mais vraiment rien que de très normal. Pendantd eux mois même pas une petite aventure genre éléphant au milieu de la piste, tout au plus un jour un cadeau a ramener, sous la forme de 70kg de calamar frais....le genre pratique...Bref rien de spécial a signaler.
Au bout de mes deux mois de contrats je pris donc congé poliment, avec mon chèque, Merci Monsieur, Au plaisir, vous avez mes coordonnées, surtout n’hésitez pas !
Tout en pensant au fond de moi même, "Cours toujours pour me revoir !" Même si encore une fois je n ai absolument rien de spécial a reprocher a qui-que ce soit.
Cependant suite a des éventements assez indépendants de ma volonté, je me suis de nouveau retrouvé sans boulot 1 an plus tard et ce brave monsieur a pensé a moi une nouvelle fois...
Comme d'habitude, dans ce genre de situation, tout commença avec un coup de fil à 23h du genre :
"Bonjour est-ce que vous êtes disponibles pour être demain à Malte ?"
Comme je l'ai déjà dit, quand on a pas de travail, on prend ce que l'on trouve, et là je n'avais pas de travail. Donc faisant honneur à mon état d'ancien militaire, toujours prêt, toujours disponible, je répondit par l'affirmative.
Mon interlocuteur m'expliqua ensuite ce qu'il attendait de moi, c'était en fait assez simple, il s'agissait de faire voler un G4 au départ de Malte au profit des passagers qui avaient loué l'avion.
Nous avons alors discuter gros sous et une fois le deal conclu, je commencais à préparer ma valise pour partir rejoindre l'avion. Le contrat initial devait durer trois mois, finalement ce fut loin d'être le cas…
Une fois arrivé à Malte, je retrouvais le pilote avec qui je devais voler et qui était un sud-africain qui avait traîné ses guêtres un petit peu partout dans le monde. Très sympa au première abord je me senti tout de suite rassuré. De plus, ils s'averrera par la suite, qu'il avait une grosse expérience du GulfStream G4. Il m'expliqua ensuite un petit peu plus qui étaient les passagers. Et en guise de passagers, nous avions le gouvernement Libyens, celui officiellement reconnu par l'ONU mais pas forcément celui reconnu par la Libye elle-même. Déjà, à la vue de ce premier élément, je commençais à tordre du nez. Non pas pour ceux qui étaient les passagers, mais plutôt parce que il me paraissait évident qu'il allait falloir les transporter dans leur pays… Et que les promesses qu'on m'avez faites au téléphone semblait s’éloigner à grands pas...
Mais comme je suis un homme de parole, je crois donc à la parole donnée, et j'apprendrais à mes dépens, que croire la parole d'un trafiquant d'armes n'est pas la meilleure chose à faire…
Une fois cette mise en bouche terminé, je rejoignis mon hôtel et attendit d'avoir la première mission. Et celle-ci ne tarda guère puisse que le surlendemain nous étions prévu pour faire un aller retour en Libye.
À cette époque, il y a quatre ou cinq ans, le chaos n'était pas complètement installé en Libye. Le pays était partitionné en deux, mais la saloperie d'EI n'était pas encore sur le terrain. Nous devions donc nous restreindre à une portion très bien identifié qui était en gros, la bande Est du pays, celle sous le contrôle, très relatif, des gens que nous transportions. De plus nous avions l'assurance que en aucun cas, nous ne resterions sur le territoire la nuit.
C'est donc relativement confiant que j'ai embarqué dans l'avion pour partir dans l'Est de la Libye. Notre terrain de destination était une base Aerienne au départ de laquelle décollaient des Mig 21 armés jusqu'aux dents prêts à bondir…
Rien de spécial à signaler pendant tout le vol, ce fut d'un calme olympien. L'arrivée sur le terrain se déroula sans souci et ce n'est qu'une fois posée sur la piste que nous avons pris conscience que nous étions dans un pays qui était en guerre…
Les infrastructures de la base était dans un piteux état et la piste en elle-même était quand même sacrément défoncée. Du moins par rapport aux standards que j'avais l'habitude de pratiquer ailleurs.
Mais bon, Bon gré mal gré, nous avons débarqué nos Pax, serré quelques mains et fermé la porte avec soulagement pour rentrer à Malte.
Le retour entre chiens et loups nous permis d'admirer le décollage d'un Mig 21, plein charge PC, et dont on pouvait se demander sérieusement ce qu'il allait faire ce jour là. Surtout de nuit…
Les jours suivants furent calme et j'en profitais pour visiter l'île de Malte qui mérite vraiment le détour. Si vous avez l'occasion je vous conseille fortement d'y aller, l'arrière-saison doit être magnifique là-bas. Personnellement j'y étais au mois de novembre et quand il fait beau on peut largement aller à la plage ! Pour ne rien gâcher, L'ile n'est pas encore défigurée par des barres en béton anarchiques, et l'architecture de la vieille ville a été préservée. Et pour finir ce tableau idyllique , on peut trouver des aller retour à 50 €
Bref, tourisme, plage, farniente, rien de tout ça c'était très excitant. Jusqu'au jour où le coup de fil tomba à 17h. Les gens que nous avions amené en Libye voulaient rentrer… Quoi de plus normal. Et donc il nous attendait sur la base où nous les avions lachés, à 8h, ce soir...
Donc retour à l'arrache vers l'hôtel pour se changer , rush vers aéroport pour aller à l'avion, plein rapide, et décollage tout aussi rapide pour partir à l'aventure… en fait dans nos idées, à ce moment là, tout est très clair. Nous allons là-bas, nous récupérons les passagers, et nous rentrons dans la foulée. Le faite que la nuit soit déjà tombé nous conforte encore un peu plus dans cette idée.
Arrivé à l'approche du terrain, nous commençons quand même à froncer les sourcils, vu que rien n'est éclairé… Il faut que nous demandions à l'approche de nous allumer la piste pour que enfin nous visualisions enfin l'endroit où nous allons nous poser. Et aussi pour que nous visualisions que bon nombre de lampe manquent à l'appel. Elles sont même carrément absente sur sur le taxiway qui mène au parking. Heureusement, nous avons un parc heures avec deux lampes de poche qui est là pour nous guider…
Tant bien que mal nous arrivons à parquer l'avion, coupons les moteurs, et ouvrons la porte.
Et la première personne qui monte à bord, n'est pas du tout des membres du Gouvernement mais quelqu'un qui se présente comme étant notre chauffeur… Nous lui expliquons, tant bien que mal, car son anglais est plus que vacillant, que nous n'avons pas besoin de chauffeur, et qu'il peut nous amener les passagers à l'avion pour le retour.
À voir sa mine étonné, nous commençons à penser que tout va peut-être pas se dérouler comme prévu. Donc nous demandons à voir quelqu'un d'autre pour essayer de leur faire comprendre que si nous n'avons pas les passagers, Nous ne pouvons pas rester ici, et que nous devons décoller pour rentrer à Malte. Le problème étant que l'avion n'est pas assuré sur le territoire Libyens…
Notre chauffeur c'est donc appel à un militaire qui comme il se doit, se trouve sur le parking. Celui-ci monte à bord de l'avion avec sa Kalashnikov en bandoulière, Un sourire qui n'est pas des plus naturel et naturellement, sans parler un seul mot d'anglais… C'est donc pas l'intermédiaire de notre chauffeur que nous expliquons que nous ne pouvons pas rester ici et que il nous faut, soit les passagers, soit l'autorisation de décoller dès maintenant... Ce problème est visiblement bien au-dessus de ses compétences, donc il appelle un de ses chefs. Celui-ci nous rejoint dans l'avion et c'est trois là commencent à discuter en arabe avec force de gestes et de coup de téléphone de ci de là… bien sur le second militaire ne parle pas plus anglais que le premier et tout le monde s'agite, remue les bras et nous finissons par téléphoner à notre boss pour lui expliquer la situation et lui dire que nous souhaitons juste rentrer à Malte pour revenir dès le lendemain matin récupérer les passagers. Je laisse ça à mon sud africain, entre Sud Africains, ils se comprendront mieux. Sauf que ce n'est pas tout de se comprendre il faut aussi exposer ce que tu veux faire. Chose qu'il oublia totalement de faire, et le boss, en bon Boss qu'il était, nous affirma que nous pouvions dormir en Libye mais que ce serait la seule fois etc. etc. etc.
La situation semblait donc bien mal engagée… Jusqu'à ce qu'un autre pilote arrive dans l'avion. Miracle ! Je ne me souviens plus d'où il sortait mais il parlait parfaitement anglais et allait nous servir d'interprètes.
La conversation entre les quatre reparti de plus belle, les mains s’agitaient de plus en plus, la voix montait de plus en plus et les coups de téléphone se faisait de plus en plus nombreux.
Enfin notre sauveur nous expliqua la situation.
Au lieu de venir les chercher à 20h, ils avaient demandé à ce qu'on les emmène à 8h du matin sur un autre terrain. Nous avions donc réagi trop tôt et maintenant que nous étions là, ils refusaient de nous voir repartir, de peur de ne pas nous voir revenir… nous avons eu beau tenter toutes les explications possibles, il fut impossible de les faire changer d'avis.
Il fallait donc se préparer à passer la nuit en Libye, pays en guerre, sans même une brosse à dents avec nous…
Notre chauffeur repris donc son rôle de chauffeur, et une fois que l'avion fut fermé, il nous emmena à l'hôtel.
Comme c'est toujours le cas, Aéroport on est jamais à côté de la ville. Au bout de 30 minutes de route nous sommes donc arrivés dans une ville qui semblait calme et n'ayant pas trop souffert de la guerre.
Le premier hôtel nous refusa d'emblée, au prétexte qu'il était complet. Ce qui, dans un pays en guerre, est, avouons le, étonnant. Le deuxième hôtel avait la particularité de se trouver à l'exact opposé de la ville. Ce qui commença à nous agacer sérieusement puisque il était pas loin de 1h du matin, Et que le décollage du lendemain matin était prévue à 8h…
Une fois arrivée à ce nouvel hôtel, ce qui me surpris le plus, c'est d'entendre que des gamin jouaient avec des pétards à cette heure tardive. En prêtant une oreille plus attentive, je commençais quand même à douter sérieusement de la réalité des pétards et il me semblait bien plus reconnaître le bruit des rafales de Kalashnikov. L’hôtelier me donna raison en refusant de nous héberger, arguant du fait que ce n'était pas sur de rester dans le coin.
C'est à ce moment là, que notre chauffeur, eut une idée lumineuse. Il nous expliqua qu'il avait une maison dans la campagne et qu'il nous proposer de dormir chez lui…
Dormir au milieu de nulle part dans un pays en guerre, voilà une idée qu'elle est chouette…
A suivre.....
PS la dictée vocale , c'est pas mal, ca permet d’écrire vite mais ca fait encore beaucoup de fautes, merci d’être indulgent, j ai essayé d'en corriger le maximum mais je ne suis pas académicien :(