Pilot In Command.
Publié : dim. juin 08, 2014 2:16 am
6 Juin 2014. J'ai décidé d'être égoïste. Ce D-Day, il est pour moi.
Presque un mois jour pour jour après mon premier vol, je suis prêt. Les réflexes sont bons, les procédures connues sur le bout des doigts, les scénarios catastrophe ont été répétés au simulateur, non sans une certaine malice ; voire un certain sadisme des instructeurs.
Pannes radio, moteur, électrique, pressions ou températures anormales, vents de travers, tout y est passé. Et ils se sont dit qu'après tout, ils peuvent me confier un avion sans trop de risques.
J'ai reçu le go de l'assistant chef instructeur il y a deux jours. Une signature sur mon dossier qui, au bout de 13.6 heures de vol, signifie que mon instructeur et lui me jugent assez compétent pour prendre les commandes d'un appareil. C'est une première victoire que je savoure.
D'habitude, James vole à Pembrooke le vendredi. A deux heures de route d'Ottawa. Cette fois ci, il fait une exception à la règle et réserve GRFW, le même Cessna qui m'a emmené là haut pour la première fois.
Les papiers sont remplis, et le briefing prend une tournure différente. Pas de consigne sur comment exécuter telle ou telle manoeuvre. Il s'assure que je me sens bien et prêt. Que j'ai tous les documents légaux avec moi. Aujourd'hui il monte en tant qu'observateur. Trois atterrissages sûrs il me laissera les commandes. Le tout devra durer moins d'une heure étant donné que la nuit approche.
La procédure de démarrage est expédiée. Je me positionne hold short de la 22, taxiway tango. Un lake buccaneer se pose. Deux pensées entrent aussitôt en collision : "C'est moche ce truc !" "Ca doit être marrant à faire voler !".
Il avale la moitié de la piste avant de la libérer via mike. Je suis autorisé à décoller et m'envole sur le cap 220, avant de bifurquer parallèlement à la 25, celle utilisée par les autobus. Je croise le canal Rideau en montée à 500ft/mn et survole presque ma maison. Encore quelques degrés pour rejoindre le premier segment du circruit et malgré toute la concentration du moment, je ne peux m'empêcher de contempler le spectacle qui m'est offert. Le soleil prend une teinte orangée et se reflète dans le fleuve, droit devant moi, figé sur quelques nuages.
Nouveau virage. Je me positionne downwind, direction Mooney's bay. Là où les bikinis fleurissent à la belle saison. Il faudra que j'aille y faire un tour à basse altitude un de ces jours.
"Ottawa Tower, Romeo Foxtrot Whisky, Downind.
_Romeo Foxtrot Whisky number one for a touch and go runway 22, pressure 29.90, wind 255, 7 kts.
_Romeo Foxtrot Whisky number one".
J'enchaine sur la checklist d'atterrissage sans perdre de temps. Alimentation en carburant, régime moteur, circuits électriques, instruments, tout est ok. Je passe le threshold. Réduction des gaz, l'énergie de l'avion se dissipe rapidement et arrivé à 90Mph je sors 10° de flaps. Virage à droite, et je quitte mon altitude de 1500ft pour me positionner à la verticale de la ligne à haute tension. 20° de flaps, je trime en piqué pour maintenir 80MPH sans toucher au moteur. La piste se déplace. Encore un peu... dernier virage, la tour me confirme la clearance. 30°, ramener la vitesse à 70MPH, trimer en piqué encore un peu, un poil de gaz pour corriger l'angle, 40° de flaps. Merde, 65 Mph. Je suis à Vref avant le flare, c'est pas bon. Vertical de la piste, je coupe les gaz, arrondis la trajectoire, je touche un peu plat mais ça passe.
A partir de là, tout est automatique. Contrôler la trajectoire et maintenir l'avion dans l'axe, rentrer les flaps, confirmer avec un rapide coup d'oeil à l'extérieur, manette en grand et carb heat sur cold. Mon 172 reprend rapidement l'énergie qu'il a perdu et j'effectue la rotation pour un nouveau tout de manège.
"Romeo Foxtrot Whisky remain north of runway 25 at all time.
_Romeo Foxtrot Whisky."
La tour me rappelle de ne pas couper la trajectoire des gros culs. Pour peu que je me prenne leurs vortex avec mon moustique, ça risquerait de marquer la fin de ma carrière de manière brutale.
C'est reparti pour un tour. Le soleil est un peu plus bas sur son nuage. Nouvelle approche, cette fois ci avec tous les paramètres corrects.
Et on repart. Le soleil est sous les nuages maintenant. Arrivé à mi piste, James ramène la manette vers lui. "Engine Failure".
Je ne réfléchis pas et exécute machinalement la procédure. Je suis mort. Enfin, en théorie. J'ai tourné trop tôt, et aucune manoeuvre n'aurait pu me permettre de me poser en sécurité. Remise des gaz, on souffle un grand coup, et cette fois ci j'essaie d'inviter mon cerveau dans la partie.
Nouvelle simulation de panne moteur. Cette fois, c'est pour un complet. Je vais chercher Vg, 80Mph en léger piquer. virage vers la piste, pas trop court pour ne pas dégrader et m'éloigner suffisament pour faire une approche soignée. En finale, j'ajuste aux flaps. 10°. 20°, 30°, 40°. Je suis un peu haut, mais c'est tout bon. Les roues touchent sur le premier tiers de la piste et nous quittons la 22 via Mike. Direction le tarmac d'Ottawa Aviation Services.
James positionne l'avion en position de départ et sort de l'avion, non sans avoir au préalable averti la tour que je partais tout seul. Apparemment, ils n'ont pas jugé utile de faire décoller un F-18 armé pour venir jeter un oeil.
Tout change d'un coup. Je réalise que je n'ai plus personne pour me dire si quelque chose ne va pas. J'ai beau essayer de rester professionnel, j'ai l'impression que mon cerveau a jugé utile de se mettre en veille et de laisser place à l'excitation.
"Ottawa Ground, Romeo Foxtrot Whisky at OAS base.
_ Romeo Foxtrot Whisky taxi runway 22 via tango, contact tower 120.1"
_ Romeo Foxtrot Whisky."
Je taxi, pas trop vite, mais les 240 livres en moins dues au départ de James se font déjà sentir. Pas de run up, juste un rapide check au hold short, et j'appelle la tour. Première boulette, j'ai oublié de changer de fréquence. "Ottawa ground, sorry !"
"Ottawa Tower, Romeo Foxtrot Whisky holding short of 22 on tango.
_Romeo Foxtro Whisky cleared for take off."
Je ne fais pas de point fixe. Trop pressé de décoller. Indicateurs dans le vert, RPM dans le vert, airspeed alive, AIRBORNE !
J'exulte. Je ne suis qu'à quelques pieds au dessus du sol, mais je suis seul, et je vole. Je croise le canal, passe au 250, en montée. Cette fois ci, le soleil s'est installé entre le nuage et le fleuve, comme un dernier clin d'oeil avant de disparaitre. Je tourne, checklist d'atterrissage. Quelque chose manque. Je passe la mi runway. Putain, j'ai oublié un truc. Le threshold disparait sur ma droite, je réduis les gaz, sors les flaps... Merde merde merde, qu'est ce que j'ai oublié ? Y'a un truc qui va pas !
MERDE !!!
"Ottawa Tower, Romeo Foxtrot Whisky, Downwind." Mieux vaut tard que jamais.
"Romeo Foxtrot Whisky what are your intentions?"
Heu... t'es sérieux ? Premier solo, mon cerveau qui se fait la male, shooté à l'adrénaline, dans un avion qui tremble de partout avec une lumière qui disparait, tu crois que je vais m'amuser à faire un voyage à New York ?
"Romeo Foxtrot Whisky, full stop on 22.
_Romeo foxtrot whisky you are number one."
J'approche, le runway est sombre. Je vise les numéros. Flare. J'ai oublié que James n'est plus là et me voici à planner sur quelques dizaines de mètres avant que l'avion ne se décide à toucher le sol. Aerobraking, un peu de freins pour sortir sur mike, et dernière checklist avant le retour au parking. Je passe sur la fréquence sol.
"Ottawa ground, Romeo Foxtrot Whisky on Mike for OAS base.
_Romeo foxtrot whisky taxi via Papa. Congratulations for your first solo.
_ Thank you !" A ce moment là personne ne l'a vu, mais j'ai probablement eu le plus grand sourire de ma vie. J'ai volé, seul. Comme un grand.
Je reviens vers le tarmac. James a pris la place du rampie et me fait signe d'arrêter l'avion. Derniers checks, je coupe la mixture, les magnetos, l'hélice s'arrête. J'enlève la clef et la montre, pouce vers le bas. Il ouvre la porte et me dit de laisser mes affaires et d'aller signer les papiers au dispatch. Ben voyons.
Quelques instructeurs sont installés sur la table de pic nic, et m'accueillent avec des applaudissement. Aaron et Mike (non, pas le taxiway) sont plaqués derrière le cabanon des mécano, et me voici arrosé. Aaron m'a balandé son seau d'eau à la figure comme s'il voulait éteindre un incendie, tandis que Mike a pris le temps de le placer au dessus de ma tête avant de crier "SLOW MOTION!!!" , et de le déverser en entier, en prenant son temps. Me voici trempé, et heureux comme un gosse.
Une poignée de main chaleureuse à chaque personne présente, et une dernière à James. "Congratulations !".
Direction l'avion pour prendre une photo, puis le dispatch pour signer les lignes sur la feuille des vols.
Je me change, et quelques minutes plus tard me voici au bar, avec James et Alex, pour célébrer ce grand moment.
Quelques minutes auparavant j'ai renseigné 0.3 heures de vol dans la case : Pilot In Command.
Presque un mois jour pour jour après mon premier vol, je suis prêt. Les réflexes sont bons, les procédures connues sur le bout des doigts, les scénarios catastrophe ont été répétés au simulateur, non sans une certaine malice ; voire un certain sadisme des instructeurs.
Pannes radio, moteur, électrique, pressions ou températures anormales, vents de travers, tout y est passé. Et ils se sont dit qu'après tout, ils peuvent me confier un avion sans trop de risques.
J'ai reçu le go de l'assistant chef instructeur il y a deux jours. Une signature sur mon dossier qui, au bout de 13.6 heures de vol, signifie que mon instructeur et lui me jugent assez compétent pour prendre les commandes d'un appareil. C'est une première victoire que je savoure.
D'habitude, James vole à Pembrooke le vendredi. A deux heures de route d'Ottawa. Cette fois ci, il fait une exception à la règle et réserve GRFW, le même Cessna qui m'a emmené là haut pour la première fois.
Les papiers sont remplis, et le briefing prend une tournure différente. Pas de consigne sur comment exécuter telle ou telle manoeuvre. Il s'assure que je me sens bien et prêt. Que j'ai tous les documents légaux avec moi. Aujourd'hui il monte en tant qu'observateur. Trois atterrissages sûrs il me laissera les commandes. Le tout devra durer moins d'une heure étant donné que la nuit approche.
La procédure de démarrage est expédiée. Je me positionne hold short de la 22, taxiway tango. Un lake buccaneer se pose. Deux pensées entrent aussitôt en collision : "C'est moche ce truc !" "Ca doit être marrant à faire voler !".
Il avale la moitié de la piste avant de la libérer via mike. Je suis autorisé à décoller et m'envole sur le cap 220, avant de bifurquer parallèlement à la 25, celle utilisée par les autobus. Je croise le canal Rideau en montée à 500ft/mn et survole presque ma maison. Encore quelques degrés pour rejoindre le premier segment du circruit et malgré toute la concentration du moment, je ne peux m'empêcher de contempler le spectacle qui m'est offert. Le soleil prend une teinte orangée et se reflète dans le fleuve, droit devant moi, figé sur quelques nuages.
Nouveau virage. Je me positionne downwind, direction Mooney's bay. Là où les bikinis fleurissent à la belle saison. Il faudra que j'aille y faire un tour à basse altitude un de ces jours.
"Ottawa Tower, Romeo Foxtrot Whisky, Downind.
_Romeo Foxtrot Whisky number one for a touch and go runway 22, pressure 29.90, wind 255, 7 kts.
_Romeo Foxtrot Whisky number one".
J'enchaine sur la checklist d'atterrissage sans perdre de temps. Alimentation en carburant, régime moteur, circuits électriques, instruments, tout est ok. Je passe le threshold. Réduction des gaz, l'énergie de l'avion se dissipe rapidement et arrivé à 90Mph je sors 10° de flaps. Virage à droite, et je quitte mon altitude de 1500ft pour me positionner à la verticale de la ligne à haute tension. 20° de flaps, je trime en piqué pour maintenir 80MPH sans toucher au moteur. La piste se déplace. Encore un peu... dernier virage, la tour me confirme la clearance. 30°, ramener la vitesse à 70MPH, trimer en piqué encore un peu, un poil de gaz pour corriger l'angle, 40° de flaps. Merde, 65 Mph. Je suis à Vref avant le flare, c'est pas bon. Vertical de la piste, je coupe les gaz, arrondis la trajectoire, je touche un peu plat mais ça passe.
A partir de là, tout est automatique. Contrôler la trajectoire et maintenir l'avion dans l'axe, rentrer les flaps, confirmer avec un rapide coup d'oeil à l'extérieur, manette en grand et carb heat sur cold. Mon 172 reprend rapidement l'énergie qu'il a perdu et j'effectue la rotation pour un nouveau tout de manège.
"Romeo Foxtrot Whisky remain north of runway 25 at all time.
_Romeo Foxtrot Whisky."
La tour me rappelle de ne pas couper la trajectoire des gros culs. Pour peu que je me prenne leurs vortex avec mon moustique, ça risquerait de marquer la fin de ma carrière de manière brutale.
C'est reparti pour un tour. Le soleil est un peu plus bas sur son nuage. Nouvelle approche, cette fois ci avec tous les paramètres corrects.
Et on repart. Le soleil est sous les nuages maintenant. Arrivé à mi piste, James ramène la manette vers lui. "Engine Failure".
Je ne réfléchis pas et exécute machinalement la procédure. Je suis mort. Enfin, en théorie. J'ai tourné trop tôt, et aucune manoeuvre n'aurait pu me permettre de me poser en sécurité. Remise des gaz, on souffle un grand coup, et cette fois ci j'essaie d'inviter mon cerveau dans la partie.
Nouvelle simulation de panne moteur. Cette fois, c'est pour un complet. Je vais chercher Vg, 80Mph en léger piquer. virage vers la piste, pas trop court pour ne pas dégrader et m'éloigner suffisament pour faire une approche soignée. En finale, j'ajuste aux flaps. 10°. 20°, 30°, 40°. Je suis un peu haut, mais c'est tout bon. Les roues touchent sur le premier tiers de la piste et nous quittons la 22 via Mike. Direction le tarmac d'Ottawa Aviation Services.
James positionne l'avion en position de départ et sort de l'avion, non sans avoir au préalable averti la tour que je partais tout seul. Apparemment, ils n'ont pas jugé utile de faire décoller un F-18 armé pour venir jeter un oeil.
Tout change d'un coup. Je réalise que je n'ai plus personne pour me dire si quelque chose ne va pas. J'ai beau essayer de rester professionnel, j'ai l'impression que mon cerveau a jugé utile de se mettre en veille et de laisser place à l'excitation.
"Ottawa Ground, Romeo Foxtrot Whisky at OAS base.
_ Romeo Foxtrot Whisky taxi runway 22 via tango, contact tower 120.1"
_ Romeo Foxtrot Whisky."
Je taxi, pas trop vite, mais les 240 livres en moins dues au départ de James se font déjà sentir. Pas de run up, juste un rapide check au hold short, et j'appelle la tour. Première boulette, j'ai oublié de changer de fréquence. "Ottawa ground, sorry !"
"Ottawa Tower, Romeo Foxtrot Whisky holding short of 22 on tango.
_Romeo Foxtro Whisky cleared for take off."
Je ne fais pas de point fixe. Trop pressé de décoller. Indicateurs dans le vert, RPM dans le vert, airspeed alive, AIRBORNE !
J'exulte. Je ne suis qu'à quelques pieds au dessus du sol, mais je suis seul, et je vole. Je croise le canal, passe au 250, en montée. Cette fois ci, le soleil s'est installé entre le nuage et le fleuve, comme un dernier clin d'oeil avant de disparaitre. Je tourne, checklist d'atterrissage. Quelque chose manque. Je passe la mi runway. Putain, j'ai oublié un truc. Le threshold disparait sur ma droite, je réduis les gaz, sors les flaps... Merde merde merde, qu'est ce que j'ai oublié ? Y'a un truc qui va pas !
MERDE !!!
"Ottawa Tower, Romeo Foxtrot Whisky, Downwind." Mieux vaut tard que jamais.
"Romeo Foxtrot Whisky what are your intentions?"
Heu... t'es sérieux ? Premier solo, mon cerveau qui se fait la male, shooté à l'adrénaline, dans un avion qui tremble de partout avec une lumière qui disparait, tu crois que je vais m'amuser à faire un voyage à New York ?
"Romeo Foxtrot Whisky, full stop on 22.
_Romeo foxtrot whisky you are number one."
J'approche, le runway est sombre. Je vise les numéros. Flare. J'ai oublié que James n'est plus là et me voici à planner sur quelques dizaines de mètres avant que l'avion ne se décide à toucher le sol. Aerobraking, un peu de freins pour sortir sur mike, et dernière checklist avant le retour au parking. Je passe sur la fréquence sol.
"Ottawa ground, Romeo Foxtrot Whisky on Mike for OAS base.
_Romeo foxtrot whisky taxi via Papa. Congratulations for your first solo.
_ Thank you !" A ce moment là personne ne l'a vu, mais j'ai probablement eu le plus grand sourire de ma vie. J'ai volé, seul. Comme un grand.
Je reviens vers le tarmac. James a pris la place du rampie et me fait signe d'arrêter l'avion. Derniers checks, je coupe la mixture, les magnetos, l'hélice s'arrête. J'enlève la clef et la montre, pouce vers le bas. Il ouvre la porte et me dit de laisser mes affaires et d'aller signer les papiers au dispatch. Ben voyons.
Quelques instructeurs sont installés sur la table de pic nic, et m'accueillent avec des applaudissement. Aaron et Mike (non, pas le taxiway) sont plaqués derrière le cabanon des mécano, et me voici arrosé. Aaron m'a balandé son seau d'eau à la figure comme s'il voulait éteindre un incendie, tandis que Mike a pris le temps de le placer au dessus de ma tête avant de crier "SLOW MOTION!!!" , et de le déverser en entier, en prenant son temps. Me voici trempé, et heureux comme un gosse.
Une poignée de main chaleureuse à chaque personne présente, et une dernière à James. "Congratulations !".
Direction l'avion pour prendre une photo, puis le dispatch pour signer les lignes sur la feuille des vols.
Je me change, et quelques minutes plus tard me voici au bar, avec James et Alex, pour célébrer ce grand moment.
Quelques minutes auparavant j'ai renseigné 0.3 heures de vol dans la case : Pilot In Command.