Publié : mer. nov. 17, 2004 3:03 am
Sa main droite fut la première à trembler. Nerveusement, il lâcha le manche, as main gauche quant à elle s'agripa à la poignée des gaz et la poussa au maximum. Il toussa une première fois, puis une deuxième. Une petite boule lui remonta dans la gorge, du sang. Il cracha sur le siège, entre ses genoux. Il se sentait plus sa jambe gauche, son pied ne lui communiquait plus d'informations. D'un mouvement de la tête, il baissa le regard. Son pied n'était plus là. Il avait été arraché depuis la moitié du tibia, il reposait au sol, toujours accroché au palonnier, dans une mare de sang qui s'agrandissait. Il ne sentait rien, non aucune douleur. D'une nouvelle toux, il cracha une autre remontée de sang, plus importante que la précédente. Il peina à le faire sortir de sa bouche, elle s'écrasa lamentablement sur sa poitrine. D'une main droite tremblante, il tenta de s'essuyer. Il baissa la tête pour voir les dégats. Sa veste était maculée de sang en quatre endroits distincts. Il rapprocha sa main. Il voulait sentir son ventre. Il ne trouva qu'une plaie béante en lieu et place de son foie.
Sa vision se troubla, comme s'il regardait au travers d'une paroi acqueuse rougeâtre. Tout devenait de plus en plus flou. Il ne parvenait plus à distinguer les cadrans dont les aiguilles s'agitaient dans un ballet chaotique éfréné. Il n'osait pas regarder ce que sa main droite touchait.
Il porta son regard vers l'extérieur. Tout était si étrange, les mouvements de l'appareil étaient lents, fluides, comme si cela se passait au ralenti. Ses sens étaient complètement désorientés, il ne pouvait plus dire le haut du bas, la droite de la gauche. Il ne parvenait plus à tenir sa tête en position, elle valsait au gré des mouvements de l'appareil.
Sa vision se fit de plus en plus faible, elle se grisait lentement. Quelques pensées lui virent à l'esprit: ils étaient seuls, la zone était sécurisée, tous les appareils étaient déclarés amis, que c'était-il passé ? Comment ? Pourquoi ? ...
Ce furent ces dernières pensées avant qu'il ne s'évanouisse.
EPILOGUE:
Le pilote uniquement connu sous l'appellation "Moutton", volant sur P47D s'est fait descendre le 16 novembre lors d'une mission nocturne par un appareil allié qui l'avait confondu avec un FW190.
Il ne restait rien dans la carcasse de l'appareil quand il fut retrouvé trois semaines plus tard.
Encore un pilote anonyme qui disparait, un de plus.
Sa vision se troubla, comme s'il regardait au travers d'une paroi acqueuse rougeâtre. Tout devenait de plus en plus flou. Il ne parvenait plus à distinguer les cadrans dont les aiguilles s'agitaient dans un ballet chaotique éfréné. Il n'osait pas regarder ce que sa main droite touchait.
Il porta son regard vers l'extérieur. Tout était si étrange, les mouvements de l'appareil étaient lents, fluides, comme si cela se passait au ralenti. Ses sens étaient complètement désorientés, il ne pouvait plus dire le haut du bas, la droite de la gauche. Il ne parvenait plus à tenir sa tête en position, elle valsait au gré des mouvements de l'appareil.
Sa vision se fit de plus en plus faible, elle se grisait lentement. Quelques pensées lui virent à l'esprit: ils étaient seuls, la zone était sécurisée, tous les appareils étaient déclarés amis, que c'était-il passé ? Comment ? Pourquoi ? ...
Ce furent ces dernières pensées avant qu'il ne s'évanouisse.
EPILOGUE:
Le pilote uniquement connu sous l'appellation "Moutton", volant sur P47D s'est fait descendre le 16 novembre lors d'une mission nocturne par un appareil allié qui l'avait confondu avec un FW190.
Il ne restait rien dans la carcasse de l'appareil quand il fut retrouvé trois semaines plus tard.
Encore un pilote anonyme qui disparait, un de plus.