Kerch Engagement Zone

[Frenchie]

11 février 04 – 19h45
82 TFS A10A
Ma mission consistait à effectuer une reconnaissance armée avec mon ailier dans le détroit de Kerch où les russes déployaient des forces spéciales sur la presqu’île et l’Ile de Tuzla afin de contrôler la zone.

L’intel nous indique la présence de plusieurs hélicos, quelques navires et le tout protégé par des ZSU et MANPAD.
De mon côté deux A10 équipés pour le CAS (4 Maverick et 4 Mk82). Dans la zone de Kerch 4 Apaches bien armés évoluent en support. Pas de chasseurs ennemis à craindre, les F15 sont là en couverture.

Arrivés sur la zone, la première vedette au mouillage ne survit pas à ma salve de 2 Maverick. Une petite ressource et quelques leurres juste le temps de m’apercevoir que les russes me balancent une volée d’IGLA. Rien de grave mais je repère un Mi-26 posé sur l’île d’où viennent ces beaux cadeaux, pas question de me laisser faire. Mon ailier étant toujours en couverture, je manœuvre pour me placer en position pour une passe canon bien ajustée. BABAAAM ! ! n’en parlons plus.

Retour en formation à 5000 pieds pour se rassembler et se positionner pour une attaque des forces plus au nord. Le RWR nous indique la présence de quelques SAM, dans la confusion impossible de savoir quoi. Je regrette de ne pas avoir potassé plus mes tablettes. Mais pas de doute, il y a encore une vedette lance missiles. J’ordonne a mon ailier d’attaquer la bête. Je suis à mon tour en couverture. Un Maverick plus loin, la bestiole fume et me donne l’impression que nous sommes peinards de ce côté. C’est toujours ça de pris…

Maintenant que les SAM ne sont plus de la partie, à part quelques MANPADs bien sûr, il est temps de se recentrer sur la mission. Ayant repéré plus tôt quelques camions et une gare de triage bien fournie je me positionne, toujours avec mon ailier en couverture, pour deux passes de Mk82 successives. Là encore quelques IGLA sont tirés par les troupes au sol, des traceuses laissent aussi penser que nous avons aussi à faire à des ZSU. Mon ailier annonce un bandit et l’attaque, bien plus efficace que moi le bougre. Le Mi24 touché par un Sidewinder part en vrille et se viande lamentablement dans l’eau du détroit.
La deuxième passe me fait survoler l’épave de la vedette dont s’est chargé mon ailier un peu plus tôt. Coup d’œil distrait sur l’épave, juste le temps de voir des traçantes monter vers moi ! Bong sang, ! mon doigt réagit plus vite que ma caboche et je balance une volée de leurres, sa tabasse sec, alarme qui gueule, manœuvres en vrac ressource, ouf c’est fini. Rapide coup d’œil sur le panneau de pannes, rien, l’avion réagit normalement à mes commandes. Plus de peur que de mal… Il me reste deux Maverick, ça tombe bien. Un seul suffira à envoyer ce vilain canard par le fond. Mon ailier quant à lui se charge d’un cargo bourré de ravitaillement.

Retour sur la presqu’île pour finir le boulot, et il est temps de prendre le chemin du retour. En formation à 6000 pieds, je refais un tour du cockpit. Tiens, j’ai pas mal consommé, faut dire que ça à été mouvementé cette affaire, et conserver l’énergie du A10 demande pas mal de puissance. Il nous reste 40 nautiques pour rentrer à la base. Les 4500 livres de kérosène restantes suffisent largement. Coup d’œil sur mon ailier, il fait beau, quelques turbulences mais le retour s’annonce très cool. Je suis content de cette mission. Riche en cibles en en enseignements. Si j’avais le temps je ferais un plein de kéro et d’armes et j’irai finir le boulot. Mais l’heure du biberon approche, madame me l’a déjà dit, je vais devoir couper les réacteurs de toute façon… coup d’œil distrait sur la jauge, arg ! ! enfer et damnation, 3000 livres ! non… impossible, bong sang les chiffres de la jauge défilent comme si j’étais pleine PC ! impossible sur ce bon vieux Hog ! ! une fuite ? oui , ce doit être ça. Coup d’œil sur les ailes, quelques trous confortent cette idée. Galère… La base est à 20 nautiques, je suis a 6000 pieds… que faire. Je profite du kéro restant pour grimper jusqu'à 8000 pieds, j’aurais besoin de cette altitude confortable dans pas longtemps. Manquait plus que ça, moi qui me réjouissait de ma réussite, je vais sans doute finir au bout de mon parachute. 1500 livres, 1000…. 500, encore 10 nautiques, j’ai la base en visu, ça devrait le faire. Puis arrive ce qui devait arriver. Plus rien, les réacteurs s’éteignent, me voilà aux commandes d’un lourd planeur. En lisse à partir de 8000 pieds, à moi de gérer l’énergie, décidément, avec le Hog c’est une habitude. Madame est là, curieuse de me voir m’exciter et curieuse de voir à quel point, finalement, ce jeu est compliqué. Je lui explique la situation et devant ses yeux éberlués je me positionne parfaitement sur l’axe de la piste. Sortie des volets, à demie seulement pour éviter trop de traînée, et je réalise un atterrissage en douceur. Sortie des aérofreins, freins et me voilà arrêté. Plus de jus pour rentrer les aérofreins et les volets, pas grave… je suis satisfait. « Pas mal ! bon tu fais manger ton fils ?».

[*TiGerSharK*]

Mince on s'croirait dans un film... Sans blaguer vraiment excellente ta narration j'étais presque déçu que ça s'termine...

J'aurai bien aimé voir la vidéo de cette mission. En tous les cas merci de nous avoir fait profiter de ton expérience sur cette mission...

@micalement...

ps : Je n'aurais pas aimé faire partie des troupes au sol

[Booly]

Notre bon Frenchie, pareil a lui-même, nous gâte avec une sympathique histoire superbement écrite! Merci Frenchie

[RoRo]

Exellent un plaisir de te lire! encore encore!!! :D

[jakive]

excellent ton recit man!!!

moi , j'aurais pas aimé tester le planeur en "tout metal" avec le canon danss le pif et les deux gros aerofreins derriere, entre les deux derives (surtout que l'allongement d'un A10... bon, voila quoi)

bye,

JY