BoF : je redécouvre CFS 3 !
Publié : mar. août 01, 2006 2:58 am
Merci à tous ceux qui ont, de près ou de loin, participé au développement de Battle of France pour CFS 3. Grâce à eux, et à leurs développements futurs, c'est une partie de l'Histoire bien délaissée par les simus en tout genre qui est à l'honneur.
J'ai commencé une nouvelle campagne donc, sur la base du mod BoF de Viso.
(doit-on en rappeler le lien ? C'est ici).
Nous sommes en mai 1940. Il y a quelques jours un corps expéditionnaire de la Légion Etrangère débarquait à Narvik, dans le cadre d'une vaste opération visant à reprendre le contrôle des principaux ports norvégiens.
Pour notre part au GC 1/3, le moral est au plus haut. Nous avons réceptionné il y a plusieurs semaines nos premiers Dewoitine D.520. Il était temps car nos MS406 bien que robustes et maniables, ne nous permettaient plus de partir sereinement en mission. Lors de notre dernière sortie en MS, Nous avons été surpris par une vingtaine de Me109 en patrouille 1000 pieds dans nos 3 heures, quelque part au dessus de Juvincourt. Nous n'avons pu en réchapper qu'à la faveur de la couverture nuageuse... Ce jour-là, mes 3 compagnons de mission et moi même avons vraiment eu l'impression d'échapper à une catastrophe.
La première sortie de notre fier D.520 est prévue pour ce matin. Il est 6H lorsque nous allumons les moteurs et roulons lentement vers le seuil de piste. Il ne s'agit après tout que d'une patrouille au dessus de Offenburg, comme nous en avons déjà effectué plusieurs. Mais à la fierté d'étrenner nos nouveaux engins se mèle une sorte de "trac" qui disparait avec la rentrée du train d'atterrissage quelques secondes après le décollage.
En moins d'une demi heure, nous atteignons la zone de patrouille, quand il fallait près de trois quart d'heure à bord de nos poussifs MS406...
Nous survolons depuis quelques secondes la frontière franco-allemande lorsque le Ss Ltn Gaston Duperier hurle à tout le groupe qu'il a repéré trois voire quatre appareils dans nos 5 heures, en dessous.
En effet, au moins trois silouhettes se déplacent rapidement dans la même direction que nous. Mais au moment où nous les avons repéré il semble qu'eux aussi aient remarqué notre présence.
Pas déstabilisés par notre avantage numérique, les trois appareils (qui apparaissent être des BF110 version C) remontent à toute allure vers nous. Nous virons rapidement dans leur direction pour ne pas prêter le flanc à leur piqûre. D'une seule rafale, le Ltn Philippe Thollon déchire littérallement un tiers de la formation ennemie... Un Bf110C est expédié au tapis dans une gerbe de flammes.
Il faut se faire aux manoeuvres du D.520. Son comportement en vol met en confiance, sa capacité à récupérer d'une vrille est étonnante, mais il ne faut pas se laisser griser par la vitesse et le voile noir. Dans un virage serré sur la gauche, je parviens à prendre en chasse un des appareils ennemis. je l'approche sans aucune tactique mais par chance le mitrailleur arrière ne parvient jamais à m'accrocher. En revanche, le canon de nez 20mm de mon appareil fait mouche à plusieurs reprises, lacérant violemment le fuselage luisant du BF110. Celui paraît pourtant à peine ébranlé et tient son cap comme si je n'étais pas là.
Je vire par la droite brusquement pour me mettre en position d'effectuer une seconde passe. Cette fois, j'approche par dessous afin d'être le plus longtemps dans l'angle mort du mitrailleur arrière. Pourtant, j'arrive à distinguer de loin que sa mitrailleuse ne pointe même pas dans ma direction mais semble être relevée en haut à droite... J'en déduis que mon premier passage à du être fatal au mitrailleur.
Je décide alors de me mettre droit dans les six heures du BF pour le descendre une bonne fois pour toutes. Je me cramponne au manche de mon Dewoitine, ouvre le feu, et les obus de 20 mm explosent sur l'aile, traçant une ligne d'où s'échappent quelques débris fumant. Le moteur DB601 gauche de l'appareil explose complètement, sans pour autant endommage la cellule de l'appareil. Je le laisse pourtant à son sort, avec un moteur en drapeau, l'autre en fumée.
En dégageant, j'aperçois le jeune Fabrice Girard, suivi de près par un BF. Ses appels à l'aide saturent la radio. Tétanisé par la peur (il s'agit de sa toute première sortie opérationnelle), il ne tire pas partie des possibilités de son appareil.
Heureusement, j'arrive sur eux avec une marge de vitesse confortable, me permettant d'aligner facilement le pilote allemand, qui grimpe brusquement vers le ciel. Je peine à la suivre en restant conscient, écrasé par le poids des G. Je tire deux salves, vidant ainsi mon canon dans le vide, puisqu'étant en décrochage les obus dérapent fortement vers la gauche.
Profitant du comportement docile de mon appareil, je remets pleins gaz, pique et enfonce le manche du côté inverse de ma vrille.
Dans un vacarme assourdissant, je suis projeté sur la gauche du cockpit et le D.520 se rétablit tranquillement... Je passe alors à quelques mètres seulement de l'équipage du premier BF que j'ai endommagé. Finalement, le mitrailleur aura réussi à s'extriper de son poste pour tenter le grand saut.
Il ne me reste que 500 cartouches, mon canon est vide, et environ 50 % de carbu. Il est temps de rentrer.
Arrivé sur la base, j'avertis mes camarades que je vais réserver une petite suprises au reste du groupe resté au sol. J'effectue alors un passage à pleine vitesse à quelques mètres de la piste en agitant les plans pour annoncer notre première victoire.
Je me permets d'exécuter un superbe Immelmann qui me ramène face à la piste à une vitesse raisonnable. Je sors les volets complètement, abaisse le train, et sens le Dewoitine louvoyer quelque peu. Le comportement de l'appareil à basse vitesse est un peu hasardeux mais jamais traître. Je me pose sans encombre.
En route vers le parking j'aperçois un Potez 63.11. Il est assigné à une reco aux environs de Mulhouse dans l'après-midi.
J'espère que ma première journée de campagne vous a plu !
Et encore merci à tous.
J'ai commencé une nouvelle campagne donc, sur la base du mod BoF de Viso.
(doit-on en rappeler le lien ? C'est ici).
Nous sommes en mai 1940. Il y a quelques jours un corps expéditionnaire de la Légion Etrangère débarquait à Narvik, dans le cadre d'une vaste opération visant à reprendre le contrôle des principaux ports norvégiens.
Pour notre part au GC 1/3, le moral est au plus haut. Nous avons réceptionné il y a plusieurs semaines nos premiers Dewoitine D.520. Il était temps car nos MS406 bien que robustes et maniables, ne nous permettaient plus de partir sereinement en mission. Lors de notre dernière sortie en MS, Nous avons été surpris par une vingtaine de Me109 en patrouille 1000 pieds dans nos 3 heures, quelque part au dessus de Juvincourt. Nous n'avons pu en réchapper qu'à la faveur de la couverture nuageuse... Ce jour-là, mes 3 compagnons de mission et moi même avons vraiment eu l'impression d'échapper à une catastrophe.
La première sortie de notre fier D.520 est prévue pour ce matin. Il est 6H lorsque nous allumons les moteurs et roulons lentement vers le seuil de piste. Il ne s'agit après tout que d'une patrouille au dessus de Offenburg, comme nous en avons déjà effectué plusieurs. Mais à la fierté d'étrenner nos nouveaux engins se mèle une sorte de "trac" qui disparait avec la rentrée du train d'atterrissage quelques secondes après le décollage.
En moins d'une demi heure, nous atteignons la zone de patrouille, quand il fallait près de trois quart d'heure à bord de nos poussifs MS406...
Nous survolons depuis quelques secondes la frontière franco-allemande lorsque le Ss Ltn Gaston Duperier hurle à tout le groupe qu'il a repéré trois voire quatre appareils dans nos 5 heures, en dessous.
En effet, au moins trois silouhettes se déplacent rapidement dans la même direction que nous. Mais au moment où nous les avons repéré il semble qu'eux aussi aient remarqué notre présence.
Pas déstabilisés par notre avantage numérique, les trois appareils (qui apparaissent être des BF110 version C) remontent à toute allure vers nous. Nous virons rapidement dans leur direction pour ne pas prêter le flanc à leur piqûre. D'une seule rafale, le Ltn Philippe Thollon déchire littérallement un tiers de la formation ennemie... Un Bf110C est expédié au tapis dans une gerbe de flammes.
Il faut se faire aux manoeuvres du D.520. Son comportement en vol met en confiance, sa capacité à récupérer d'une vrille est étonnante, mais il ne faut pas se laisser griser par la vitesse et le voile noir. Dans un virage serré sur la gauche, je parviens à prendre en chasse un des appareils ennemis. je l'approche sans aucune tactique mais par chance le mitrailleur arrière ne parvient jamais à m'accrocher. En revanche, le canon de nez 20mm de mon appareil fait mouche à plusieurs reprises, lacérant violemment le fuselage luisant du BF110. Celui paraît pourtant à peine ébranlé et tient son cap comme si je n'étais pas là.
Je vire par la droite brusquement pour me mettre en position d'effectuer une seconde passe. Cette fois, j'approche par dessous afin d'être le plus longtemps dans l'angle mort du mitrailleur arrière. Pourtant, j'arrive à distinguer de loin que sa mitrailleuse ne pointe même pas dans ma direction mais semble être relevée en haut à droite... J'en déduis que mon premier passage à du être fatal au mitrailleur.
Je décide alors de me mettre droit dans les six heures du BF pour le descendre une bonne fois pour toutes. Je me cramponne au manche de mon Dewoitine, ouvre le feu, et les obus de 20 mm explosent sur l'aile, traçant une ligne d'où s'échappent quelques débris fumant. Le moteur DB601 gauche de l'appareil explose complètement, sans pour autant endommage la cellule de l'appareil. Je le laisse pourtant à son sort, avec un moteur en drapeau, l'autre en fumée.
En dégageant, j'aperçois le jeune Fabrice Girard, suivi de près par un BF. Ses appels à l'aide saturent la radio. Tétanisé par la peur (il s'agit de sa toute première sortie opérationnelle), il ne tire pas partie des possibilités de son appareil.
Heureusement, j'arrive sur eux avec une marge de vitesse confortable, me permettant d'aligner facilement le pilote allemand, qui grimpe brusquement vers le ciel. Je peine à la suivre en restant conscient, écrasé par le poids des G. Je tire deux salves, vidant ainsi mon canon dans le vide, puisqu'étant en décrochage les obus dérapent fortement vers la gauche.
Profitant du comportement docile de mon appareil, je remets pleins gaz, pique et enfonce le manche du côté inverse de ma vrille.
Dans un vacarme assourdissant, je suis projeté sur la gauche du cockpit et le D.520 se rétablit tranquillement... Je passe alors à quelques mètres seulement de l'équipage du premier BF que j'ai endommagé. Finalement, le mitrailleur aura réussi à s'extriper de son poste pour tenter le grand saut.
Il ne me reste que 500 cartouches, mon canon est vide, et environ 50 % de carbu. Il est temps de rentrer.
Arrivé sur la base, j'avertis mes camarades que je vais réserver une petite suprises au reste du groupe resté au sol. J'effectue alors un passage à pleine vitesse à quelques mètres de la piste en agitant les plans pour annoncer notre première victoire.
Je me permets d'exécuter un superbe Immelmann qui me ramène face à la piste à une vitesse raisonnable. Je sors les volets complètement, abaisse le train, et sens le Dewoitine louvoyer quelque peu. Le comportement de l'appareil à basse vitesse est un peu hasardeux mais jamais traître. Je me pose sans encombre.
En route vers le parking j'aperçois un Potez 63.11. Il est assigné à une reco aux environs de Mulhouse dans l'après-midi.
J'espère que ma première journée de campagne vous a plu !
Et encore merci à tous.